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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 10:17

Samedi 31 octobre

 

 

Je viens de passer une très belle journée ensoleillée à Sainte Gemme…

 

 

J’ai eu l’immense bonheur d’y recevoir ma fille ainée, qui n’y était pas venue depuis juillet 2006. Hélène était là avec Yves et leurs deux filles. Les filles ont voulu faire de la peinture. Elles ont peint chacune une toile. C’est une bonne journée pour Sainte Gemme qui s’enrichit de 2 toiles de maîtres.

 

 

Je pense à Sandrine et Carole. Je devais passer deux jours avec Carole ici, mais mon voyage à Agadir bouleverse mes projets. Il faut que j’écrive à Carole pour lui dire le changement du programme.

 

 

Hier à Paris, très bonne séance de travail avec Anne-Claire Cormery. Nous réfléchissons à 3 livres à produire autour de l’intervention…

 

- Le journal d’intervention que nous avons lu ensemble pour comprendre dans quel sens le faire évoluer.

- La sociologie d’intervention

- Intervention et formation

 

 

C’est sur ce dernier champ que j’ai produit de nombreuses idées. Anne-Claire les a enregistrées… dans le prolongement du travail accompli avec Bertrand Crépeau la semaine précédente…

 

 

Je vais ouvrir Idées 4 dès ce soir.

 

 

Remi Hess

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 10:25

Vendredi 30 octobre 2009, 10 h

 

 

Je viens de réserver une place dans un avion pour Agadir dimanche. Je ferai une conférence lundi matin sur le thème « la formation des enseignants à l’international ». J’aurai 20 à 30 minutes. C’est peu… Vais-je écrire un texte ?

 

Evidemment, ce sera un texte axé sur le formel et l’informel. Je parlerai de Marc-Antoine Jullien… connu comme fondateur de l’éducation comparée… mais inventeur d’une technique d’écriture : le journal… Je vais remplir une musette de journaux de voyage… et la présenter à nos collègues marocains…

 

Un saut à Sainte Gemme sera bien utile… pour organiser mon dispositif d’intervention.

 

Il me faudrait aussi faire un détour par Anthropos, cet après-midi… pour aller chercher des exemplaires d’Essai sur l’emploi du temps

 

 

Remi Hess

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 09:10

Mercredi 28 octobre 2009

 

 

Je pense à Sandrine. Je viens de lui envoyer ma lettre aux collègues d’Experice, pour qu’elle la diffuse sur la liste des irrAIductibles. Elle fait 4 bonnes pages. J’y résume ma journée d’hier. Ce courrier m’a permis d’éclairer un peu mon âme, embrouillée par mille choses…

 

Notamment, ce qui m’énerve le plus : la non validation de Bertrand Crépeau par Hélène Bézille… Plutôt que de m’énerver, j’ai décidé de tout bloquer… Bertrand doit faire un devoir pour Hélène Bézille. Qu’il prenne le temps de le faire ! Après quand on aura le temps, on rédigera notre cours pour le M1…

 

 

Remi Hess

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 09:40

Nantes, le lundi 19 octobre 14 h

 

 

Soutenance de thèse d’Alain Kergosien intitulée : Les décrocheurs sur place en lycée professionnel, le rapport à l’école des élèves qui sont au lycée professionnel sans y être et dirigée par Bertrand Bergier.

 

Président du jury : Patrick Boumard, rapporteur R. Hess et membre Vincent Troger, né en 1955, MCF, historien de formation.

 

 

 

(...)

Dans le public, il n’y a que les parents du candidat…

 

Je me suis levé tôt pour passer ma journée en voyage. Il fait froid dehors et dedans. J’ai eu raison de bien me couvrir… Aujourd’hui, j’ai eu un train à 9 h ; du coup je suis arrivé à Nantes à 11 h 10… Taxi jusqu’au restaurant… Relecture de la thèse en commençant par les annexes.

 

Vincent Troger doit être interviewé sur France-Info à 16 h 15. On a décidé d’être rapide : un quart d’heure par personne… Que vais-je dire ? Je dois dire que cette thèse ne me plaît pas. Elle est produite sans vraie confrontation à la littérature concernant le sujet… La seule référence tirée de mes travaux est un article paru dans Sciences humaines. Il s’agit d’un texte sur la relation pédagogique. Il aurait pu s’appuyer sur un livre. Cette remarque est valable pour la plupart des auteurs… De plus, il y a deux thèses dans cette thèse. La première concerne l’histoire de l’enseignement technique et professionnel.

 

Bertrand Bergier parle. Pendant le repas, Bertrand a parlé de lui : il a fait sa thèse avec Vincent de Gaullejac. Celui-ci ne lui avait pas fait assister à une soutenance avant sa propre soutenance. Bertrand, arrivant de province, était venu passer la nuit à Paris. Il ne savait pas comment se passe une soutenance. Il n’avait pas prévu de pot à l’issue du rituel.

 

En entendant ce témoignage de Bertrand, j’ai dit à Patrick Boumard que nous étions bien différents de De Gaullejac. On n’imagine pas faire soutenir une thèse à quelqu’un qui n’a jamais assisté à une soutenance…

- Je demande même à mes étudiants d’apprendre à déboucher une bouteille de champagne. C’est une condition préalable à toute soutenance, ai-je ajouté.

 

J’ai terminé mon intervention. Je crois avoir été concis… Mes questions ont été précises. Le candidat y répond bien, même s’il passe à côté, au moment d’y répondre.

 

Vincent a lu la thèse de très près. Il dialogue avec l’impétrant. Il est MCF et n’a pas soutenu d’habilitation.

 

Bertrand pose la question du rapport à l’espace et au temps. Redoubler pour avoir son bac, c’est prendre du temps pour conquérir un territoire.

 

Vincent parle encore de la tricherie ou des conduites d’évitement. Vincent prend beaucoup de temps. Trop peut-être ? C’est toujours le problème des MCF. Ils en font plus que les profs.

 

Le prof n’a pas de preuve à donner. Il dit ce qu’il a à dire, et c’est tout. Le MCF en rajoute. Puisqu’il refuse de soutenir son habilitation, il la soutient continûment.

 

Patrick Boumard va conclure la soutenance. Il nous a parlé de ses ennuis de santé. (...). Il avait parlé de partir en retraite, mais aujourd’hui il s’est présenté comme professeur à l’université de Brest. Qu’en est-il ?

 

Pourquoi Vincent ne passe-t-il pas son HDR ?

 

Je n’ai pas de montre. Normalement, je devrais avoir une heure pour me promener à Nantes.

 

Patrick parle maintenant. Il dit que Bertrand a rendu un mauvais service au candidat en composant le jury de cette manière : 3 d’entre nous sommes issus du milieu ici étudié. J’ai oublié de parler de mes recherches sur les surdoués… Ce que dit Patrick suscite cela : à savoir cette association.

 

Patrick parle de l’immersion des étudiants au LEP à côté de la fac de Saint-Denis. Il parle de la Princesse Zulu qui avait un statut d’élève au LP, mais était une autorité et en imposait à l’ensemble de l’établissement. Cela me renvoie à notre expérience d’observation de classes primaire à Fontaine (voir page 180). Cette fille qui avait le statut de «meilleure en arabe »…

 

Le candidat répond aux questions de Patrick. La thèse va donc être bientôt finie.

Dois-je garder cette thèse ? Patrick pense que le candidat, même dans sa partie historique, passe à côté du continuum des recherches faites sur le sujet et qu’il a tort de penser être le premier dans le domaine.

 

Accrochage, décrochage ? On aurait pu aussi travailler sur la théorie des moments.

 

S’accrocher, c’est entrer dans le moment. Décrocher, c’est refuser un moment hérité. L’école m’est donnée, mais je la refuse. Refuser un moment dont j’ai hérité, c’est bien la définition du décrochage.

 

 

Remi Hess

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 09:15

Dimanche 18 octobre, 13 h

 

 

Je n’ai pas pu écrire ce carnet hier… Je l’ai donc gardé pour moi… Je suis psychologiquement dissocié… Lucette a pris froid hier à la fac, où nous sommes arrivés à 10 h et repartis à 18 h… Je pars à Nantes demain, pour une soutenance de thèse… Cela me donnera du temps pour écrire mes journaux.

 

 

Aujourd’hui, c’est le salon de la revue. Il me faut y aller pour découvrir le numéro de revue coordonné avec Kareen… Cultures et sociétés sera une référence de cette rentrée… L’écriture impliquée ! C’est un titre qui sonnait bien aux oreilles de Kareen… Moi, j’aimerais bien écrire un texte : la pratique du journal, l’instituant ordinaire.

 

 

Si je vois J. Ferreux aujourd’hui, il faudrait que je lui parle d’un livre sur le journal… Ecrire son journal, Produire son œuvre II.

 

 

La pratique du journal sera épuisé dans quelques jours, et je n’aurai rien à proposer aux étudiants… Il faudrait terminer Le journal d’intervention. Sandrine devrait pouvoir le cosigner compte tenu du travail qu’elle y a apporté.

 

 

Remi Hess

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 09:31

Vendredi 16 octobre, 16 h (suite)

 

 

Hier, j’ai rencontré mon collègue Antoine Savoye dans les couloirs de la fac… Il m’a apostrophé de manière sympathique.

- Encore une rentrée !

 

 

Je n’y avais pas réfléchi. Oui ! Reprendre la fac… Cela fait des années que nous surmontons ce temps de la rentrée.

 

 

Le hasard fit que l’on s’est croisé encore une fois.

- Dans Chimères, j’ai lu un article d’Alain Brossat, notre collègue de philosophie, qui parle de Paris 8, de la crise de l’université, etc. Je n’ai pas été convaincu, lui dis-je.

- Que dit-il ?

- Il parle du mouvement de l’an passé… Je ne parviens pas à saisir ce qui s’est passé. Je me sens très loin de ces choses. Depuis L’Université en transe, la répétition des grèves érode ma compréhension des enjeux.

- Il te faudrait refaire du terrain ! me dit mon ancien ami.

- Oui. Tu as raison, mais je trouve qu’avec l’âge on a tendance à faire évoluer ses terrains. L’Université ne m’intéresse plus. J’ai envie d’autre chose… Quand on voit la biographie de René Lourau, on s’aperçoit que son premier « terrain » a été la classe, et que progressivement, il s’est orienté vers autre chose…

 

 

Je pensais à L’analyseur Lip qui n’avait plus rien à voir avec l’autogestion dans une classe de 3ème

 

- Antoine, je voudrais te dire que je viens de terminer un livre sur H. Lefebvre dont je corrige les épreuves, dans la collection « Les grands théoriciens » chez Ellipses. C’est une collection à 6 euros, très bien charpentée. On nous donne un cadre solide. Il n’y a plus qu’à faire le remplissage… J’ai pensé qu’il manquait un Le Play dans cette collection... N’aurais-tu pas envie de faire cet ouvrage ?

 

 

Moi, le titre qu’il me faudrait faire : G. Lapassade, sa vie, ses œuvres, ses concepts.

 

- Le R. Lourau serait plus difficile à proposer, dis-je à Sandrine, alors que nous prenions le café au Nord-Sud…

- Est-ce qu’Anthropos est prêt à publier d’autres livres de Lefebvre ?, me demande Sandrine. On a en réserve Au-delà du structuralisme, le Pascal, le Descartes.

- Je ne sais pas. Je n’ai pas revu Jean, depuis notre échec avec le livre d’Augustin… Je vais devoir y retourner.

 

 

Augustin voudrait que je remonte à l’assaut…

 

 

Si je larguais tout cela, je me mettrai au piano… J’ai évoqué ma lassitude avec Sandrine, mais très brièvement…

- Le colloque G. Lapassade a été un vrai succès, mais j’en suis sorti vraiment fatigué… Les IrrAIductibles…me fatiguent. J’ai envie de devenir avocat !

 

 

Il faudrait explorer ce qui se joue en ce moment chez moi. Je veux tourner une page, mais quelle page ? Ce serait un bon thème pour produire quelques nouvelles pages dans ce carnet.

 

 

Sandrine m’a obligé à faire le tour des textes qui paraissent… Il y en a encore pas mal.

 

 

Pourtant, je ne parviens pas à finir « Du journal de lecture au journal de recherche ». C’est bien dommage. Constantin l’attend pour les jours qui viennent…

 

 

Gaby attend aussi un texte sur la théorie des moments.

 

 

Pourquoi cela est-il si difficile pour moi de m’y mettre ? Je crois que derrière ma résistance, il y a une raison de fond.

 

- Et le numéro de Pratiques de formation ? Me demande encore Sandrine ?

- Oui, oui. Il est terminé, mais c’est surtout Lucette qui s’y est investie.

- Et le numéro de Cultures et sociétés ?

- C’est pareil. Il va sortir. D’ici 3 ou 4 jours…

 

 

Quand tout cela sera sorti, peut-être pourrais-je produire quelque chose de solide ?… Il faut changer de posture. Mes échanges avec Laetitia Gérard m’aideront probablement à changer l’horizon de mes textes…

 

 

Bon, il va être 19 h 30. Il me faut y aller.

 

 

Remi Hess

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 18:13

Vendredi 16 octobre, 16 h

 

 

Je corrige les épreuves de notre H. Lefebvre, sa vie, ses œuvres, ses concepts avec Sandrine Deulceux… Nous allons ensuite déjeuner au Nord-Sud. Sandrine me raconte ses aventures à Annecy… et son retour dans son appartement ravagé par les mouches. Quel avenir avec Sandrine ? Je me pose la question. Sa réponse :

- La méthode régressive-progressive.

Très bonne réponse. Il nous faut trouver un éditeur pour installer cet ouvrage.

- Ce n’est pas facile de pratiquer cette méthode, ajoute Sandrine…

- Non. Ce n’est pas facile !

 

Partir du présent, remonter dans le passé, concevoir les possibles… l’horizon… Le Nord-Sud, Sainte Gemme cet été, La méthode régressive progressive

 

Il me faudrait boire un peu d’eau avant d’aller danser le tango…

 

Pendant que nous écrivons une page sur La pensée marxiste et la ville, nous avons entendu le monstre de la fourrière venue enlever la voiture de Sandrine, stationnée dans l’impasse à un endroit interdit, mais qui ne dérangeait vraiment personne. Sandrine a récupéré sa voiture pour 160 euros… Je lui ai payé cette somme ! Passer une journée avec elle est vraiment ruineux. Heureusement que nous avons rendu un nouveau livre, aujourd’hui, que j’aime énormément…

 

Charlotte téléphone. Elle pleure comme une petite fille… Je lui dis d’écrire son journal :

-Je l’ai déjà écrit…

Bon :

-Alors, bois de l’eau et va faire pipi !

 

Mon maternage a de l’effet. Ma fille de trente ans retrouve son calme… Qu’est-ce qui la fait pleurer ? Luca termine sa thèse. Elle vend son appartement. Elle cherche donc quelque chose d’autre… C’est dur de changer, de bouleverser sa vie quotidienne… La critique du quotidien suppose le dérangement des routines, mais les routines nous sécurisent. Décider d’en changer produit un malaise, un mal être. Charlotte a de la fièvre… Moi, je dors mal depuis plusieurs jours : nous souffrons d’un remodelage de nos moments…

 

Ce matin, Bernard Cassen m’a envoyé un mail pour me dire que telle et telle personnes allaient recevoir le titre de docteur honoris de la Catho… Il s’agissait d’un évêque conservateur et d’un financier… Il ne trouvait pas cette cérémonie très judicieuse… Il me faut trouver des arguments pour partir travailler à la Catho. Ce n’est pas Bernard Cassen qui me les forge…

 

A Sandrine, j’ai parlé de l’archaïsme de Paris 8 qui refuse la mise en ligne de la formation doctorale pour justifier de partir à la Catho, davantage branchée sur ce qui bouge… C’était une bonne idée, un bon argument. Mais il faut en trouver d’autres… Ce n’est pas suffisant, d’autant plus que le coût d’inscription est prohibitif, notamment pour nos étudiants étrangers. 800 euros représentent 3 mois de salaire d’un enseignant algérien. Or, la première année d’inscription en doctorat à la Catho coûte plus de 2000 euros ! C’est un vrai problème !

 

Il y a une crise.

 

Si je demandais demain à Sandrine de prendre ce carnet et de le taper, cela la mettrait au courant de ce que j’ai vécu pendant ses vacances alpestres…

 

Pour cela, il me faudrait avancer ce carnet, le terminer. Comment faire pour avoir assez d’idées d’ici demain, pour aller jusqu’au bout de ce carnet ? Je vais commencer par numéroter les pages qui restent à remplir, pour me rendre compte de la quantité à noircir par heure d’ici demain…Le regroupement des M2 peut être une bonne occasion d’écriture. D’ici là, sur quoi écrire ?

 

Ce matin, Sandrine a pointé quelques points faibles de notre livre, notamment sur le plan formel. Elle a remarqué que de temps en temps nous mettions des références sous formes de notes en bas de page, à d’autres endroits sous forme de parenthèses à l’intérieur du texte. Cela manque d’harmonisation.

 

Ce livre est un collage. J’introduis des citations de Lefebvre que j’avais en réserve, parce que je les trouvais importantes. La collection propose un cadre très autoritaire :

- introduction

- la vie

- les œuvres

- les concepts

- conclusion

- glossaire spécifique

- chronologie

- bibliographie

 

J’ai joué à fond sur le plan pour introduire des fragments, des « briques » déjà écrites. Sandrine, de son côté, a produit des briques, ainsi la chronologie : son tableau est vraiment bien fait. En mettant en commun nos briques, on remplit le cadre… Ensuite, on passe une journée ou deux à relire l’ensemble. Des « trous » apparaissent. On les comble… Certains fragments ont été écrits il y a 20 ans. La concordance des temps ne fonctionne plus. Alors, on remplace la formule :

- Aujourd’hui, Antoine Savoye dit que…

- A la suite d’AS, on peut encore dire que…

 

Et ce travail d’ajustement produit du neuf. On fait du neuf avec du vieux ! Plus on relit le texte fait au départ d’agencements variés, plus on travaille les transitions, plus on travaille à gommer les échafaudages… Une technique intéressante : les intertitres. Nous avons modifié des morceaux de texte en coupant un paragraphe en deux et en introduisant des intertitres… C’est très efficace pour brouiller les lignes.

 

On aurait pu améliorer les choses en harmonisant les notes…

 

Il y a aussi deux ou trois répétitions… Ce n’est pas important, mais on aurait pu faire le choix d’expliciter l’implicite. Le rapport Krouchtchev n’est plus connu de tous les lycéens, etc.

 

Sandrine aurait souhaité relire l’ensemble pour travailler à une explicitation de l’implicite. Cela aurait été valable, mais à condition de faire cela avant de rendre le texte… Ce moment de relecture (à deux) en vue d’expliciter l’implicite serait vraiment important si l’on décidait de refaire un livre ensemble.

Je trouve encore qu’il y a des tons très différents selon les passages. La biographie est narrative. Le paragraphe sur Le manifeste différentialiste très abstrait. C’est une paraphrase du texte d’Henri…

 

Malgré toutes ces limites, le livre rend bien. Il est vraiment bon (de mon point de vue). J’en suis (très) fier. Sandrine a produit 20% de l’ouvrage, mais ce qu’elle apporte modifie en profondeur ce que je puis dire d’ordinaire… Surtout, notre coopération ouvre des possibles… Ainsi, notre relecture du passage sur l’inachèvement dans la fin de l’histoire… Cela me fait découvrir que Marx a un horizon de l’achèvement, alors qu’Henri est nettement installé dans un horizon de l’inachèvement… Cela pourrait faire l’objet d’un livre : Marx, Lefebvre, Lapassade ou le marxisme inachevé.

 

Il y a encore quelque chose à développer : une lecture de De l’Etat (Lefebvre, Lourau : la question de l’Etat). En effet, ne pas parler de cet ouvrage dans notre livre est vraiment une lacune grave… Manque de temps, urgence de rendre notre livre… Comment faire pour produire sans la pression du rendu de texte ?

 

Une brique urgente à constituer : « la question de l’équivalence ». La lecture de R. Lourau par H. Lefebvre… La non réponse de René.

 

Plus Sandrine lira et écrira sur Marx, sur Lefebvre, et plus je serai poussé à produire des textes solides sur les thèmes de mes idées en réserve.

 

Quand j’ai parlé d’une suite à Sandrine, elle m’a dit : «La méthode régressive-progressive». En fait, dans ma tête, je pensais : quels autres titres proposer à Alain Bruno dans cette collection ?

 

 

Remi Hess

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 09:56

Mercredi 14 octobre, 14 h

 

J’ai lu dans Le Monde hier que je pourrais devenir «avocat» par équivalence. Il me suffisait de faire un dossier. Si l’on a un statut de fonctionnaire de catégorie A, que l’on a exercé 8 ans dans un métier juridique, on peut avoir le statut d’avocat. Il suffit de prêter serment après avoir soumis un dossier au Parquet de Paris. Lucette commente cette nouvelle idée en prenant le café :

- Oui ! Tu n’as que ça à faire !

 

Pour le parlementaire lambda qui souhaite revêtir la robe, il suffit d’exhiber un casier judicaire vierge, de présenter un mince dossier au Conseil de l’Ordre, un rapporteur est alors nommé. En vertu de l’article 98 du décret du 27 novembre 1991, peuvent postuler « les fonctionnaires et anciens fonctionnaires de catégorie A, ou les personnes assimilées aux fonctionnaires de cette catégorie ayant exercé en cette qualité des activités juridiques pendant huit ans au moins, dans une administration, ou un service public ou une organisation internationale ». L’heureux élu est même dispensé de la formation théorique et pratique -dix-huit mois- et évite le concours au certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). Aucun refus n’est recensé. Une fois que le parquet de Paris a donné son aval, il ne reste plus au nouvel avocat qu’à prêter serment, au milieu d’une fournée de jeunes impétrants, et à se prêter au jeu des photos souvenirs…(1)

 

Jeudi 15 octobre, 21 h

 

L’idée de devenir avocat me poursuit. J’ai envie de créer un cabinet d’avocat à Paris 8… J’en ai parlé à Augustin ce midi, et à Gladys cet après-midi. Je voudrais en parler à Pascal Binczak.

  

Remi Hess

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(1) Le Monde, mercredi 14 octobre 2009, p 19.

 

 

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 09:29

Lundi 12 octobre 2009


Dîner avec mes deux petites filles. On fait mille projets. Je les emmène à la Cantoche du XVIIIème. J’ai vu la prof de violoncelle de Nolwenn. Je demande à mes petites filles de faire un dessin sur mon carnet. Constance est dans chats et fleurs.


Je suis heureux de ces retrouvailles fort chaleureuses, que je dois au passage de Brigitte, toujours fidèle complice pour m’aider à sortir de mes impasses.


Remi Hess

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 09:49

Dimanche 11 octobre, midi


Lucette me dit :

- As-tu vu ce que Sandrine vient de nous envoyer ?

- Oui !

- Jean-Louis va faire une gueule pas possible, mais il faut dire que quand on voit sa tête à elle, on sent qu’elle ne vivra pas longtemps !


De quoi s’agit-il ? L’association internationale des histoires en formation que préside Christine propose 4 journées d’études, où, évidemment, ne figure aucun nom des gens de Paris 8… La lutte à mort entre Jean-Louis et Christine est encore plus forte qu’entre Jean-Louis et moi… La grande différence entre mes anciens étudiants, qui se vivent comme mes concurrents, et moi, c’est qu’eux vieillissent mal, alors que lorsque je me regarde dans une glace, j’ai l’impression de rajeunir…


La différence entre l’Association des histoires de vie en formation et moi, c’est que moi je pratique les histoires de vie, alors qu’eux se contentent, trop souvent, d’en parler…


 

17 h 15, dans le bus


Dans la rue, je ramasse un livre L’extrême gauche en Europe, de Christine Pina, la Documentation française, 2005. P. 131, s’y trouvent 8 lignes sur mon livre Les Maos (1974). 31 ans après la parution de ma thèse, elle continue à être lue !


Samedi, Tartas, étudiant inscrit en doctorat avec Patrice, me disait vouloir lire ce livre !


Remi Hess

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