Lundi 26 janvier 2009
Pour ceux qui tentent de trouver des origines du nazisme dans la pensée de Nietzsche, il faut leur indiquer la position de ce dernier vis-à-vis de l’Etat, ce monstre froid, «En soi, ce n’est qu’un Etat de plus, une idiotie de plus au monde»note de bas de page 538.
«La maladie de la déraison la plus destructrice de culture qui soit, le nationalisme cette névrose nationale…»p544. Ce passage vise les Allemands.
Les Anglais représentent la médiocrité et la bassesse moyenne aux yeux de Nietzsche.
«Il ne faut jamais perdre de vue ce jugement qui exprime la vérité historique et le défendre en dépit des apparences du moment : la noblesse européenne - noblesse du sentiment, du goût, des mœurs, bref la noblesse à tous les sens élevés du mot-est l’œuvre et l’invention de la France; la vulgarité européenne, la bassesse plébéienne des idées modernes est l’œuvre de l’Angleterre»p548.
Encore une idée reçue qui tombe sur le fait que Nietzsche est antisémite. Il n’en est rien. Le passage (pp555-556) confirme que Nietzsche était admirateur de la «culture» juive dans son ensemble et de son rôle dans l’histoire de l’Europe.
Deux pages pour expliquer le «commun», Nietzsche commence par le mot, le concept et enfin la langue. Les hommes qui partagent la même langue se comprennent vite, ce qui leur permet de faire face aux dangers et ainsi partager des expériences de vie. L’élite est un cas particulier qui ne résiste pas à cet impératif, ce qui limite sa compréhension, voire même sa durée d’existence.
«Il faut une prodigieuse force adverse pour contrecarrer ce naturel, trop naturel progressus insimile (progrès vers le semblable) qui cantonne l’existence humaine dans le semblable, l’ordinaire, le médiocre, le grégaire, -le commun»p580.
Benyounès Bellagnech
Mis en ligne par Bernadette Bellagnech
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