Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
  • Contact

Recherche

5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 09:43

Mercredi 1er juillet


Je suis dans le conseil de l’école doctorale Sciences sociales, où j’ai retrouvé Léocadie.


Avant, je suis passé à Pratiques de formation pour rapporter le n°44 (2002), dans lequel il y a un article de Georges qui est commenté par P. Boumard dans L’ethnographe et la tribu pédagogique (livre italien).


J’avais reçu Céline Cronnier. Elle cherchait un sujet pour son master 2. Je lui ai proposé de travailler sur les journaux de Georges de 2000-2001. Cela lui a fait vraiment plaisir.


J’ai été souffrant hier, et du coup je n’ai pas écrit à Sandrine, pour la remercier de ce qu’elle a fait pour moi. Cela va m’aider à écrire mon livre sur le journal. Sandrine m’a scanné le n° 9 de Pratiques de formation… Si j’étais en forme physique, j’avancerai très vite ce projet.


Hier, j’ai eu une très bonne relation à Gaby. Quand je suis rentré de la Gare, j’ai accueilli Saida Zoghlami. Elle a été d’accord pour prendre mon journal Gaby 5. Elle va le taper. Je l’avais emporté avec moi pour le colloque Barbier… Gaby m’avait proposé de le faire circuler. En rentrant chez moi, j’avais jeté un coup d’œil dessus, pour me représenter ce que j’avais fait lire au groupe des auditeurs de Gaby. J’avais été intéressé par ce journal. L’idée de le donner à frapper me semblait important.


Quand Saida me rendra ce texte, cela donnera quelque chose avec les 4 premières volumes:qu’en ferai-je? Un livre sur l’intérité?


Jeudi 2 juillet, 17h 30


Je suis arrivé à Sainte Gemme à 13 h. Je m’y repose. J’y lis. Je viens de me replonger dans Le journal de recherche de Lourau (le journal du livre).


J’ai relu aussi plusieurs textes de Pratiques de formation. J’ai relu le n° 10 sur la formation des enseignants. Idée de concevoir un numéro sur Le journal de formation, une éducation tout au long de la vie. Pour Education permanente. A moins de faire un ouvrage sur ce thème. Développer le concept de Bildung. D’abord.


J’ai de petits problèmes d’informatique…


Samedi 4 juillet


J’ai envie de dormir.


Dimanche 5 juillet, 21h


Sandrine vient de reprendre la route pour Créteil. Elle est la dernière de notre rencontre. Lucette est arrivée de Charleville vers 19 h. Elle a déconseillé de reprendre la route, «à cause des orages». Ici, le temps est plutôt beau. Sainte Gemme n’est pas trop propre, mais pas trop sale pour accueillir le couple Günter Schmid. Ils arrivent le 12 à CDG à 20 h 20. Cela va nous faire arriver ici vers 23 h.


Mon mauvais état de santé ne m’a pas permis de vivre comme je l’aurais voulu cette rencontre rassemblant des gens exceptionnels.


Mardi 7 juillet, 9h 30


Je vais aller chercher Eléna pour la conduire à l’aéroport. Hier soir, dîner avec Cristian Varela, Valentin, Luca, Charlotte. Vie intellectuelle interne. Armando va publier Littérature et formation. Eléna, Gaby, Charlotte et moi en sommes co-auteurs.


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 08:53

Bonjour,

Je suis heureux de vous inviter à la manifestation de lancement de l’Association française de l’Accompagnement Professionnel Personnalisé (AFAPP) dont vous trouverez le programme ci-dessous.

Nous espérons que cette manifestation retiendra pleinement votre attention et que vous pourrez vous joindre à nous ce jour-là. Merci d’avoir la gentillesse de diffuser cette invitation autour de vous le plus largement possible.

 


Olivier Meyer



programme

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 10:59

L’identité: question métaphysique (7)

 


Une double critique de l’identité:


La critique est généralement conçue comme approche nécessairement négative d’un phénomène, qu’il soit intellectuel ou réel. C’est chez les critiques littéraires et les spécialistes que l’on trouve cette distinction entre critique bonne ou mauvaise ou encore critique favorable ou défavorable d’une œuvre ou d’un écrivain. Ces deux acceptions de la critique ne correspondent pas au sens que je tente de donner à cette notion. La critique dans ce qui suit prend sa racine dans l’histoire de la pensée humaine notamment chez des philosophes tels que Nietzsche qui a rétabli la pensée présocratique, Marx qui a remis l’histoire sur ses pieds, et bien d’autres penseurs contemporains.


Dans un article précédent, j’ai fait allusion à un débat au cours des années soixante-dix sur l’identité dans le monde arabe. Un auteur s’y était distingué par son questionnement radical et avait posé la double critique de l’identité. Il s’agit d’Abdelkébir Khatibi qui a tenté, dans un ouvrage publié en arabe ayant pour titre justement La double critique, d’interroger, non pas au sens psychanalytique mais dans le sens historique, le moi maghrébin ou arabe, ainsi que l’autre, c’est-à-dire l’occident. Il s’agit d’une part de l’affirmation du moi et de l’autre, car l’identité suppose l’autre, elle est inconcevable sans le rapport avec l’autre, et d’autre part, d’une critique du moi et de l’autre en même temps. Le lien entre le moi et l’autre est de nature dialectique: affirmation, négation, l’une ne peut pas être conçue sans l’autre et vice versa. C’est ce mouvement perpétuel et complexe de relation, d’union et de lutte des contradictions qui donne vie à l’histoire et par conséquent à la perception de l’identité.


Il est concevable de prolonger cette double critique qui a ses racines dans des champs de références variables et diversifiés. Dans ses différents ouvrages, Khatibi en donne l’exemple en traitant des phénomènes culturels allant du fin fond du Maroc, en passant par la France, la Suède, atterrissant au Japon avant de revenir à la terre natale et de combiner le tout dans une œuvre de création à multiples facettes identitaires. Ainsi, l’autre devient tous les autres et se confond avec le moi.


La critique de l’identité conduit nécessairement à la comparaison avec l’autre et les autres; la critique de ces derniers nous renvoie à notre propre identité. La double critique est un mouvement d’affirmation et de négation successive qui n’observe de temps d’arrêt que pour fixer par l’écrit, l’image ou le son, une situation, un état ou un moment en perpétuel mouvement ou changement.


Si d’aventure, le débat en cours sur l’identité devait se poursuivre par delà la manœuvre tactique du gouvernement actuel, il devrait inclure la double critique comme approche possible de sa propre identité en rapport avec les autres identités qui sont à la fois une affirmation et une négation de cette même identité. La dimension cosmopolite de la population qui constitue la France des années 2000 représente une opportunité favorisant cette démarche critique. Il suffit de la promouvoir en se mettant à l’écoute de tous ceux qui vivent dans ce pays et notamment de ceux qui viennent d’ailleurs.


La double critique dans les faits se traduit pour les uns et pour les autres dans la nécessité de l’adaptation qui suppose par ailleurs des refus et des acceptations dans la vie quotidienne rythmée par des rencontres dans tous les domaines vitaux: éducation, transport, marché, loisirs, santé. Le brassage se fait in situ et la conception ou la pensée ne peuvent que suivre ce rythme de la vie des hommes. L’identité ou mieux les identités reflétant la diversité, la simplicité et la complexité de la vie constituerai(en)t le véritable sujet de débat démocratique.

 


Benyounès Bellagnech
 
http://lesanalyseurs.over-blog.org

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 10:50

Mercredi 24 juin, 15h


Nous sommes dans le colloque Lapassade… Le restaurant universitaire est d’un grand secours dans notre organisation. Lucette paie les repas des Italiens.


Cet après-midi, ce sont les étudiants qui se situent par rapport à l’héritage de G. Lapassade. Le thème de la table-ronde porte sur les usages de Georges.


Eléna est partie pour travailler sa communication à la Sophied. Elle n’était pas là hier. Elle parle ce matin, et repart pour préparer un ailleurs. Je ne comprends pas ces gens qui n’investissent pas sur le moment présent. La meilleure préparation de demain, n’est-ce pas de vivre le moment d’aujourd’hui?…


Bertrand Crépeau parle d’Eléna, mais elle n’est pas là pour répondre. Avant, lui, sont intervenus:Diakhate Assane, Swan Bellelle, Anne-Claire Cormery, puis après lui Sandrine Deulceux, Véronique Pinoteau, Annissa Benhamouda, Giusi Lumare; la table-ronde est animée par Augustin Mutuale, secondée par Charlotte.


Interventions de Delobelle, Colin, Loïc Bellabre.


Lundi 29 juin


Dans le métro vers la gare de l’Est. Je vais chercher Gaby. Elle arrive de Karlsruhe. C’est assez amusant de la retrouver ainsi après le colloque Lapassade, où elle n’a pas pu venir. Je vais devoir changer de stylo. Le mien ne marche pas.


Un peu plus tard


Cet après-midi, courrier de Thomas Von Salis qui me dit regretter de ne pas avoir pu être à Paris pour le colloque Lapassade, mais qui se console du fait que Gaby n’a pas pu venir non plus.


Le TGV rentre en gare. Il n’a que deux minutes de retard.


Comment organiser le temps d’ici demain?


Mardi 30 juin


Je sors ce carnet, car l’autre circule dans la salle.


J’ai accompagné Gaby à la première université d’été des enseignants de la chambre de commerce de Paris. J’ai un problème. Dois-je intervenir ou pas?


Je suis intervenu assez souvent pour relayer Gaby, à certains moments.


Yohann intervient.


La coordinatrice annonce que c’est la fin de l’atelier.


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

Partager cet article
Repost0
1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 12:09

 

Dimanche 21 juin, 14 h 30

 

Je suis heureux à Sainte Gemme. Luc aussi. Nous allons bientôt reprendre la route pour Paris. J’ai coupé plusieurs kilos de salades. Les oignons sont gros. J’emporte une quinzaine… Nous avons aussi beaucoup de cerises. Ce matin, j’ai fait du jardin et je suis heureux de ce que j’ai fait.

 

Aujourd’hui, j’ai bu beaucoup d’eau; contrairement à hier où j’avais bu bière et vin.

 

La météo nous annonçait de la pluie. J’ai eu un beau soleil dans le jardin toute la matinée. Il faisait chaud. Maintenant, le ciel s’est couvert.

 

Dois-je remporter du vin pour le colloque G. Lapassade? Lucette ne me répond pas quand je lui pose la question.

 

J’aimerais bien faire une sieste. Hâte d’être en vacances pour faire de la peinture: ce moment me manque. Cela finira par se remettre en place!

 

 

Lundi 22 juin, 10h

 

Lucette est partie à l’Université. J’ai pris le temps d’écrire une longue lettre à Geneviève sur mes relations avec ma fille Hélène.

 

Je voudrais répondre à la très belle lettre que Gaby m’a fait parvenir hier. Depuis, j’ai reçu mon courrier de Barbara Michel qui va mettre H.L et la pensée du possible sur sa bibliographie de l’année prochaine. Par où commencer? Tout à l’heure, je vais aller chercher Elena Theodoropoulou à l’aéroport (13h). Ma vie va changer jusqu’au 7 juillet.

 

Gaby vient à Paris du 29 au 30 juin….

 

Une idée: ma vie est trop remplie. Je ne laisse pas assez de place pour le rien… Hier, dans le jardin, le matin, bonheur d’être planté là, sans autre programme que de vivre la présence aux arbres, aux plantes, aux fleurs. Je n’aurais pas être un jardinier professionnel, parce que je vis la position d’amateur avec une vraie jouissance.

 

L’art d’être amateur. Je pense que je suis un père amateur: je ne suis pas un professionnel. Je me plais à être un père non-conformiste, encore que le conformisme ne soit pas absent de la posture non-conformiste.

 

Je puis me passer de voir mes enfants. L’absence est une composante de mes relations avec les gens que j’aime. Je préfère vivre l’intensité d’un moment à sa durée, à sa permanence. S’il y a permanence, il n’y a plus de moment. L’absence provoque un certain type de méditation.

 

Lucette semblait en colère ce matin au moment où elle est partie pour la fac. Colère est trop fort. Le mot ne convient pas. Elle vivait un désagrément dans le fait que je reste à la maison. Elle aurait voulu me voir partir pour la fac. C’est là-bas qu’il devait se passer quelque chose. Moi, je pensais qu’il n’y avait rien à faire, avant d’aller chercher Elena à l’aéroport.

 

Ce matin, j’avais rangé la salle de séjour…

 

L’incompréhension entre Lucette et moi vient du fait que l’on ne parle pas ensemble. J’assiste à la préparation du colloque, plus que j’y participe. Lucette tient une place de méta-organisatrice, mais je ne vois pas le rôle qu’elle voudrait me donner. Il semble que cela va de soi, pour elle.

 

Hier, j’ai réussi à obtenir que l’on apporte du vin de Sainte Gemme… Il m’a fallu deux jours d’attente pour avoir une réponse à cette proposition… Cependant, je ne précipite rien. Je laisse Lu gouverner.

 

Je pense que ma lettre à Geneviève est bien, mais pas suffisamment dialectique. Il aurait fallu montrer en quoi mon refus du tout-école n’est pas un refus de l’école, en quoi le passage en seconde de Romain est un vrai bonheur pour moi. En même temps, je suis solidaire de deux jeunes qui redoublent une 3ème et une seconde… Je comprends qu’ils aient eu à faire autre chose que d’investir sur le moment de l’école.

 

Ce qui me plait dans le succès de mon fils, c’est qu’il entrera en fac avant que je ne prenne ma retraite. Pour moi, c’est vraiment important. Je lui avais expliqué le pourquoi l’été dernier.

 

13h

 

L’avion d’Elena a ¾ d’heure retard. Je vais prendre le temps de manger une assiette de charcuterie… J’ai bien fait de prendre ce Journal des idées sur moi, mais quelle idée avoir quand on a le ventre vide?

 

Je puis restituer deux choses:

-J’ai écrit un courrier à ma sœur Geneviève, pour lui donner ma version de mon différend avec Hélène.

 

-J’ai repris le sujet dans mon courrier à Gaby, en le rendant plus lié à deux autres sujets: la sortie du livre de Lethierry; l’émission de Charlotte et Valentin sur Badiou.

 

 

Cela va étonner Gaby que je puisse faire une «étude de cas» du différend avec Hélène. Ce cas est sobrement présenté. Je ne veux pas faire une fixation sur ce différend avec Hélène. J’ai regretté de ne plus pouvoir lui parler au moment des Européennes. En 1999, nous avions beaucoup parlé politique ensemble… Quelle place est-ce que je donne à la famille dans ma vie? Nous sommes à la fois très proches, et en même temps très loin. Je me suis souvenu tout à l’heure que…

 

On m’a apporté le plat de charcuterie. Je l’ai dévoré, et mon idée s’est envolée. Je ne devrais jamais suspendre mon écriture au milieu d’une phrase.

 

Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 13:35

Carnet 3


«Être dans le vent, c’est une ambition de feuille morte»

                       Jean Guitton

 


Jeudi 18 juin, 17h

 

 Charlotte nous raconte son émission avec Alain Badiou. Nous rions de bon cœur…

 
Je parle à Charlotte des nouvelles conditions de recrutement des allocataires.


Elle aurait le profil idéal.

 

L’idée du jour, à la lecture des numéros du Monde des 17 et 18 juin (p. 12 du supplément «Éducation», pour le premier, p. 3 pour le second): écrire un livre contre le tout-école! Pour en finir avec le tout-école! C’est la lecture du livre de Jean Ferreux, De l’écrit qui m’en a donné la forme. Vivant un moment de vacance psychique, j’ai écrit le 4ème de couverture.

 


J’ai écrit un bel article sur le thème en 2001. Existe-t-il quelque part? Je l’avais publié dans le journal des verts. Le triomphe de Gaby Cohn-Bendit me motive énormément pour exposer mes idées, avant les Régionales. Il faut profiter du contexte politique actuel pour créer de la dynamique écologique. A qui proposer ce livre? Où créer une collection:«écologie institutionnelle»? C’est une vraie question. Il me faut lui trouver une réponse demain.

 

(...)

Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 10:46

Paris 8, le 15 juin 2009, 11 h 30


Il faut que je déjeune, avant mes soutenances de mémoires de master.


J’ai bien écrit mon journal La guerre de Jean-Louis… J’y trouve une sorte d’équilibre.


16 h


Je vais terminer ce journal aujourd’hui. J’ai hâte de commencer un nouveau carnet… Passer d’un carnet à un autre, c’est pouvoir donner ce carnet à taper, et donc entrer en communication avec ma première lectrice. J’ai envie de faire taper ce carnet par Sandrine. Actuellement, elle est dans L’homme total. Elle en est à la moitié. J’ai hâte qu’elle termine ce journal pour venir dans Le journal des idées. Ce thème du journal des idées est un bon sujet. J’ai rencontré des lecteurs de mon Journal des idées de 2005, très enthousiastes de ce livre que j’ai oublié, sinon quelques passages qui avaient rendu P. Boumard hystérique.


La soutenance de Ludivic Blin me stimule. Il sait utiliser la théorie des moments pour construire son objet. Il étudie «le jeu chez l’enfant déficient intellectuel, moment ou non moment du jeu?» à travers des cas d’enfants. Ce mémoire a été dirigé par Lucette. Patrice est dans le jury, comme le jury précédent, où nous étions avec Gladys Chicharro et Francis Lesourd.


Il s’est passé 6 ans entre mon Journal des idées publié en 2005 et celui-ci. Dans mon programme, le journal des idées devait représenter 1/8e de l’ensemble de mes journaux. J’ai donc du retard dans ce programme. Il faut que je continue à écrire mes idées dans les mois qui viennent.


Aujourd’hui, je me demande si je ne devrais pas arrêter ma correspondance avec Gaby. Elle me prend un temps fou, et l’heure est peut-être venue de produire des livres théoriques. Le courrier du lefebvrien anglo-américain Andy Merrefield (me disant que mon livre sur HL et la pensée du possible était formidable), m’a énormément donné d’énergie.


L’idée que j’ai: avec Sandrine, si on trouvait un éditeur capable de produire 4 livres par an, on pourrait lancer une vraie collection lefebvrienne.


On sortirait un livre de Lefebvre, puis un livre sur Lefebvre. On aurait un rythme: un ouvrage par trimestre. J’ai rêvé de ce projet avec Sophie Amar, puis avec Gaby. Pourquoi pas avec Sandrine? Elle est disponible. Réussir à publier quelques livres ouvrirait une dynamique pour Sandrine; cela lui donnerait une autorité et son mémoire de M2 se déduirait naturellement de cette activité. La critique que j’ai fait à la thèse de l’italienne lefebvrienne, qui avait soutenu à Tours en 2005 (Alexandra), c’était d’être une thèse abstraite sans entrer dans une pratique. Je ne pouvais rien faire avec cette fille qui aurait voulu avoir un poste; mais pour quoi faire?


En fait, je vois que mon objectif pour Sandrine sera de lui faire faire une vraie thèse sur Lefebvre et de viser pour elle sur un poste de chargé de recherche au CNRS. Ce que Sandrine pourrait faire, c’est une thèse sur Lefebvre, théoricien d’une éducation tout au long de la vie.


Il me faut reprendre contact avec l’éditeur intéressé par ce chantier. C’est bizarre que je ne me sois pas vraiment lancé dans ce chantier. J’avais besoin d’un contrôle. Maintenant que Catherine Lefebvre et Andy me donne ce feu vert, je puis foncer avec Sandrine; je puis me lancer. Je sens que l’on peut faire des préfaces.


Mardi 16 juin, 10 h 30


Le temps passe trop vite. Bientôt ce sera le colloque Lapassade… Je prends conscience que cela sera un grand moment de recherche. Je crois qu’il me faut me créer un cadre d’écriture, pour garder des traces de ce colloque. J’ai eu l’idée d’ouvrir un journal spécifique sur ce sujet.


Midi


Je crève de faim. Je n’ai même pas pris le temps de prendre mon petit déjeuner ce matin. Ce n’est pas intelligent.


Mercredi 17 juin


Réunion du séminaire d’encadrement doctoral. Nous sommes deux: Sandrine et moi. Je décide de donner à Sandrine ce carnet, d’abord pour qu’elle le lise, et si cela lui plait, pour le taper.


Hier, j’ai eu un long entretien avec Christine Delory qui m’a dit être mon amie, trouver passionnant HL et la P du P, vouloir faire un nouveau livre avec moi. J’ai pu lui dire que je ne publierai pas sa Condition biographique. Elle m’a dit m’avoir écrit au sujet de mon livre, mais je ne trouve pas ce courrier. À suivre!


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

 

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 11:20

Vendredi 12 juin, 9 h 15

 


Armin a donné une consigne. Il faut écrire ce qui ne va pas dans tel ou tel module. On va mettre nos critiques en commun.


Au petit-déjeuner, j’ai pris conscience des ressources que représenteraient, dans ce programme, l’ethnographie de l’école. Cependant, écrire quelque chose là-dessus demanderait du temps. Apparemment, Peter Woods, Miguel Zabalza et les ethnométhodologues sont inconnus en Allemagne. Il faudrait écrire un manuel d’ethnographie de l’école, en présentant pour les Allemands les courants anglophones, puis l’école de Vincennes.


L’école de Vincennes des sciences de l’éducation: AI et ethnosociologie

I. Les sources institutionnelles françaises.

II. Les sources anglo-saxonnes

III. Les cadres d’une ethnographie de l’école et des jeunes: les outils de l’école de Vincennes.


Je regrette de ne pas avoir passé une heure, hier soir, avec Gaby. Nous n’avons pas tellement de temps actuellement pour communiquer. Il aurait été important de passer un moment pour préparer la journée d’aujourd’hui.


Je viens de prendre conscience que mon tour arrive: que vais-je pouvoir dire?


J’essaie de dire qu’hier j’ai pris conscience de certaines limites du module 1 sur la perception et l’observation, etc. Ce matin, j’ai pris conscience qu’il n’existe pas en allemand de traduction des ethnographes de l’école (P. Woods, M. Zabalza, G. Lapassade). Ces sources sont essentiellement anglo-saxonnes, mais avec quelques prolongements en espagnol et en français. Je ne pense pas qu’il soit temps d’introduire aujourd’hui ce mouvement dans ce travail. Ce serait plutôt pour une suite. Dans le domaine des enfants doués, les sources sont principalement psychologiques. Or, la démarche ethnosociologique pourrait être essentielle. Il y a un effort des ethnographes pour entrer dans la culture des élèves, des maîtres. Une autre posture d’observation se dégage de ce courant, ayant des implications pédagogiques certaines.

 
Voilà ce que j’ai dit. Je vois finalement un chantier s’ouvrir. Il faudrait le produire en français, et l’éditer en allemand sous le titre Manuel d’ethnosociologie pédagogique.


On a terminé le tour de table. Armin explique ce que l’on va faire de toutes ces remarques.


10 h 45


Je viens de prendre conscience de plusieurs choses. Mon lien avec Paris 8 est détruit sur le plan libidinal, sur le plan idéologique et sur le plan organisationnel.

 

-Sur le plan libidinal, le conflit avec Jean-Louis Le Grand révèle qu’il n’y a plus rien entre nous. Cette analyse est valable aussi pour Experice… Je ne me sens pas utile, ni sur le terrain du quotidien, ni sur le biographique: je ne suis plus inscrit dans le continuum de la condition biographique.

-Sur le plan idéologique, ce que je porte n’est plus perçu par notre groupe.



Midi


Une idée qui s’est imposée à moi, ici: Vincennes, l’école de Vincennes, dont je fais partie, n’est plus identifiable, en science de l’éducation, avec Saint-Denis. La prophétie de Vincennes devient objet de haine à Saint-Denis, de la part du courant de la sociologie de l’éducation durkheimien… Ce courant identifie des personnes à détruire. Je surviens pour empêcher l’extermination de ce groupe. C’est ma lucidité, en rentrant de Reims, en 1994. Je parviens, surtout grâce à l’appui de Lucette Colin et René Barbier, à faire exister ce groupe à Paris 8, contre les exterminateurs. Malgré notre faiblesse numérique, nous nous maintenons comme «équivalents»:notre labo est finalement reconnu, grâce au génie de Gilles Brougère, qui recrute une de mes thésardes comme professeur à Paris 13, et ouvre la voie du rapprochement qui fait sens sur le plan administratif.

 


Je me demande si l’école de Vincennes ne pourrait pas s’actualiser à Karlsruhe. Je prends un demi-poste à Karlsruhe. Cela renforce Gaby et Gerald. On recrute en plus le suisse du Zurich (Otto Graph). Nous sommes 4. Nous faisions une école franco-allemande de la pédagogie institutionnelle.


Mon autre mi-temps, je le prends à l’Institut catholique de Paris.


Mon travail: écrire des manuels.


16 h 45
 

Lucette dit: pourquoi quitter Paris 8? C’est partout pareil… Je ne suis pas d’accord. Imaginons que je sois prof à Karlsruhe. Rien n’est pareil. Je dois faire mes cours en allemand: rien que cela est un vrai changement. Si je suis à la Catho, tout est différent. À la Catho, je vais avoir une vraie place de directeur de recherche. Les gens vont participer à mon séminaire, etc. 



13 h


Günter m’appelle:

- La directrice veut te voir?

- La directrice?

- Oui, la directrice de l’école de Bratislava!

 

Tous les regards se portent sur moi, interrogateurs!

 
En français :

-J’ai peur!

 

On rit. Günter me rassure.

-N’aies pas peur !

 
Je sors. J’ai le droit à un discours. Elle me dit qu’elle est heureuse de me voir, qu’elle est triste, que je n’aie pas participé à la visite de la ville hier soir. Je la prie de m’excuser, mais j’avais besoin de dormir. Elle me dit qu’elle a été vraiment heureuse de faire connaissance avec moi à Niemegen, et qu’elle voudrait établir un projet de recherche avec Paris. Elle voudrait que je revienne travailler dans son école.


-On va le faire, lui dis-je. Après la rencontre de Karlsruhe en septembre, je reviendrai bien vous rendre visite!


-En souvenir de votre petit cadeau parisien, je vous remets deux bouteilles de vin: une de blanc, une de rouge.


Je l’embrasse chaleureusement. Elle parlait en slovaque; elle était traduite en allemand par Iveta. J’aurais voulu pouvoir rentrer dans le groupe et dire: «La directrice m’a collé. Je redouble. Je dois revenir ici l’année prochaine!»; mais, dire tout cela en allemand m’a semblé bien difficile. Je suis passé dans ma chambre porter les bouteilles. Ce sera probablement le seul contact réel que j’aurai avec des personnes d’ici.


Ce matin, Kerstin Wilde, de Dresde, m’a demandé un exemplaire de ma Praxis des
Je lui ferai parvenir par la poste. Ce livre sera lu dans toute la Germanie.

 

-Wollen Sie einen Kaffe; me demande Luisa.

 

-Nein, keinen

 

Je note beaucoup de choses, sauf l’objet des discussions. Cela pourrait manquer. Il faudra que je demande à Gaby de me faire une petite synthèse, mais je ne pense pas avoir manqué grand-chose.


Tout à l’heure, en rentrant de ma chambre, j’ai fait un lapsus. J’ai été dans la pièce du 6e étage (on est au 5e). Je suis tombé dans le groupe des profs de Würzburg. Ils avaient l’air plus décontractés que nous. J’espère que je ne déçois pas Gaby.


Luisa me propose d’ouvrir sa plaque de chocolat.

-Nein, danke!


Il ne faut pas exagérer.


Sandrine comme Gaby, est «effective», comme on dit en Allemagne. Comment la garder dans mon mouvement de retrait?


18 h


Je suis à la table des gens qui tapent sur leur clavier. Insupportable! Quand, je serai en retraite, j’en profiterai pour regarder les tournois de tennis… et surtout faire la sieste.



Bratislava, 13 juin, 9 h 45

 

Je viens de rendre ma clé de chambre, et récupérer mon passeport. L’hôtel était très agréable: j’ai bien dormi, cette nuit. La promenade en ville d’hier soir a dû y être pour quelque chose. Ai-je eu des idées ce matin? Non pas vraiment. Seulement un sentiment de mal-être. Cela va se dissiper à Vienne. Je l’espère.


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 10:27

Vienne, Grizing Hof, le jeudi 11 juin 2009, 10 h


Plusieurs idées me sont venues ce matin.


Écrire un livre sur La formation des adultes… L’horizon de la Bildung.


Demander la réunion d’une constellation (aide socianalytique) pour analyser la situation que vient de créer Jean-Louis Le Grand:ce serait une suite de ce que nous avions fait au moment du coup de force d’Hélène, l’an passé.


Dans la voiture, en route pour Bratislava.


Bratislava, groupe européen de recherche sur la pédagogie des doués, 15 h 15


J’ai profité de la pause pour passer dans ma chambre et me changer. J’avais trop chaud. Le temps change: la température varie beaucoup entre le jour et la nuit.


Nous sommes dans une conférence portant sur l’observation pédagogique. Je comprends d’autant mieux cet exposé oral que j’ai pu le lire hier, dans le train. Gaby le trouve trop abstrait. L’idée qu’elle a, c’est que je pourrais le bouleverser en introduisant quelques «autres» modes d’observation, notamment la démarche ethnométhodologique.


Gaby est assise à côté de Kristina. Celle-ci est placée à la seule place panoptique: elle voit tout le monde, et tout le monde la voit. En dehors de cette place centrale, compte tenu de la place que l’on occupe, on ne peut voir que 60% du groupe.


On discute du diagnostic. Cela relève de la clinique, l’idée de Gaby: que je reprenne toute cette production, pour en faire une version française, à ma manière, introduisant des éléments qui ont du sens dans la discussion française, mais qui ne sont pas là.


J’écoute attentivement l’exposé, mais je n’ose pas intervenir à l’oral. Si j’intervenais, je me demanderais si le concept de clinique existe en allemand. Chez nous, on parle de regard clinique. Ce regard peut déboucher sur un diagnostic, s’il y a demande.


Une autre idée: relier improvisation et observation.


J’ai osé intervenir. J’ai parlé de Raymond Fonvieille et de son journal d’observation. Gaby a pris le relais. J’espère qu’elle sera fière de moi, pour être sorti de mon attitude d’observateur silencieux.


-Pour qui observe-t-on?, osais-je demander.


Kristina répond de façon mécanique… Gaby a trouvé, elle, que ce mode d’observation n’est pas très scientifique. Il faudrait connaître les autres théories… Cette idée introduit la question d’une visite nécessaire des auteurs de l’ethnographie de l’école (P. Woods), mais aussi de l’ethnométhodologie.


En introduisant R. Fonvieille, je ressors toutes les ethnométhodes de la pédagogie institutionnelle, de la pédagogie de Freinet, etc. Ces mouvements n’étaient pas scientifiques, mais ils étaient «systématiques». Si j’avais l’opportunité d’intervenir encore une fois, je voudrais montrer que les «scientifiques» ne sont pas forcément systématiques, et que des praticiens qui ne revendiquent aucune scientificité peuvent être vraiment systématiques.


La tenue du journal n’est pas scientifique: elle est systématique, au sens qu’elle est un dispositif qui permet la systématisation du recueil de données autour d’une question.


Mon effort pour parler allemand a provoqué un ralentissement de la parole et lui a donné du poids, et cela autorise d’autres non-germanophones à parler.


En croisant improvisation et démarche clinique, on devrait trouver quelque chose. On devrait aussi parler de l’autodidaxie et de l’appropriation des apports scientifiques par les praticiens. Quand on est systématique par rapport à son objet, on peut s’intéresser à ceux qui ont exploré cet objet avant nous. On crée sa communauté de référence autour du thème. C’est la question de l’anticipation théorie et pratique.


Après la pause


C’est Tina qui parle, maintenant. Elle parle de la gestion pédagogique, du suivi pas seulement administratif, mais aussi groupal, inter-personnel du moment pédagogique. Tina m’aide à penser. Moi, je parle de management, quand je traduis Malik. Le mot ici n’apparait pas. Ce dont elle parle, c’est de l’instituant ordinaire, la manière dont l’enseignant construit le monde pédagogique. La construction de l’expérience, se former en temps de crise. L’apport de l’École de Vincennes: Ce titre pourrait devenir un livre très rapidement. Que faudrait-il faire pour le produire?


Un dialogue (les entretiens de Bratislava).


Reconstruire le texte paru dans
Des sciences de l’éducation.


Plus tard


Je crois que je ne puis prendre comme collaborateurs, que des personnes qui ont déjà un travail… Je ne puis perdre mon temps à faire ceci ou cela, trouver des bourses, des financements, etc. La complicité que j’ai pu avoir avec Kareen, que j’ai fortement aujourd’hui avec Sandrine, c’est cette reconnaissance que j’ai par rapport à quelqu’un qui étudie pour étudier, sans penser immédiatement à la rentabilité du travail intellectuel. Celle-ci vient un jour, mais par surcroit. C’est là que j’ai ma place en formation d’adultes. Je n’ai pas envie de travailler avec quelqu’un, pour lui avoir une promotion. Je veux le ou la former pour lui-même.


J’étais d’accord avec Mao, quand il a envoyé les étudiants à la campagne. Je sais que, pour beaucoup, ce fut un massacre. Ils n’en sont pas revenus… On me dira que je suis élitiste. Non! Je veux seulement des proches, qui s’inscrivent dans la Bildung. Je n’ai pas envie de faire de l’insertion. Je crois que d’une certaine manière, j’en fais, mais au second degré.


Comment s’appelle cette fille qui a lu mon livre? Je voudrais la peindre sur une toile, où je représenterai Gaby au milieu des sien(ne)s. il me faut faire une composition en prenant des photos des participants d’ici.


Idée de partir à la Catho. Cette idée me revient de temps en temps.


Je contemple Tina qui lit mon livre. Qui lui a donné? Je la sens terriblement impliquée dans mon texte. C’est une prof de l’université de Salzburg. Elle a de la chance de vivre dans cette ville, mais elle ne le sait pas. Elle voudrait vivre à Genève, près de son mari… On n’est jamais content! Tina vient de croiser mon regard. Elle prend mon livre et me le montre, en levant le pouce! J’ai gagné. Elle est séduite. Je préfère séduire Tina, plutôt que Dan. J’aime mieux mes livres en allemand qu’en français. Surtout ceux d’avant 2001. Je trouve que mon édition allemande est une réussite totale. J’aime le tableau, sur la couverture. De tous les tableaux peints par moi pour faire la couverture d’un livre, celui-ci est totalement adéquat au thème. De plus, la couverture noire fait ressortir les couleurs du tableau. Je devrais toujours me promener avec ce livre à la main.


Gaby veut éditer AI et pédagogie en allemand. Elle m’a dit :


-Tu pourrais faire la préface…


Ou mieux, on pourrait la signer ensemble. C’est vraiment quelque chose que l’on a fait ensemble! Oui je veux signer ce livre avec Gaby. Elle peut mettre Weigand/Hess si elle veut, mais je veux mon nom sur ce livre. J’y ai beaucoup travaillé. Si elle veut, je ferai un nouveau tableau pour ce volume que je verrai bien chez Waxmann, comme l’autre, avec la même maquette.


J’en ai des idées, en ce moment! Si Gaby me fait un beau livre en allemand, je lui fais un beau livre en français…


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 11:12

Mercredi 10 juin, 11 h


Je suis dans le bureau de Gaby, à la PHS de Karlsruhe… Ce matin, ma journée a commencé par ma conférence (en allemand) sur le concept de moment interculturel dans la biographie dans le séminaire de recherche de Gerald Schlemminger. Ensuite, j’ai écrit mon journal Gaby 5, dans lequel je restitue nos échanges depuis hier. Gaby est venue me chercher à pied à la gare. Nous avons donc marché dans la ville, en parlant. La conversation s’est prolongée dans son bureau, puis au Badish Brauhaus. Nous sommes montés à minuit. Je me suis endormi tout de suite. Quand Gaby est venue me chercher pour le petit-déjeuner, j’étais déjà debout depuis une heure… J’ai regardé les informations à la télé. J’ai appris que les magasins Karstadt allaient fermer… Crise! C’est là que je m’approvisionne en carnets, pour écrire mes journaux… Ce qui explique qu’à 10 h, j’y ai fait un saut pour acheter 24 carnets, de petits formats.


Gaby m’a posé une question ce matin:


- À quel moment te mets-tu à écrire un journal quotidien? En 1996, tu écris Le moment tango. Ensuite, tu ne t’interromps plus.


- C’est juste. Avant, j’écrivais des journaux dans certains contextes (voyage en Allemagne, une année d’étude à l’université, une année de professeur de lycée, etc.).


- Le journal des moments, à quel moment en as-tu le concept?


- Vers 1996. J’en parle très bien en 1998, dans La pratique du journal. Car en 1982-83, je suis dans deux mondes : la vie au lycée, et ma vie quotidienne Rue Marcadet. En 1989, en publiant ce journal, j’écarte les pages qui ne concernent pas le lycée…


Autre idée. Ici, je suis en analyse. Mes échanges avec Gaby me permettent une prise de conscience instantanée par rapport aux flux héraclitéens de mon quotidien bureaucratique.


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

Partager cet article
Repost0