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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 09:04

Championnet, mercredi 10 janvier 2001


Nous sommes arrivés à l’heure pour le mini-tennis. Ce matin, levé très tôt pour terminer mon texte sur Le sens de l’histoire, je rentre dans mon bureau avec mon café à la main sans allumer la lumière. Et je renverse mon café sur le clavier de l’Imac qui, du coup, ne fonctionne plus.


J’étais bien parti pourtant hier soir dans la relecture de ce texte, que j’ai suspendu à 18 h 45, pour aller 110, rue de Grenelle. Le moment mondain a succédé au moment d’écriture sans transition. Je n’ai pas eu le temps de me changer, ce qui me donnait un look «différent» des recteurs, inspecteurs généraux invités au Ministère. Mais j’étais là pour les Verts, et c’est normal d’être différent, quand on représente les écolos! Beaucoup de gens, dont un certain nombre de connaissances. J’ai pu échanger quelques mots avec Jack Lang qui était heureux d’apprendre qu’un étudiant de Reims (il y enseignait quand je faisais ma licence de droit) était devenu prof de fac. Mais c’est surtout avec Jean-Luc Mélenchon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement professionnel, que j’ai pu parler de notre commission éducation. Il m’a dit que si nous l’invitions, il serait prêt à participer à l’une de nos réunions.


Échanges avec Renaud Fabre qui voudrait que je passe le voir à la présidence de Paris VIII. Avec lui, j’ai évoqué le centenaire de Lefebvre. Il a lu Logique formelle et logique dialectique (2e édition chez Anthropos). Il trouve bonne l’idée de le rééditer. J’ai également rencontré Noëlle Châtelet qui fut l’épouse de François, le philosophe, de 1964 à 1985. Elle est l’auteur de onze romans chez Stock, Gallimard. J’ai salué Francine Demichel. J’ai discuté avec Denis Huisman qui m’a proposé d’écrire un chapitre sur «Le marxisme français en philosophie», pour un ouvrage collectif qu’il coordonne chez Plon sur L’histoire de la philosophie française. Il m’a raconté tous les potins entourant l’aventure du Dictionnaire des philosophes. On a parlé des effets du livre de Jean-François Raguet sur les PUF. J’ai retrouvé quelques amis ayant des fonctions au ministère, dont Thierry Talon (qui fut chargé de cours à Paris VIII à la grande époque de Georges Lapassade). On a parlé de H. Lefebvre. Il a suivi ses cours à l’école pratique en 1968-1969! Je n’ai pas pu voir E. Morin qui était là. Bref, trois heures de contacts riches et cinq ou six coupes d’un excellent champagne. Le buffet était magnifique.


Dans le courrier classé hier, une lettre de Danielle Guiller me demandant une «commande éditoriale». Lui ai-je passé cette commande? Cette lettre, non datée, doit être de juin 1998. Est-ce le dernier contact que j’ai eu avec elle?


Il y a deux moments dans l’écriture d’un livre: celui où l’on façonne les briques, celui où l’on construit l’œuvre. La deuxième phase est celle où les choses s’agencent. On est obligé d’écrire des transitions. La logique du plan apparaît alors progressivement et conduit à refaire des morceaux nécessaires pour l’harmonie de l’ensemble. La relecture est longue. Elle doit être multiple et plurielle. A ce moment-là, on introduit des notes, des renvois qui valorisent le texte. Il faut savoir finir. Dans le journal, la construction est une ligne de production de brique. On escamote la seconde phase du travail.


Remi Hess

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 11:01

Mardi 9 janvier 2001, 16 h


Je me sens, comme au pied du mur. Ce matin, alors que je rangeais mes papiers avec Véronique, ce rangement me permettant de remettre la main sur des documents ayant une certaine importance par rapport à mon projet de livre sur René, je reçois un pli apporté par coursier : les épreuves de mes préfaces de Du rural à l'urbain et de Centre et périphérie. Il me fallait mettre au propre ma bibliographie pour Centre et périphérie, avant d'aller reporter le tout chez Anthropos. Je me suis mis à la correction d'épreuves immédiatement. J'ai aussi découvert la belle bibliographie faite des ouvrages d'Henri. C'est impressionnant. J'ai rajouté la nouvelle édition de Pyrénées.


Véronique introduit maintenant quelques titres dans la bibliographie d'AI. Notamment les derniers titres édités par Matrice, que Jacques Pain a eu la gentillesse de me donner.


Je sens que je ne puis plus reculer. Il me faut faire mon livre. Quand le commencer? Faut-il partir du 11 janvier 2001 ou du 11 janvier 2000? Je veux tenter de déployer pour ce livre la méthode régressive progressive... Ce qui est sûr, c'est que je vais me mettre à ce livre jeudi, anniversaire de la mort de René.


Je suis invité ce soir à la cérémonie des vœux du ministère de l'Education. J'aurai eu envie d'écrire, mais je ne veux pas manquer l'occasion de rencontrer Jack Lang et Jean-Luc Mélenchon...


Remi Hess

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 09:58

Vendredi 5 janvier 2001


Toute la journée, je travaille sur Le sens de l’histoire, tout en rangeant la maison avec Véronique, en recevant Shohreh Bozorgui, qui m’apporte la dernière version de sa thèse et que je relis avec elle.


Je relis Ame et compétences, de Gérard Chalut-Natal (thésard de R. Lourau) et Philippe Nowicki (Coriance éditeur, 2000). Je relis la lettre de Gérard du 18 septembre 2000, où il me disait vouloir reprendre contact pour trouver auprès de moi l’aide qu’il ne peut plus recevoir de René. Excellent ouvrage qu’il me faut commenter.


Je reçois le contrat de Loris Talmart, accompagné d’un chèque d’avance. Ce livre sur Lourau va vraiment se faire. Il s’intitulera: La mort d’un maître, René Lourau et la fondation de l’analyse institutionnelle.


Je téléphone à Pierre Lourau. Il s’est procuré Pyrénées qu’il m’envoie demain matin en colissimo. Il m’invite à descendre chez lui, pour parler. Il se réjouit que ce livre sur René paraisse. Il m’a demandé pourquoi je n’avais pas encore édité les inédits de René.


 

Samedi 6 et Dimanche 7 janvier 2001


Je passe tout le week-end à écrire mon «retour» sur Le sens de l’histoire. J’ai déjà fait 42 pages


 

Lundi 8 janvier 2001, 14 h


Je range mes dossiers de thèses. Je retrouve cette information. Ce fut la dernière thèse de René Lourau :

«10 décembre 1999, Paris 8, Benigno Merino : Education populaire et autodétermination politique des peuples indigènes en Equateur. Analyse d’un processus d’institutionnalisation (jury : Guy Berger, directeur, Jacques Guigou, Remi Hess, président, Michel Seguier, René Lourau, Edgar Morin, rapporteur)»

 

23 h 30


Je viens de terminer la lecture de la seconde édition de Pyrénées, trouvée ce soir, vers 19 h, en rentrant d’une négociation d’intervention d’analyse institutionnelle à Créteil. J’avais beaucoup aimé la première édition. Mais je trouve celle-ci encore plus émouvante avec une préface de René, parue en février 2000 où il y a un paragraphe génial sur Du rural à l’urbain… Il faudrait publier en ouvrage autonome les préfaces de René aux livres d’Henri.


La postpréface de Pierre Lourau donne un certain nombre d’informations erronées (lieu de la soutenance de thèse, directeur de thèse, disparition d’une thèse déjà écrite sur le surréalisme…) qui me font prendre avec précaution des anecdotes attrayantes, que le biographe a envie de s’approprier! Mais il dit quelque chose de lui qui est émouvant. Georges Lapassade, qui a appelé ce soir, s’est aussi étonné que Pierre consacre la postface à son frère plutôt qu’à Lefebvre. C’est tout de même une chance d’avoir ce témoignage de ce que la famille de René a retenu de lui. Mon frère parlera-t-il ainsi de moi? Et mes filles? Et mon fils?


Sur l’intervention de Créteil, il faut que je trouve quelqu’un pour me seconder, peut-être un jeune que j’initierai! Il y a huit jours de travail programmé!


Remi Hess

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 09:32

Jeudi 4 janvier 2001


Hier soir, j’ai trouvé le message suivant, envoyé par Jean-François Marchat:


«René Lourau a pris la clé des champs, quelque part entre Rambouillet et Paris 8, le 11 janvier 2000. Un an après, le jeudi 11 janvier 2001, qui ont été enrichis de sa présence se retrouveront au Restaurant VIOLAS, 38/44 av. de Stalingrad à Saint-Denis, à partir de 18h30. Chacun est invité à apporter l'extrait d'une oeuvre de René ou encore d'un texte qu'il aimait à citer, une musique, un dessin, une photo autrefois partagés avec lui. Merci de prévenir les amis de René qui ne figurent pas sur la liste des destinataires de ce message : tous sont attendus. Merci d'annoncer votre participation en réponse à ce courriel et, si vous ne pouvez vous joindre à cette réunion, d'envoyer le document que vous auriez apporté : ce sera aussi une façon d'être ensemble. A bientôt».


J’y ai répondu immédiatement, pour dire que je serai là.


Ce message était adressé à :


Anne Laure Eme, Bernard Elman, Bruno Robert, Bernard Charlot, Debora Sada, Dominique Hocquard, Dominique Madelin, Yves Etienne, Gabriela, Françoise Cros, Gilles Monceau, Isabel, Marcelo Carrillo, Marie-France Adenier, Martine Juig, Perry Leopard, Tani Dupeyron, L Catini, Bernard Jabin, Bernard Lathuillere, Bellegarde, René Barbier, Patrick Boumard, Murielle Brunet, Jacek Rzewuski Marcia Alvarez, Marie-Laure Monnet, Jacques Ardoino, Lucette Colin, Alain Coulon, Dany Dufour, Dan Bechmann, Remi Hess, Patrice Ville, Ahmed Lamihi, Antoine Savoye, Michel-Patrick de Miras, Patricia Alonso, Hammoudi Fatiha, Monique Largeron, Isabelle Nicolas, aladiny, Alain Grassaud, Anne Perraut Soliveres, Christine Delory, Roland Petit, Jacques Guigou, Rozenn Penau, Lucienne, Gregorio Kaminsky, Cristian Varela, Solange Labbat, Laurent Aupied, Rose-Marie Bouvet, Dominique Chatelain, Gwenaël Couic, Gérard Gautier, Christiane Gilon, Laurent Mazeau, Benigno Merino, Pablo TROIANOWSKI, Jacqueline Feldman, Jean-Luc Faure, Patrick Pierron, Annie Benveniste, Jean-Louis Legrand, Danielle Lemeunier, Saed Paivandi, Geneviève Vermes, Christian Verrier, Nicole Meyer, Florence Desprairies, Guy Berger, Georges Lapassade, Ridha Ennafa. Ce message était daté du 3 jan 2001, à 12 h 42.


Depuis la nuit du 1er au 2, je travaille sur ma conclusion du Sens de l’histoire.


Ce matin, j’ai laissé un message à Pierre Lourau pour lui demander de me procurer la réédition de Pyrénées, avec sa postface et la préface de R. Lourau.


Un message de Francfort de Christine qui a lu la première ébauche de mon texte. Elle le trouve «très fort». Je suis donc sur la bonne voie. Il faut que je poursuive.


Hier, j’ai relu mon livre sur Lefebvre. Il est bon. J’ai fait un courrier à Anne-Marie Métailié, pour lui en proposer un abrégé pour sa collection de poche.


J’ai lu également Pour une sociologie des intellectuels révolutionnaires (PUF, 1976) de Michael Lowy. C’est un livre daté, mais passionnant sur Lukacs. Il y a pas mal de choses sur Max Weber et la pensée allemande du début du XX° siècle. R.Lourau en cite une édition de 1978 dans Le lapsus des intellectuels (bibliographie). Mais il ne semble pas l’utiliser énormément. Ce livre de Lowy ne mentionne que deux fois le nom de H. Lefebvre, ignorant la rencontre de Lefebvre avec Lukacs. Le Lapsus était dédié par René à Henri Lefebvre, Georges Lapassade, ses parents et Françoise. Au téléphone, Armand me dit qu’il connaît Lowy.


Remi Hess

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 09:21

Dimanche 31 décembre 2000, 15 h


Georges Lapassade vient d’appeler. Il est rentré des Pyrénées. Je dois aller le chercher à 19h 30 pour venir retrouver R. Barbier, Christine Delory… et une dizaine d’autres convives, dont G. Gromer et les Anding.


Je travaille depuis deux jours sur la préface de Du rural à l’urbain. J’en suis à 13 pages. Mais je veux aller jusqu’à 20. Cela me demande plus de travail que je ne l’imaginais. Je veux vérifier toutes mes sources. Je suis amené à relire mon livre sur Lefebvre. Lourau, Savoye m’avaient aidé pour ce livre.


En me replongeant dans La somme et le reste, j’ai relu avec plaisir la présentation de la troisième édition. Brillante et éclairante sur le rapport de René à Henri. La collection AI que j’ai développée avec Antoine était vraiment une réussite, il y a dix ans. Dommage que je sois parti à Reims. Cet exode est sans aucun doute à l’origine de ma marginalisation dans l’équipe parisienne… Il en est de même pour René Lourau, lorsqu’il est parti à Poitiers. Il perd sa place à Autogestion. C’est sensible à la relecture du numéro bilan, où il n’est même plus présent (1978).


Il faut que je sois honnête avec Antoine. Il a fait une vraie recherche. La question qui reste ouverte:pourquoi s’embourbe-t-il dans l’école le playsienne? Pour Lefebvre, c’est vraiment réac et non scientifique (1er chapitre de Du rural à l’urbain).

 

Lundi 1er janvier 2001


J’ai reconduit Georges Lapassade chez lui vers 4 h 30. La soirée a été riche. On a parlé de mon projet de livre sur Lourau.

Il faut être rigoureux, a dit Georges. Il faut tout dire.

Je lui ai demandé de me donner son texte sur la secte.

Tu l’as déjà mille fois

Je voudrais la disquette pour travailler plus vite…

 

Mardi 2 janvier 2001


Christine m’a dit hier, vers 3 h, que Georges était intrigué par notre chantier Le sens de l’histoire. Elle a l’impression que Georges serait mûr pour faire cette expérience. «Il faudrait que nous le fassions ensemble», a-t-elle dit… Ce serait bien, effectivement. Mais quel chantier!

 

Mercredi 3 janvier 2001,


Travail avec Madame Bensouiki, de Constantine, sur sa thèse. Je continue à écrire Le sens de l’histoire.


Remi Hess

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 10:02

Vendredi 29 décembre 2000, Sainte Gemme, 13 h


Je viens de terminer Le manifeste différentialiste. De très beaux passages. Ce qui est dit de la religion catholique est proche de ce qui deviendra Éloge du péché.


Dans le livre d’or de Sainte Gemme, je viens de relire les pages concernant le 10 juin 1995, où s’étaient retrouvés Antoine Savoye, Patrice Ville, René Lourau Dominique Hocquard, Yves Etienne, Gilles Monceau et moi-même. René avait écrit ce jour-là: «Actualiser le potentiel, en sachant que l’actuel se potentialise, bref: l’avenir existe, je l’ai rencontré à Sainte Gemme». Patrice :«Une journée d’exploration des possibles à la lueur des éclairs du passé dans une maison propice, et un excellent accueil du maître de céans». Je n’ai pas le temps de noter les autres commentaires. Gaucho est rentré du jardin et nous allons reprendre la route de Paris.


J’ai chargé deux gros cartons de livres: les numéros de revues (1966 à 1980) où ont écrit Lapassade, Lourau, Lefebvre.

 

Samedi 30 décembre 2000, 9 h


Qui m’a dit:«Danielle Guiller est très intelligente, la personne la plus intelligente de l’AI…»? J’ai entendu cette affirmation (d’une oreille) à la fac de Saint Denis, et je ne parviens plus à remettre cette information, ce jugement, dans son contexte… Hier, en arrivant de Saint Gemme, j’ai trouvé un mail de Gaby commentant ce journal. Il faut que je le cite:


«Lieber Remi,


gestern Nachmittag habe ich deine beiden Tagebücher gelesen und seitdem viel darüber nachgedacht. Ich konnte am Abend gar nicht einschlafen, weil ich Dich einerseits bewundere, wieviel Energie und gute Gedanken Du hast, andererseits sehe ich aber auch, dass Du viel zuviel arbeitest und auch zuviel auf einmal erreichen willst.


Die Bücher von Schopenhauer, Arndt, Pestalozzi ... haben sicher viele deutsche Erziehungswissenschaftler nicht gelesen. Auch ich kenne nicht alle. Deine Bibliothek ist enorm! Aber die Ideen in den Büchern sind so verschieden, dass ich es wichtig fände, darüber zu sprechen. Zum Beispiel ist allein Peter Petersens Jena-Plan in Deutschland sehr umstritten. Er ist zwar bis heute sehr erfolgreich, aber nur wenige wissen, dass Petersen seinen Plan an die wechselnden politischen Regime angepasst hat. Zuerst an die Demokratie in der Weimarer Republik, dann an das Nazi-Regime und nach 1948 an den Sozialismus in der DDR... Dazu gibt es mittlerweile sehr gute Literatur. ... Ich denke, am besten wäre ein gutes Buch-Projekt. Ich habe Französisch auch dadurch gelernt, dass ich alle Literatur zur institutionellen Analyse gelesen habe. Das hätte ich nie gemacht, wenn ich nicht das Buch hätte schreiben wollen. ... Vielleicht schaffen wir es doch noch, z. B. über die unterschiedliche Entwicklung der deutschen und französischen Pädagogik zusammen ein Buch zu schreiben. Ich beeile mich mit meiner Habilitation, danach habe ich mehr Zeit...


Auch Deine Aufzeichnungen zur institutionellen Analyse sind sehr interessant. Ich finde es ganz spannend und wichtig, dass Du darüber mit Georges Lapassade diskutierst und ihm Deine Texte zum Lesen gibst. Du hast Recht, er hat eine gute Gabe zu strukturieren. Deine Idee, die Theorie der AI aufzuarbeiten und z. B. die Verbindungen von Lefebvre und Lourau herzustellen, finde ich sehr gut. Da kennst du dich so gut aus und dieses Buch kann niemand besser schreiben als Du! Auch die Bedeutung von Georges sollte nicht vergessen werden. Mir ist z. B. auch nach unserem Gespräch mit Georges in Glienecke immer noch unklar, weshalb er René Lourau als einzigen Vertreter der AI sieht. Weshalb sollte das spätere Werk von Georges nichts mehr mit der AI zu tun haben? ...


Was den Mühlmann-Text betrifft, hoffe ich, dass DU keine Schwierigkeiten hast. Meinst Du, dass die doppelte Veröffentlichung für mich unangenehm sein kann? Ich habe den Text aus zwei Gründen nicht verändert, sondern nur übersetzt: Zum einen hatte ich den Eindruck, dass Christoph einen Text von Dir wollte. Und der zweite Grund ist, dass ich mich mit dem Inhalt des Textes wirklich nicht so gut auskannte. Du hast es ganz richtig in Deinem Tagebuch geschrieben, dass jeder Insider sofort merkt, dass der Text von Dir sein muss und nicht von mir sein kann.


Hoffentlich regeln sich die Dinge mit Mayotte. Die Studenten werden schon für Euch kämpfen...

Lieber Remi, ich wünsche Dir weniger 'dissociation'. Überlege, was Du alles geschaffen hast und schaffst und sei stolz auf Dich!!

Bis bald und herzliche Grüße

Gaby ».


Pour mon livre sur Lourau, Gaby pense que développer une partie sur les relations entre Lefebvre et René Lourau sera important. Elle me dit même que personne ne peut faire cela mieux que moi. Gaby est vraiment quelqu’un qui m’encourage.


Je crois qu’il faut ouvrir un nouveau journal sur Henri Lefebvre. Il faut maintenant dissocier mes études louraldiennes de mes études lefebvriennes.


Remi Hess

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 11:10

 

 

 

Lundi 25 décembre 2000, Charleville, 19 h


Hier matin, j’ai bien avancé la relecture de ma correspondance avec de Luze. J’ai décidé de supprimer les lettres concernant les conflits à la fac. C’est une manière de régler le problème d’attaques éventuelles de la part des personnes concernées. C’est surtout un moyen de centrer l’ouvrage sur le thème du Moment de la création. Dès que j’aurai terminé cette relecture, je me mettrai à la rédaction de l’introduction. Sur le moment de l’œuvre à partir de ma lecture de La présence et l’absence.


Départ pour Charleville à 13 h avec Miguel. On fait halte à Sainte Gemme où je prends plusieurs ouvrages de Lefebvre, dont Du rural à l’urbain… Ce matin, vers 7 h, je commence ma relecture de Qu’est-ce que penser?, un ouvrage important que j’aime particulièrement… Puis après le petit-déjeuner, je me mets à Du rural à l’urbain que je termine vers 14 h 30. Mon introduction doit signaler le texte de 1953 sur la méthode régressive-progressive, les trois pages de développement sur la transduction. Mais il y a de très bons passages sur des thèmes variés. C’est un livre important. Sorti en 1970, il était réédité en 1973. Mon édition sera donc la troisième.


Après ce livre, je me suis mis à une lecture systématique du livre de Laurent Chollet:L’insurrection situationniste qui vient de sortir chez Dagorno. C’est mon cadeau de la part de Charlotte et Miguel. Ce livre m’a passionné, car il est très complet. De plus, il intègre à la bibliographie: tout Guattari, tout Lefebvre (67 références), deux livres de Jacques Guigou. Dans la bibliographie sur l’IS, mon livre sur Lefebvre. De plus, dans le texte, l’auteur fait l’éloge de mon livre sur les Maos. Par contre, aucune référence à Lapassade et Lourau. C’est un livre qu’il faut réfléchir. Pourquoi Lefebvre est-il récupéré comme «de l’intérieur»? Le ton de l’ouvrage est juste. Il réfléchit sur des aspects peu explorés jusqu’à maintenant. À Saint Gemme, j’ai trouvé deux éditions différentes de La survie du capitalisme sorties à six mois d’intervalle en 1973, mais sur papier différent.


Ce soir, Lucette a choisi de boire un «Graves 1994», un «Château L. de la Louvière». Noël se termine, de façon très studieuse. Lire à côté de la cheminée est fort agréable.

 

Mardi 26 décembre 2000, Charleville, 11 h


Je me suis replongé dans Introduction à la modernité (Henri Lefebvre, éd. de Minuit, avril 1962), sur la construction des situations (p. 328 et 338), sur la théorie des moments (p. 338). Beaucoup de choses dans ce livre.


15 h


Dans Introduction à la modernité, j’ai vu apparaître Simondon. La transduction est aussi apparue dans mes lectures du jour. Je viens de terminer La survie du capitalisme. Bonne critique sur l’AI de 1971 (p. 77).

 

Mercredi 27 décembre 2000, 12 h


Je me replonge dans Qu’est-ce que penser? Parallèlement, je commence une indexalisation des thèmes à reprendre. Je me dis que je ne domine pas Le manifeste différentialiste (à relire de toute urgence)… En même temps que je lis Lefebvre, je pense à Lourau: a-t-il pensé? Que pensait-il? Quel était son objet?

 

Jeudi 28 décembre 2000, 11 h 15


Ce matin, j’ai commencé ma journée par la lecture de 20 pages de Das System und der Rest. J’y ai trouvé une idée pour construire mon livre sur René Lourau. Ulrich Müller-Schöll consacre un passage à survoler l’œuvre de Lefebvre en tentant une «systématisation». Ce travail n’est pas inintéressant. Il peut avoir sa place dans le livre sur Lourau. C’est un moyen de recaser le chapitre du Dictionnaire des philosophes en le réactualisant.


Je veux dire qu’hier soir, j’ai passé un long moment avec Philippe Lenice, tête de liste des Verts à Charleville. Philippe a une licence de philosophie et il est inscrit avec moi en maîtrise sur «Formation au développement durable».


Je lui ai expliqué que je m’étais mis à penser, et que je voulais proposer une issue au mouvement, en dehors des tribulations bureaucratiques du Parti.


Pour cela, relire Lefebvre et Lourau permet de dégager des pistes… Philippe a été stimulé. On a pensé son travail intellectuel.


Remi Hess

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 09:35

Vendredi 22 décembre 2000, 23 h


Hier, à la fac, deux soutenances de DEA avec Patrice Ville (et Daniel Lindenberg, pour la première). Beaucoup d’étudiants présents. Exode a eu la mention assez bien; Isabelle Nicolas (sur l’espéranto) a eu la mention très bien. Ensuite, un séminaire improvisé a regroupé 10 personnes dans la salle A 428. On a signé un manifeste pour créer un site «analyse institutionnelle» sur Internet.


Lucette et Charlotte viennent de prendre la route de Charleville. Véronique a rangé toute la journée. Les choses avancent vite et bien. De mon côté, je suis allé chez Anthropos. J’ai déposé L’existentialisme qui devrait être scanné. Pendant ce temps, je vais m’occuper de la présentation de Du rural à l’urbain, que j’ai à Sainte-Gemme. Annie Bouffet ne pensait pas que le livre fût sorti chez Anthropos. Elle l’a retrouvé comme «annoncé» dans un catalogue, mais elle pensait qu’il n’était jamais paru! Ma bonne connaissance d’Anthropos est précieuse pour cette maison. Il faut que je fasse un appel sur Internet pour trouver un exemplaire du Rabelais.


Jean a accepté le principe de rééditer L’analyse institutionnelle de René Lourau, L’instituant contre l’institué. Il a, par contre, été réticent pour un livre sur René Lourau. Par contre, il est demandeur d’un livre sur Le mouvement institutionnaliste. De plus, il accepte que l’on remette sur le chantier Itinéraire de Georges Lapassade, mais à condition que l’on trouve un autre titre. Le mouvement institutionnaliste sera la version française du Manuel d’analyse institutionnelle, demandé par Christoph Wulf.


En sortant de chez Anthropos, je suis passé voir Hubert de Luze pour charger les volumes de La découverte de la dissociation, dont je vais inonder la fac à la rentrée. À cette occasion, nous avons fait le point sur notre correspondance. Je lui ai promis de m’y mettre. Il est d’accord pour que cela sorte vite. Hubert crée sa symphonie lyrique le 17 novembre prochain, salle Pleyel, avec l’orchestre des concerts Pasdeloux. Il compose des Lieder pour compléter l’éventuel CD. De plus, il a l’espoir de faire jouer la pièce qu’il écrivait l’an passé.


Je lui ai dit ma déception de ne pas pouvoir publier mon livre sur R. Lourau chez Anthropos. Il m’a fait la surprise de l’accepter. Il va m’envoyer un contrat sur le titre: La mort d’un maître. René Lourau et la fondation de l’analyse institutionnelle. Je pense rendre ce livre le 12 janvier 2001, le lendemain du premier anniversaire de la mort de René. Publier chez lui est pour moi une vraie joie. Je vais me retrouver dans son catalogue aux côtés de Georges Lapassade, Robert Jaulin, et quelques autres. Il m’a confirmé une seconde commande pour 2002:Éloge du péché, petit traité de théologie à l’usage des jeunes générations. Mais d’ici là, chantier non-stop sur l’AI et Henri Lefebvre. J’ai décidé de faire de l’année 2001 l’année Henri Lefebvre.


J’ai oublié de noter que j’ai écrit ce matin la préface à la seconde édition de Centre et périphérie (rendu ce matin). Cet «oubli» doit venir de ma fatigue. En fait, je suis très actif en ce moment. J’ai une sorte d’hyper-vision de ce que je veux faire. Tout commence à s’agencer, à s’articuler. Il ne me reste plus qu’à trouver un éditeur pour Le droit à l’université, et tout se déroulera comme une mécanique bien huilée. Je suis entré dans «le moment créateur», ou mieux, dans le «moment de la création». J’ai connu cette transe chez Lapassade et Lourau, lorsqu’ils composaient ensemble Les clés pour la sociologie (1971) qui eut un beau succès. Ce livre serait à rééditer. Il est quelque part dans la veine «marxiste».

 

Samedi 23 décembre 2000, midi


Lever à 6 h. J’ai relu les journaux frappés par Véronique. Je les envoie à Gaby comme cadeau de Noël. Il est important qu’elle ait tous les éléments de ce dossier. C’est avec elle que je vais écrire le Manuel du mouvement!


Remi Hess

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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 10:51

Championnet, mercredi 20 décembre 2000, 9 h


Cette semaine a été marquée par les soutenances de thèse de Roland Petit (jury:Michel Barlow, Christine Delory, Jacques Pain et moi-même) et de Jean-Marc Le Bail (jury: Madame Lucciani, Suzy Guth, Pascal Dibie et moi-même). La première avait lieu à Paris VIII en présence de Georges Lapassade, Patrice Ranjard (auteur des Enseignants persécutés) et de deux membres du LRAI (dont Régine Angel). La seconde m’a permis de rencontrer Germana Jaulin et une poignée d’étudiants de Paris VII. Il y avait aussi un étudiant de Paris VIII, un proche de Georges. La première thèse a été l’occasion d’une discussion sur Modernes et Postmodernes. Elle tournait autour de la question du journal (voir mon journal «Études germaniques»). La seconde, sur l’enfance inadaptée, juxtaposait une partie historique et une partie ethnologique, à la manière de L’ethnologie de la chambre à coucher, de Pascal Dibie. Cela m’a amené à réfléchir sur ce que pourrait être une thèse utilisant la méthode régressive progressive.


La séance de tennis d’aujourd’hui est consacrée à des matchs. Romain a choisi d’engager…


Jean-Louis Le Grand a offert à Lucette Septuor de Daniel Zimmermann et Claude Pujade-Renaud. J’ai lu ce livre d’un trait.


Dimanche, Lucette a acheté un meuble de rangement que Véronique a monté lundi. Cela m’a permis de classer tous mes livres d’AI, ceux de Lefebvre, ceux sur l’interculturel, etc. Du coup, j’ai commencé une bibliographie générale de l’AI. Hier, on a commencé à ranger les textes archivés sur l’ordinateur de Charlotte dans mon Imac. Occasion de retrouver les textes écrits avant la mort de René Lourau. Lucette m’incite à la prudence. Elle n’est pas favorable à leur publication. Il faudra bien y venir; et ce d’autant plus que Gilles s’interroge sur l’analyseur que j’ai construit avec le texte signé Gaby Weigand et donné aux Cahiers de l’implication.


En rentrant du tennis, une lettre de Catherine Lefebvre. Elle m’autorise à rééditer L’existentialisme, le Rabelais, Du rural à l’urbainLa fin de l’histoire! On est sur la bonne voie. J’ai téléphoné à Economica! Voici pas mal de travail pour les prochaines vacances!


Georges m’appelle pour me dire qu’Hubert de Luze lui propose un stock de La découverte de la dissociation (il veut alléger ses réserves). Je suis preneur. C’est un livre que tous les étudiants doivent lire. C’est l’occasion de reprendre contact avec lui, et de se mettre d’accord sur l’édition de notre livre commun.


Romain est gentil aujourd’hui. Il me laisse écrire. Il m’a demandé de lui lire des passages de ce que j’écris. Il a compris qu’il ne comprenait pas; mais je lui ai donné un petit carnet pour, qu’à son tour, il puisse écrire. Il a écrit: «Je suis allé à la boulangerie!». Et puis il est parti regarder des dessins animés. Je suis content qu’il accepte que ce moment d’écrire maintenant soit important pour moi et qu’il le reconnaisse.


Lapassade veut que je publie rapidement les articles écrits pour «Pédagogues sans frontière» qui ne sont pas sortis dans le numéro 32 (novembre 2000) de Cultures en mouvement. Il me presse. Je sens que cela va être son nouveau cheval de bataille. Il découvre L’ethnicité… Pas de nouvelles du laboratoire? Non!


Mail de Christine qui veut un contrat pour Le sens de l’histoire. Je téléphone à Annie. Elle me dit qu’il ne reste que 400 exemplaires des Histoires de vie, sorti en avril… Cela veut dire qu’il sera épuisé en moins d’un an. Je vais écrire à Jean pour lui demander un contrat. J’aurais aimé attendre encore un peu, car déterminer les conditions du contrat (nombre de pages, etc.) suppose une représentation globale du texte final que je n’ai pas. En même temps, je comprends son angoisse de travailler pour rien!


Lucette rentre. Elle me dit qu’elle vient de faire soutenir deux maîtrises excellentes (Gilles Versalino et une étudiante qui me cite abondamment sur la schizo…). Cela me donne l’idée de lire à Lucette les pages écrites aujourd’hui sur l’effet Monceau (que j’aurais pu aussi appeler effet Garel, mais l’effet Garel est légèrement différent; je l’expliciterais plus tard). Elle réagit en reprenant une discussion amorcée lundi.

 

Jeudi 21 décembre 2000, 7 h 30


J’ai dû interrompre mon journal hier, alors que j’aurais voulu davantage développer mes idées, mais le quotidien est chargé. J’ai été hier soir au Théâtre de la Ville avec Lucette. Très reposant. Sankai Juku est ce qu’il y a de mieux pour penser l’année 2001, centenaire d’Henri Lefebvre.


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

 

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 09:49

Dimanche 17 décembre 2000, 8 h


Je viens de relire le compte-rendu détaillé que j’ai écrit du séminaire d’AI d’hier. Il me faut aller plus loin dans la réflexion. J’ai été conduit à parler de Lefebvre lors de mes interventions. Régine Angel m’a dit à la sortie que, dans son séminaire, Lourau n’avait jamais évoqué Lefebvre. Voulait-elle dire par là que Lefebvre ne comptait pas pour Lourau? Je ne pense pas. La fixation de l’étudiant sur le discours du professeur (son mot à mot) oublie de contextualiser une réflexion. J’aurais voulu parler d’herméneutique (terme employé par Jean-Louis Le Grand). C’est dans cette direction qu’il faut aller. Il y a, chez Dominique Samson et Régine Angel, une centration sur «les mots» de Lourau, mais le manque de contextualisation de la pensée, le manque de mise en perspective laisse sur sa faim. Cette visite a eu un mérite: me faire prendre conscience que si c’était moi qui avais dû exposer la question: «Écrire l’AI», je m’y serais pris autrement, mais comment?


René Lourau, Patrice Ville et moi-même avons été les derniers à nous battre pour faire avancer l’analyse interne de la recherche à Paris VIII. Les autres «institutionnalistes», pendant ce temps, faisaient des étiquettes pour l’archivage des ouvrages de la bibliothèque d’AI. Il faut se poser la question suivante: n’est-il pas temps de renouer avec la prophétie? Hier, la prophétie a été décrite comme une «contre sociologie» faite par tous. Un site Internet, une liste de discussion ne permettraient-elles pas de sortir des ghettos de la salle A428? Il faut penser une ouverture au mondial. Il faut penser une interaction avec le monde réel: les gens, la vie. L’Université, espace figé, a cristallisé trop d’énergies d’agents de développement social. Elle a imposé qu’ils se coupent de leur terrain. Il faut venir à la fac pour «suivre le tronc commun», pour suivre les cours. On est totalement inapte à travailler à distance avec les techniques modernes. C’est tout à fait lamentable. Il faut sortir de l’archaïsme. L’AI doit rester un courant intellectuel innovant, branché y compris sur les techniques nouvelles.


11 h


Je repense à une remarque de Régine Angel, qui ne trouve pas bon, le numéro de Pratiques de formation sur Lourau:

-Il est court!

-128 pages tout de même…


Régine fait la moue.

Ce numéro n’était pas exposé sur la table de presse.


J’aurais aimé aller plus loin dans le commentaire.

Actuellement, je tiens deux journaux: le journal d’AI et le journal de mes lectures germaniques. Ne faudrait-il pas écrire un journal d’éditeur où je noterai tout ce que je fais comme directeur de collection?

 

18 h


J’ai passé la journée à relire Le psychologue dans la cité. Ce livre est incontournable. Il montre que lorsque René Lourau rencontre Georges Lapassade, ce dernier a déjà mis au point tous les concepts de l’AI: sociologie d’intervention, instituant, institué, institutionnalisation, autogestion, inconscient politique. Quand on pense que toute l’AI existait déjà en 1962! Certes, en 1967, elle traversait une période de latence, mais quelques mois plus tard, tout était changé!


J’ai reçu un coup de fil de Christine qui a fait un triomphe à Louvain-la-Neuve (elle a vendu quarante exemplaires de son livre). Quand je pense que son article sur l’écriture de René Lourau n’a même pas été évoqué hier. En tout cas, ce passage au LRAI m’a stimulé. Je travaille dur. J’ai rangé tous mes livres d’AI aujourd’hui. Il me manque trois livres de René Lourau. J’ai feuilleté Institution and interpretation de Samuel Weber (1987); livre qui cite Lourau. Il peut donner des idées. J’ai relu aussi Daniel Laurent (1982). Intéressant. À reprendre: sa contextualisation de la pensée de Lourau est intéressante… Olivier Cotinaud était à Royaumont en 1962 et écrit un livre sur l’AI en 1976… Il y a des fils à suivre.


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

 

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