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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 10:24

Vendredi 2 décembre, 8 h 30,

 

Lucette va aller à la fac ce matin. Elle doit rencontrer l’administrateur provisoire de l’UFR.

 

Moi, je vais aller chercher Louise. Je dois assumer sa garde toute la journée.

 

Je crois que je vais écrire un courrier à Camille pour lui dire que je tiens deux carnets à sa disposition : Louise 1 et ce cahier. En fait trois (je rajoute Lausanne).

 

Ecrire mon journal est la seule activité que je puis avoir en dehors de mes cours. Ma vie quotidienne est absorbée par Louise. Je manque de temps pour moi.

 

J’ai des articles urgents à écrire. Quand vont-ils pouvoir s’écrire ? Pareil pour le point qu’il me faudrait faire sur la crise de l’ISP.

 

 

Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 09:47

 

(suite)

 

Par exemple, à la sortie de mon cours, Camille ne m’a dit qu’un mot : « Formidable votre cours aujourd’hui ! ». Je suis ailleurs : « Qu’ai-je dit d’intéressant ? ». « Vous avez expliqué pourvoir extimiser l’intime. C’était très fort ! ».

- Il faut, me dis-je en moi-même, que ce point qui a été perçu par Camille et que j’oublierai vite si je ne le notais pas, je le repense. Il faut que j’ouvre mon journal.

Mais qu’ai-je dit ? C’est Camille dans son journal à elle qui pourrait écrire ce que moi j’ai énoncé ce matin. C’était de l’improvisation.

Je parlais de la « dimension cachée » (Edward Hall). En fait, un étudiant installé au premier rang me posait une question : « Comment se fait-il que vous disiez des choses ou que vous écriviez dans vos journaux que vous faites circuler, des choses que nous, étudiants, nous laisserions dans notre journal intime ? ».

Cette question, comme toutes celles qui sont posées, est excellente.

Je refais mon histoire par rapport au journal. Mon premier journal, écrit avec ma sœur, était un journal de voyage écrit à la demande de ma mère. Elle voulait que nous racontions ce voyage pour qu’elle puisse prendre connaissance de nos trouvailles. J’avais 17 ans, ma sœur 15. Ce journal n’était pas intime. Il était pour l’autre.

A 19 ans et jusqu’à 21 ans (1966-69), j’ai tenu un carnet d’entraînement. Je faisais de l’athlétisme. Je m’entrainais 3 ou 4 fois par semaine. Je devais donc noter tout ce que je faisais durant nos séances d’entraînement. J’écrivais ce carnet pour le montrer à mon entraineur. Il le lisait, le commentait. Il était mon mentor, mon guide. Ce journal était un support pour un échange technique avec celui qui m’aidait à progresser. Cette seconde expérience d’écriture du journal était encore celle d’une écriture pour l’autre.

Ma troisième expérience de journal était celle de mon journal d’étudiant à Nanterre entre 1967-69. A l’époque, j’étais provincial et je viens de monter à Paris pour faire mes études. On m’envoie à Nanterre faire de la sociologie. Je participe au Mouvement de Mai 1968 au département qui se trouve à l’avant-garde du mouvement. Je ne comprends rien aux clivages politiques entre anarchistes, trotskistes, maoïstes. Je note au fur et à mesure mes questions sur les théories et pratiques de ces groupes, dans un journal.

Fin 1969, un concours littéraire est organisé. Le sujet : « La crise de la jeunesse. Qu’en dire ? ». Je recopie des pages de mon journal et je rends ce texte comme réponse à la question posée. J’obtiens le premier prix au concours. On me donne un chèque de 1000 francs (à l’époque, j’avais une somme de 140 francs par mois, comme bourse) et l’on m’offre, avec les 10 premiers du concours, un voyage sur le Rhin.

Je découvre qu’écrire son journal pour l’autre pouvait avoir une utilité sociale. Du coup, ensuite, je n’ai jamais eu l’idée d’écrire mon journal intime (contrairement à ma sœur Odile). Dans ma famille, mon grand-père, Paul, écrivait pour l’autre. Ma mère, pour elle. C’est un choix.

Autre élément de réponse à la question posée :

C’est vrai que je note des choses personnelles, on pourrait dire « intimes », dans les journaux extimes. En fait, je crois que j’essaie de gérer la diffusion de mes journaux par moments. J’écris des journaux thématiques qui sont destinés à une communauté de référence qui partage avec moi ce moment (être pédagogue, jardinier, père, amoureux, chercheur). Je pense que les gens qui partagent avec moi un moment participent d’une intimité commune que je nomme l’intérité. Je vis des intérités différentes suivant les moments. Un maitre artisan ne parle pas de ses secrets de fabrication à ses clients, mais à ses apprentis ! Je puis vous dire, vous mes étudiants, des choses que je ne dirai pas à des voisins de palier. Je vous perçois comme participants d’une communauté de référence dont seront exclus des collègues de l’université qui sont dans d’autres labos, ayant des paradigmes différents du nôtre.

Mon travail, ma façon d’être au monde, je pourrai la résumer comme un effort d’extimiser mon ou mes intimité(s). Il y a des choses que l’on garde pour soi parce que la société fait pression sur nous pour que l’on n’en parle pas. Je suis étudiant sans-papier. Je vis très mal ce problème qui m’empêche d’étudier. Je crois que c’est un problème intime, mais c’est un problème social. Beaucoup de questions que l’on croit intimes, sont des problèmes sociaux. Oser parler de ces problèmes avec ses groupes de référence, c’est un effort pour sortir de l’intime, d’abord pour l’interpersonnel, puis le groupal et en définitive dans la sphère publique qui est le bien du politique.

Ma militance à moi, c’est ce travail d’oser socialiser l’intime. Je suis un sociologue. Je veux pouvoir parler de la société avec des proches qui font du social, de la politique.

 

Remi Hess

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 09:41

Jeudi 1er décembre, 14 h,

 

Je suis dans l’amphi X. J’assiste au colloque « Des frontières indépassables ? ». J’aurais pu parler de mon livre Pédagogues sans frontières. 80 personnes dans l’amphi. C’est beaucoup. Personne de connaissance. Je suis venu ici pour signaler mon intérêt pour les initiatives de l’école doctorale.

 

La salle est bien chauffée. Je suis bien ici pour écrire quelques pages de journal.

 

Ce matin, j’ai eu une insomnie entre 4 h et 4 h 30. Je voulais me rendormir, car j’ai passé la soirée d’hier chez Véro et le fait d’avoir bu (un tout petit peu) trop de vin (et surtout pas assez d’eau) m’a fait penser que je n’étais pas au mieux. Beaucoup de gens qui m’entourent ne sont pas bien en ce moment. Je voulais dormir. J’ai réussi à dormir jusqu’au dernier moment. Voulant être à l’heure à la fac, je n’ai pas déjeuné. C’est un très mauvais choix, quand on est fatigué.

 

J’ai fait mon cours sur un nuage…

 

J’ai parlé, dans la première partie du cours de l’expérience du Journal à 4 mains. J’ai raconté l’expérience de prendre en charge une mère en fin de vie (E1), de l’expérience de tenir un journal sur cette expérience (E2), de l’expérience de relire à 4 cette expérience du journal et d’en tirer un ouvrage de synthèse (E3). E2 ne serait pas possible sans E1. E2 est la condition pour rendre E3 possible.

 

J’ai essayé de montrer aux étudiants que cet enchainement E1 / E2 / E3 était quelque chose qui peut se vivre dans toute recherche voulant élaborer une expérience. On vit une situation. On écrit un journal sur cette expérience. On relit ce journal et l’on en tire quelque chose. Que nous resterait-il, 15 ans après le vécu de cette expérience, si nous n’en avions pas écrit le commentaire ? La première étape de toute recherche sur l’expérience est le journal dans lequel on archive non seulement les éléments de description de l’expérience, mais en plus des éléments d’analyse. Dans un journal, on note le vécu, le perçu, le conçu. Le vécu est à sa place dans la description. Le perçu, c’est ce que l’on décide de dégager du « flux héraclitéen du quotidien ». On découpe quelque chose. Ce découpage suppose une analyse préalable. Je décide d’archiver telle lettre plutôt que telle autre, telle info plutôt que telle autre, telle conversation plutôt que telle autre. Il y a déjà une décision dans ce choix décrire ou de ne pas écrire mon journal.

 

Pour noter un fait dans mon journal, il faut que je fasse l’analyse que ce fait est significatif pour la compréhension de l’institution du moment que je décide de construire. Tout journal est une recherche, c’est la volonté de dégager un objet, de l’instituer…

 

 

Remi Hess

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 09:27

19 h,

 

Je viens de relire ce que j’ai écrit dans ce journal en novembre. C’est intéressant.

 

J’ai été interrompu par un coup de fil de mon fils Romain. Il veut venir à Paris ce week-end, avec sa mère. Il a 11,70 de moyenne en terminale industrielle. Il se pose des questions à propos de son orientation. Doit-il faire un BTS ? Doit-il envisager la filière « école d’ingénieur » ? Les études scientifiques en sciences de l’éducation montrent qu’un élève de terminale qui se pose la question de son orientation au mois de décembre qui précède son bac a toutes les chances de réussir sa première année post-bac. Bon !

 

Romain veut parler de ces problèmes avec moi. Sa mère aussi. C’est curieux. Je pensais justement à lui : il va avoir 17 ans le 2 décembre. Que lui offrir ? Je pensais lui envoyer de l’argent. Le voir sera plus agréable. On pourra penser ensemble.

 

Mes trois enfants ont un devenir très singulier. Hélène est fonctionnaire de catégorie A, chef de service à la préfecture. C’est une juriste. Charlotte est philosophe et danseuse. Romain est un technicien. Il n’a pas la moyenne en philo. Il y a 6 en français… Heureusement, il a eu 18 en gymnastique. Cela ne m’étonne pas. Je n’ai eu plus de 10 que dans deux matières au bac : gym (18) et philo, coefficient 7 (17). Le reste j’avais entre 3 et 10… Romain va-t-il faire des études à Paris l’an prochain ? C’est la vraie question. Va-t-il enfin lâcher sa mère ? Ou plutôt sa mère est-elle prête à le lâcher ? Rien n’est moins sûr. Elle préfère en faire un prolo plutôt qu’un frère de ses sœurs ! Il s’en sortira. Evidemment, s’il pouvait faire une école d’ingénieur, il gagnerait du temps, mais pourquoi faire ? Je ne connais pas grand-chose de mon fils. Je sais qu’il m’aime bien, qu’il sait réparer tout ce qui tombe en panne chez moi, mais j’ignore s’il a déjà aimé, des garçons, des filles ? Je ne sais rien. Est-ce si important ? Faut-il connaitre ses enfants ? Je trouve plus simple de connaitre ses étudiants. C’est sur eux que je compte pour me rendre heureux !

 

Ainsi, je ne suis pas dépendant affectivement de mes enfants. Ils sont libres. Louise m’importe beaucoup actuellement. Cela arrange Charlotte que je m’en occupe. Pour moi, c’est génial de vivre cette aventure

 

J’ai pu vivre des moments intenses avec chacun de mes enfants, mais sans le vouloir, sans le prévoir. Romain me tombe dessus ce week-end. Je suis là. Cela me fera une excuse pour ne pas aller à Zurich où j’étais invité. Il faut que je mette un mot à Thomas Von Salis…

 

Ma vie est mal gérée. Je vis au jour le jour. Je ne m’en plains pas. C’est intéressant. Mieux vaut ne pas prévoir, rester disponible pour ce qui survient.

 

 

 

Remi Hess

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 09:04

14 h 30

 

Dans le contexte actuel, je m’interroge sur le sens que je mets dans mon métier de directeur de thèse. Qu’est-ce qu’aider un étudiant à écrire une thèse ? Je crois que les 30 années d’expérience que j’ai acquises dans ce domaine me donnent une petite antériorité sur beaucoup de monde. J’ai fait ma thèse de sociologie avec Henri Lefebvre, comme directeur. J’étais le dernier étudiant à préparer et à soutenir ma thèse avec ce personnage. Moi, c’est en 2013 que j’inscrirai ma dernière thèse. Ce pourrait être Camille, par exemple, qui soutiendrait son master en juin 2013 et s’inscrirait en thèse en octobre 2013. Je lui donnerai 3 ou 4 ans pour écrire sa thèse. Si nous travaillons bien ensemble d’ici là, son mémoire de M2 pourrait être suffisamment brillant pour être publié. Elle pourrait bénéficier d’un contrat doctoral (être payé 1700 euros par mois pendant 3 ans pour écrire sa thèse). Pour cela, il faudrait qu’elle commence à publier dès maintenant. Camille, ma dernière doctorante, comme j’ai été le dernier doctorant de Lefebvre.

Camille a un grand atout pour elle : elle est jeune et les contrats doctoraux sont plus volontiers donnés à des jeunes qu’à des vieux étudiants.

Je crois que dans ma carrière de prof à Paris 8, Camille est l’étudiante la plus jeune que je n’ai jamais eu. Elle a une qualité : elle écrit bien et vite. C’est un atout considérable ?

Il faudrait que je lui explique le système des revues. Il me faut lui donner des cours particuliers, l’emmener en bibliothèque, lui montrer les revues. J’ai eu jusqu’à maintenant 70 soutenances de thèse. Henri Lefebvre en a eu 96. Je ne parviendrai pas à égaler mon maitre. Je ne vois pas comment faire, pour faire soutenir 5 thèses par an avant la soutenance de Camille. Il faut y réfléchir. Je crois que Camille m’a dit qu’elle voulait faire une thèse, et la faire sous ma direction.

Je ne crois pas que Camille avait cette idée avant de faire ma connaissance. Je dois y être pour quelque chose dans l’ouverture de son horizon.

Est-ce un service que je lui rends, en lui donnant l’idée d’entrer à l’université ? Ce qui est sûr, c’est que c’est un service que je me rends. Avec elle, tout fonctionne. On s’amuse vraiment. Il y a de la malice dans son sourire. J’ai l’impression qu’elle comprend à demi-mots. Pas toujours !

Fredmund MALIK, l’auteur du Management efficace (livre allemand que j’ai traduit en français), écrit qu’un étudiant qui entre dans une école de manager après avoir fait 10 ans de scoutisme apprend mille fois plus vite la gestion d’entreprise qu’un autre.

C’est cela qu’a Camille : un passé militant qui est une base en dynamique de groupe, en rapport au travail, à l’animation d’équipe, qui lui fait intégrer ce que nous pouvons dire 10 fois plus vite que quelqu’un qui n’a pas ce back ground. De plus, son passage à Montrouge, sa licence AES lui donnent vraiment une transversalité intéressante.

Je crois que Camille a des qualités d’efficience proches de celles que j’ai trouvées chez Véro ou Sandrine. Avec Valentin, nous allons aider tout le groupe des M1 qui veut s’investir dans les irrAIductibles.

Le fait que Camille fasse les comptes rendus des réunions, le fait qu’elle tape mes journaux, elle entre dans une compréhension des enjeux de la situation, des situations. Il y a un moment où elle verra plus vite que moi les initiatives à prendre.

Ne devrait-elle pas se donner un moment supplémentaire ? Lequel ? Qu’est-ce qui lui sera nécessaire un jour, et dont nous n’avons pas encore l’idée aujourd’hui ? Véro a refusé de faire une thèse. C’est dommage. Je suis sûr que c’est une formation qu’elle aurait pu, dû se donner. Je vais diner chez elle ce soir. Je vais essayer de l’écouter.

Avec Camille, on pourrait fonder n’importe quel parti, il arriverait au pouvoir. Pour le moment, c’est une intuition. Quand je dis « n’importe quel parti », ce n’est pas exactement ce que je veux dire : un parti qui mette au poste de commande l’analyse institutionnelle.

D’une certaine façon, ce que j’écris aujourd’hui et qu’elle lira bientôt est un questionnement que je lui, que je nous adresse sur la feuille de route à se donner. Avons-nous envie de poser ensemble les fondements de quelque chose de durable ? Je crois que oui. Il faut que j’analyse toutes les réussites, mais aussi toutes les erreurs : j’en ai faites pas mal tout au long de ma carrière. Partir des erreurs ; ne pas les reproduire. Penser comment 35 anciens étudiants à moi sont devenus des professeurs d’université. Camille, à 6 ans, avait formulé un projet : devenir présidente d’université, voulant montrer à son père, directeur d’école, qu’elle voulait prolonger son propre parcours… C’est un bon point de départ. Il faut de l’ambition pour avoir le goût de travailler.

C’est plus facile de former un scout qu’un ancien bon élève au management. C’est plus facile de former Camille au travail intellectuel du fait qu’elle a été et est militante, plutôt que quelqu’un qui a fait des études classiques, mais ne s’est jamais plongé les mains dans le cambouis.

Quel voyage d’initiation imaginer pour Camile ? Elle s’organise un déplacement à Marseille. C’est elle qui organise pour ses amies le voyage d’initiation. Elle a un métro d’avance sur moi !

Ecrit-elle son journal aujourd’hui ?

J’ai envie de la lire. Parle-t-elle de Marseille ? A suivre !

 

 

Remi Hess

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 10:12

Lundi 28 novembre, 15 h 30,

 

Colloque « observation de soi », d’Experice.

Les interventions se succèdent. Ce matin, c’était sur le journal. Maintenant, sur l’ethnographie. Julia Fabiano, Gladys Chicharro et deux joueurs de poker en doctorat à Paris 13 viennent de prendre la parole.

 

16 h 15,

 

C’est l’heure du débat. Il me faudrait passer au service « reprographie » pour aller chercher les articles des irrAIductibles (à corriger demain dans mon cours).

 

 

Remi Hess

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 13:58

Samedi 26 novembre, 11 h,

 

Hier soir, j’ai participé au « séminaire » de Charlotte Nordman à la Maison Verte sur Education et Politique. C’est ma fille Charlotte qui m’avait signalé cette initiative. J’y ai retrouvé Valentin. L’invité du jour était Grégory Chambat qui présentait son libre Pédagogie et révolution. Il y avait 25 personnes qui assistaient à l’exposé. C’était vraiment intéressant. Grégory a tenté de parler de son livre. Charlotte Bordman lui posait des questions. Assez rapidement, j’ai compris que notre conférencier pratiquait une pédagogie institutionnelle à sa manière : pratique du conseil. Au départ, il fallait montrer que faire un discours sur la Révolution n’avait aucun sens dans la classe. Ce qu’il fallait, c’était avoir une autre pratique : écouter les élèves, organiser un conseil, décider collectivement du dispositif de travail.

Après l’intervention, ce fut le tour de la salle de s’exprimer. Ce qui est important de dire, c’est que la soirée avait commencé par un tour de table. Chacun avait pu dire qui il était, ce qu’il faisait. J’avais été concis.

Beaucoup d’interventions intéressantes. Beaucoup de remarques sur la crise de l’école. Je suis intervenu sur la fin… J’ai pratiqué la méthode de l’implication. Mon intervention a fait sourire, rire de bon cœur, notamment Stéphane Lavignotte qui est pasteur à la Maison Verte et qui nous accueillait ce soir-là.

Nathalie, une prof de la CNT, nous disait que le monde de l’école étant clivé en deux : les réacs et nous. Mais qui est ce « nous » ?

Valentin est intervenu à propos de la pédagogie mutuelle, lorsque l’on parlait de la question des effectifs. Combien d’élèves par classe ? Je n’étais pas d’accord sur un nombre à préciser. Moi, j’adore faire de la pédagogie dans les grands groupes. Travailler avec 180 étudiants me ravit. Ma méthode s’inspire donc de la pédagogie mutuelle. Je détecte dans le groupe un sous-groupe de personnes plus avancées que les autres, plus disponibles. Je leur fais une initiation rapide aux formes et au fond de ma pédagogie, et ensuite, ils servent de relais à mon intervention. Ce groupe d’étudiants avancés, ce sont ceux qui connaissent déjà la pratique du journal en y adhérant immédiatement. Ce sont ceux qui voient l’intérêt du travail collectif. Il faut, à la fois, du temps pour travailler pour soi, et du temps pour être disponible à des réunions dans lesquelles on élabore des stratégies collectives. Pour nous, aujourd’hui, c’est l’aventure de la relance des irrAIductibles.

Le fait de lire très attentivement le journal de Christine Astier hier matin m’a permis de bien me représenter l’implication de Christine dans sa recherche. Elle parle de son travail (directrice d’une crèche), de ses lectures (abondantes), de ce qu’elle tire des cours, de la construction de sa problématique de recherche.

La semaine dernière, j’avais lu d’autres journaux. C’est la lecture des journaux qui me permet de penser le groupe dans sa dynamique à la fois individuelle, inter-individuelle, groupale, organisationnelle. J’ai donc une connaissance de chacun et de tous qui se construit tout doucement.

En même temps, il y a l’équipe pédagogique. Nous sommes vingt enseignants. Chaque étudiant choisit des cours d’autres collègues. Chaque étudiant se construit donc une transversalité singulière. Les collègues ont des étudiants qui suivent ou ne suivent pas mes cours.

Il y a donc un second niveau pédagogique qui est celui de l’ensemble du master. Nous avons une stratégie pédagogique commune. C’est le niveau « métapédagogique ».

De plus, notre master se développe dans un contexte d’établissement. Nous vivons des conflits à ce niveau organisationnel, puisque le président et deux vice-présidents pensent que ce que nous faisons est nul. La gouvernance de l’université est donc difficile à gérer. En même temps, nous sommes à cheval sur deux universités.

Un autre niveau est la relation que nous entretenons à la discipline : les sciences de l’éducation. C’est cet ensemble qui crée la complexité de la situation pédagogique.  A suivre !

Le séminaire d’hier a été important pour moi, car il m’a questionné. Comment expliquer ce que nous faisons à l’extérieur ? Comment faire appel à une extériorité pour vraiment analyser ce que nous faisons ? Comment nous évaluer ?

Hier, j’ai passé deux ou trois heures avec Danielle Manzo. Elle venait chercher mon cahier Travailler à la Catho ? Elle va le taper. J’ai accepté de l’inscrire à Paris 8 en thèse pour qu’elle ne risque pas d’être exclue de la Catho. L’ISP est son terrain. C’est là qu’elle conduit son enquête.

Sur le terrain de la Catho, j’ai eu de vraies insuffisances. Celles-ci s’explicitent quand on se place dans une logique de pédagogie implicationnelle.

J’ai reçu un mail de Yohan Drouillet. Je dois y répondre. J’ai aussi un mail de Marianne Demeure auquel je n’ai pas répondu, un autre d’Anne Olivier… La crise peut-être vient du manque de temps avant le moment de clôture des inscriptions en doctorat pour permettre la « double diplomation ».

Je ne dois pas me culpabiliser.

Danielle Manzo m’a dit hier :

- Dominique a dit qu’elle n’aurait jamais pu travailler avec toi (?).

D’où vient cette impossibilité du travail collectif ? Pour moi, c’est un mystère. Katia m’a écrit pour me dire qu’elle pensait que cela venait de son allergie à la pédagogie nouvelle (Lapassade, etc.). Il faut écrire à Katia.

Comment se fait-il que le séminaire à l’ISP ait commencé sans que les étudiants aient été informés ?

 

20 h 30,

 

Longue discussion avec Lucette sur la situation à l’ISP. Je suis rentré à 17 h 40 rue Marcadet, alors que j’avais donné rendez-vous à Driss Alaoui à 17 h… J’ai l’impression d’être quelque peu « perché » ces derniers temps ?

Très beau concert à la maison verte.

 

 

Remi Hess

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 09:25

Jeudi 24 novembre, 14 h,

 

Assemblée générale des BIATOS sur Paris 8. L’objet, c’est le passage au programme APOGEE. Il n’y a pas de « mobilisation réelle », dit un intervenant.

Je viens de déjeuner chez le Portugais avec Yohan Drouillet. Nous avons pris « entrée, plat, dessert ». Le café nous a été offert par le patron. C’était fort sympathique.

En décidant de repartir chez moi, je me suis souvenu que j’avais reçu un tract en arrivant à la fac, invitant à une journée « Indignez-vous ! ». Au lieu de prendre le métro, je me suis donc dirigé vers le bâtiment B. Dans le hall, assemblée générale : « Il n’y a que trois profs ! », me dit Jean-Louis Le Grand en venant me faire une accolade.

Il y a une soixantaine de membres du personnel. Quelques étudiants, dont des élus sont là. Il y en a un qui vient de parler pour dire que ce qui va mal n’est pas du ressort du président de l’université, mais du président de la République. On le laisse parler, puis une intervention : « Vous voyez, ici, n’importe qui peut s’exprimer !!! ».

Je suis content d’être là !

15 h. Je me suis interrompu dans mon écriture pour aller faire une prise de parole au micro. En effet, il y avait une secrétaire qui avait fait la description du chaos du programme Apogée… J’ai essayé de montrer qu’à la fondation de Paris 8, la structure était simple : 5 UV par semestre, au choix parmi 100. C’était vraiment de l’individualisation. Chacun faisait son cursus. Il y avait des cours très demandés, d’autres moins. Michel Debeauvais avait décrit le département comme un marché.

Ingold Diener a pris la parole aussitôt après moi. Il parle interminablement, comme d’habitude. On ne comprend plus rien de ce qu’il veut dire. Parler en AG, c’est un art… Je me suis formé à cet art, en tant qu’étudiant dans les AG de 1968. C’est la meilleure formation, la militance ! Il faut dire quelque chose de simple. Avoir une idée et une seule ; laisser la parole aux autres pour faire avancer les échanges.

Une étudiante de philosophie prend la parole. Elle parle de 2014 et du nouveau plan quinquennal.

Je regrette que les étudiants suivent le cours de Lucette et soient absents de l’AG. C’est formateur, aussi, une AG ! Je rêverai de revisiter la militance, comme éducation tout au long de la vie.

Yohan Drouillet m’a lâché, au moment où j’envisageais de rentrer chez moi…

Nous avons parlé du problème de l’articulation entre le travail individuel et le travail en collectif. Yohan est préoccupé par lui, sa manière de se sortir du chaos de la situation de la Catho. Je retrouve que les étudiants doivent se mobiliser collectivement pour penser une position commune.

- Quelle est votre position ? m’a demandé Yohan.

- Quand aurez-vous des idées claires sur cette question ?

Je lui avais parlé de l’hypothèse d’Angers. Angers est une université catholique qui a passé un accord avec Nantes. Ils délivrent, ensemble, un doctorat reconnu par l’Etat. Il se trouve que j’ai des contacts avec Constantin Xypas et Bertrand Bergier. Ils sont tous les deux profs à l’UCO de cette petite ville d’Angers. L’UCO est, en nombre, la plus grosse université catholique (Bretagne).

Aujourd’hui, je suis arrivé à la fac à 9 h 12. J’étais dans mon amphi à 9 h 15. La salle C 022 n’était pas pleine. Beaucoup d’étudiant sont arrivés après moi.

Quand je suis entrée dans la salle, je me demandais ce que j’allais pouvoir dire. Je commençais un nouveau cours, sur les « Théories de l’expérience »… Je demande aux trente étudiants présents : « Y a-t-il dans la salle des étudiants qui n’étaient pas dans mes cours précédents ? ». Une douzaine de mains se lèvent. Merde ! J’espérais avoir un public qui ait aussi mes enseignements « Penser l’institution », « Le journal de recherche » pour aller plus loin. Or, avec de nouveaux étudiants, je suis obligé d’être pédagogue, de repartir à zéro.

Alors que j’avais une « avant-garde », formée, dynamique, prête à tout, me voilà obligé de faire deux pas en arrière.

- Monsieur, j’arrive à la fac, vous validez comment ?

- Merde ! Je ne vais pas refaire mon cours sur le journal.

15 étudiants se précipitent sur moi. Pour me parler de choses sans grand intérêt.

- Bon ! me dis-je en moi-même. Je croyais pouvoir discuter avec Camille, Ghania, Malika et les autres, et me voilà devoir faire des leçons en cours préparatoire.

Je vais essayer. J’essaie d’intéresser les deux publics. Comment construire un discours simple et un discours compliqué en même temps ? Comment intéresser des gens qui débarquent chez moi parce qu’il fait frais dehors, et des gens qui m’ont déjà lu, qui connaissent mes idées, etc.

Je parle de l’ « expérience ». D’abord, définir le mot. S’appuyer sur la distinction, dans la langue allemande, entre ERFAHRUNG (l’expérience scientifique que l’on construit) et ERLEBNIS (l’expérience vécue, l’épreuve de la vie…). Je parle de la Phénoménologie de l’Esprit de Hegel qui travaille le concept d’Erfahrung, puis de Dilthey qui bosse sur l’Erlebnis…

Après cette introduction académique « brillante », je commence à déraper. Je réponds à une question d’Elisabeth.

- Le petit enfant, le « bébé », a-t-il vraiment des moments ?

- Très bonne question !

Je parle de Louise, longuement. Je raconte comment elle commence à distinguer (à deux mois), le jour et la nuit ; le chaud et le froid, l’intérieur et l’extérieur, ses parents, ses grands-parents. Je montre comment elle « éprouve » une nouvelle situation, en s’appuyant sur ses expériences antérieures. Hier, je lui fais faire une promenade dans la rue, comme, jusqu’à maintenant, je la promenais dans la maison, c’est-à-dire sans poussette, simplement en la tenant dans les bras. Je marche dans la rue, à une heure où il y a encore du soleil. Elle aime cette promenade. Je passe devant chez Hélène, sa tante. Je décide d’y entrer. Elle n’est jamais venue ici. C’est donc une situation nouvelle. Ce n’est pas un moment. Cependant, elle vit cette situation en s’appuyant sur moi, qu’elle connait parfaitement, mais aussi sur sa cousine Constance qui est là, qui l’a déjà vue à plusieurs reprises. C’est une première expérience de la maison d’Hélène. On ne reste donc pas longtemps. D’autant plus que cela va être l’heure du biberon. On rentre Rue Marcadet. Louise réclame son biberon. En même temps, elle est contente de rentrer… Après le biberon, elle s’endort. Elle a besoin d’assimiler, de « digérer » cette aventure, de se reposer, de retrouver le moment du repos.

Ce que je montre à Elisabeth, c’est que le moment du repos, du biberon, de la promenade, de la visite, de la nuit et du jour se constituent déjà fortement à deux mois. Elle a dit : « A-RE », une fois hier, et sur le même ton qu’elle, les personnes présentes dans la pièce ont répété après elle « A-RE ». Cela lui a plu. Normalement, c’est à trois mois que l’on dit « A-RE ». C’est l’entrée dans le langage. Pour elle, cette entrée dans le moment du langage ne sera pas facile. Son père est italien, mais il est bilingue en anglais. Sa mère est française, mais est bilingue en espagnol. Ses grands-parents maternels sont français, mais parlent volontiers l’allemand, ont des amis allemands, etc. Elle va découvrir le moment du langage dans 5 langues. Comment va-t-elle pouvoir s’en sortir ? Elle va vivre des situations qu’elle construira progressivement en moments. Avec Papa, on parle italien, avec Maman le français, etc.

Ensuite, j’ai montré comment l’entrée des moments se fait vers 6 ans, vers 8 ans, à 25 ans.

Ce qui est intéressant, c’est la manière, où vivant une situation nouvelle, on décide d’en faire un moment. C’est encore une question d’Elisabeth, la question de la conscience. Comment se construit la conscience d’un moment ; comment l’expérience s’élabore-t-elle, se perlabore-t-elle, qu’elle soit agréable ou pénible ?...

On a besoin d’être accompagnés pour construire notre vécu, pour le conceptualiser.

Imaginons un enfant de 6 ans violé par un prêtre. Il n’a pas bien intégré ce vécu. Il a essayé de l’oublier, mais ce traumatisme (le viol peut être vécu comme un trauma) est revenu quand il avait 25 ans. Il a refait des cauchemars. Finalement, on lui a conseillé de voir un psychanalyste. Celui-ci accepte d’accompagner le jeune adulte pour revivre avec lui ces moments difficiles, pour tenter d’élaborer cette souffrance, pour se réconcilier avec elle, pour lui donner une place dans la biographie, mais une place seulement afin que toute la vie ne soit pas envahie par ce moment. Quand on ne pense qu’à une chose, on construit le « moment » comme absolu et l’on se détruit. Un enfant qui n’investirait que le moment du biberon deviendrait obèse… La boulimie est une maladie qui fait du moment du repas un absolu.

Jouer est bien, mais faire du moment du jeu un absolu, c’est prendre le risque de dilapider son patrimoine au casino, de devoir revendre sa maison, se faire quitter par sa femme, devenir SDF.

L’homme heureux est celui qui sait passer d’un moment à un autre, qui a le choix d’être ici ou là. La liberté, la possibilité de la liberté, c’est l’accès au moment de la conscience qu’un choix est possible. Je ne suis pas obligé d’aller à l’école. Je puis faire l’école buissonnière. C’est une sacrée aventure de décider de ne pas aller en cours et de se promener dans la ville.

Faire le choix, avoir conscience de pouvoir faire un choix, de ne pas faire ce que l’on attend de vous. Pouvoir dire NON ! Le petit enfant se construit en disant NON ! L’étudiant peut aussi dire NON ! Sans la liberté de dire NON, le OUI n’est que soumission. Avec le non possible, le OUI devient affirmation, devient choix, devient liberté de créer, d’aimer.

La transgression serait un passage obligé de la liberté. Pour moi, ce fut important. Je n’ai pas traité ce thème. A aborder la prochaine fois.

Je reprends ce que j’ai pu dire.

Construire son expérience, c’est se faire aider. J’ai parlé du psychanalyste qui aide le patient à s’approprier comme un moment un traumatisme passé. Faire de l’expérience traumatique quelque chose peut passer par l’aide d’un psychanalyste ou d’un psychothérapeute.

Cependant, on peut construire son expérience autrement que par l’accompagnement d’un professionnel.

On peut aussi, comme je le fais ici, tenter de construire son expérience en écrivant un journal. Le journal est un effort pour décrire, analyser, perlaborer ses expériences. Devenir chercheur, c’est écrire son journal de recherche. En consignant, chaque jour, ses lectures, ses rencontres, ses idées, ses hypothèses de recherche, on « travaille » son vécu pour le transsubstantifier en conçu. Choisir un fait significatif dans la journée, c’est choisir dans la masse des vécus du jour quelque chose qui est d’abord perçu et qui va entrer dans une chaine signifiante faite de cette succession de petites expériences qui finissent, situations après situations, à produire le moment de la recherche. Ecrire est donc un dispositif intéressant de construction de l’expérience. A côté du suivi thérapeutique, c’est un autre outil d’élaboration.

Un troisième outil, c’est un comité de rédaction de revue : écrire un article, écrire un compte-rendu de lecture d’ouvrage, raconter une visite de colloque. Relancer les irrAIductibles, c’est construire un dispositif d’analyse de l’expérience collective.

J’avais trouvé un quatrième outil de construction de l’expérience : la fête.

Analyser l’expérience, c’est la rencontre de l’autre. Cette rencontre se fait dans le cadre de dispositifs… Il faudrait expliquer comment la fête fonctionne comme dispositif d’analyse de l’expérience. On y reviendra.

  

Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 10:17

Jeudi 17 novembre (avec Yohan). Permanence à Paris 8,

 

Pour demain, à l’ISP :

Fonctionnement de la plateforme

Articulation présentiel / distance

Remplacement de Patrick Vin ey

Une revue pour les doctorants ? La relation avec Eduquer / Former

L’enregistrement des thèses au fichier central de Nanterre.

La double inscription

Le laboratoire

Finances. Qu’en est-il des demandes de bourses ?

Les publications du laboratoire (dans différentes revues)

La composition des jurys (question posée par Yohan).

Les post-docs existent-ils à la Catho ?

Les prises de thèse

Attribution des directeurs pour l’année 2011-12 (nouvelles demandes d’inscription).

Bibliothèque en ligne

Editions

Il faudrait que je recopie des points dans le journal Travailler à la Catho.

 

Katia m’envoie le compte-rendu du séminaire de mercredi.

 

Vendredi 18 novembre,

 

Hier, j’ai lu le journal de Camille. Il m’a intéressé. Nous avons pu en parler, car elle est restée en A 428, alors que je lisais son texte.

 

Elle s’intéresse à la militance, thème de son mémoire d’AS qu’elle m’avait donné, mais que je n’ai commencé que ce matin. Ce mémoire m’a fait réagir. Elle commence l’histoire du travail social en 1897. Il faudrait repenser le travail social autrement. Dans quel cadre ? Peut-être un numéro des irrAIductibles ?

 

 

15 h 50,

 

Repas avec Danielle Manzo. Elle s’est mise sérieusement à l’espagnol. On va donc pouvoir faire une tournée en Amérique Latine.

 

Mardi 22 novembre,

 

Aujourd’hui, Louise a deux mois.

 

Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 10:38

Dimanche 13 novembre,

 

Mail de Dominique Groux. Elle me propose une réunion pour le 18 novembre. J’ai accepté. Programmée initialement pour une heure, la nouvelle réunion est prévue pour trois heures.

 

Mardi 15 novembre,

 

Aujourd’hui, il me faut rendre mon texte sur la biographie d’H. Lefebvre pour le colloque de Caen.

 

Ce matin, je pars pour la fac avec 1 h 30 de retard. J’ai eu une crise cette nuit.

 

Déjà, vendredi dernier, Lucette m’avait fait de l’humour avec KM. A chaque fois qu’elle fait de « l’humour », il me faut une journée pour récupérer. Cette nuit, ce fut vraiment douloureux.

 

La pédagogie commence à me ronger.

 

J’ai trouvé une bonne opposition à Lucette hier. Si elle me reproche d’avoir inscrite en thèse KM, étudiante « nulle » (selon elle), je lui ai dit qu’AB n’était pas mieux, pire même. A chaque fois qu’elle parlera de KM, je lui reprocherai d’avoir inscrite en thèse AB.

 

Ce qui est vraiment pénible pour moi, c’est que la conjugalité se transforme en réunion professionnelle constamment. C’est insupportable. C’est dommage car, par ailleurs, je vivais une vie heureuse sur le plan familial.

 

Signe de mon mauvais état : j’ai oublié mes lunettes à la maison.

 

Une chose qui m’a décidé à venir à la fac : rapporter La pratique du journal à Sarah.

 

Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org 

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