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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 13:58

Samedi 26 novembre, 11 h,

 

Hier soir, j’ai participé au « séminaire » de Charlotte Nordman à la Maison Verte sur Education et Politique. C’est ma fille Charlotte qui m’avait signalé cette initiative. J’y ai retrouvé Valentin. L’invité du jour était Grégory Chambat qui présentait son libre Pédagogie et révolution. Il y avait 25 personnes qui assistaient à l’exposé. C’était vraiment intéressant. Grégory a tenté de parler de son livre. Charlotte Bordman lui posait des questions. Assez rapidement, j’ai compris que notre conférencier pratiquait une pédagogie institutionnelle à sa manière : pratique du conseil. Au départ, il fallait montrer que faire un discours sur la Révolution n’avait aucun sens dans la classe. Ce qu’il fallait, c’était avoir une autre pratique : écouter les élèves, organiser un conseil, décider collectivement du dispositif de travail.

Après l’intervention, ce fut le tour de la salle de s’exprimer. Ce qui est important de dire, c’est que la soirée avait commencé par un tour de table. Chacun avait pu dire qui il était, ce qu’il faisait. J’avais été concis.

Beaucoup d’interventions intéressantes. Beaucoup de remarques sur la crise de l’école. Je suis intervenu sur la fin… J’ai pratiqué la méthode de l’implication. Mon intervention a fait sourire, rire de bon cœur, notamment Stéphane Lavignotte qui est pasteur à la Maison Verte et qui nous accueillait ce soir-là.

Nathalie, une prof de la CNT, nous disait que le monde de l’école étant clivé en deux : les réacs et nous. Mais qui est ce « nous » ?

Valentin est intervenu à propos de la pédagogie mutuelle, lorsque l’on parlait de la question des effectifs. Combien d’élèves par classe ? Je n’étais pas d’accord sur un nombre à préciser. Moi, j’adore faire de la pédagogie dans les grands groupes. Travailler avec 180 étudiants me ravit. Ma méthode s’inspire donc de la pédagogie mutuelle. Je détecte dans le groupe un sous-groupe de personnes plus avancées que les autres, plus disponibles. Je leur fais une initiation rapide aux formes et au fond de ma pédagogie, et ensuite, ils servent de relais à mon intervention. Ce groupe d’étudiants avancés, ce sont ceux qui connaissent déjà la pratique du journal en y adhérant immédiatement. Ce sont ceux qui voient l’intérêt du travail collectif. Il faut, à la fois, du temps pour travailler pour soi, et du temps pour être disponible à des réunions dans lesquelles on élabore des stratégies collectives. Pour nous, aujourd’hui, c’est l’aventure de la relance des irrAIductibles.

Le fait de lire très attentivement le journal de Christine Astier hier matin m’a permis de bien me représenter l’implication de Christine dans sa recherche. Elle parle de son travail (directrice d’une crèche), de ses lectures (abondantes), de ce qu’elle tire des cours, de la construction de sa problématique de recherche.

La semaine dernière, j’avais lu d’autres journaux. C’est la lecture des journaux qui me permet de penser le groupe dans sa dynamique à la fois individuelle, inter-individuelle, groupale, organisationnelle. J’ai donc une connaissance de chacun et de tous qui se construit tout doucement.

En même temps, il y a l’équipe pédagogique. Nous sommes vingt enseignants. Chaque étudiant choisit des cours d’autres collègues. Chaque étudiant se construit donc une transversalité singulière. Les collègues ont des étudiants qui suivent ou ne suivent pas mes cours.

Il y a donc un second niveau pédagogique qui est celui de l’ensemble du master. Nous avons une stratégie pédagogique commune. C’est le niveau « métapédagogique ».

De plus, notre master se développe dans un contexte d’établissement. Nous vivons des conflits à ce niveau organisationnel, puisque le président et deux vice-présidents pensent que ce que nous faisons est nul. La gouvernance de l’université est donc difficile à gérer. En même temps, nous sommes à cheval sur deux universités.

Un autre niveau est la relation que nous entretenons à la discipline : les sciences de l’éducation. C’est cet ensemble qui crée la complexité de la situation pédagogique.  A suivre !

Le séminaire d’hier a été important pour moi, car il m’a questionné. Comment expliquer ce que nous faisons à l’extérieur ? Comment faire appel à une extériorité pour vraiment analyser ce que nous faisons ? Comment nous évaluer ?

Hier, j’ai passé deux ou trois heures avec Danielle Manzo. Elle venait chercher mon cahier Travailler à la Catho ? Elle va le taper. J’ai accepté de l’inscrire à Paris 8 en thèse pour qu’elle ne risque pas d’être exclue de la Catho. L’ISP est son terrain. C’est là qu’elle conduit son enquête.

Sur le terrain de la Catho, j’ai eu de vraies insuffisances. Celles-ci s’explicitent quand on se place dans une logique de pédagogie implicationnelle.

J’ai reçu un mail de Yohan Drouillet. Je dois y répondre. J’ai aussi un mail de Marianne Demeure auquel je n’ai pas répondu, un autre d’Anne Olivier… La crise peut-être vient du manque de temps avant le moment de clôture des inscriptions en doctorat pour permettre la « double diplomation ».

Je ne dois pas me culpabiliser.

Danielle Manzo m’a dit hier :

- Dominique a dit qu’elle n’aurait jamais pu travailler avec toi (?).

D’où vient cette impossibilité du travail collectif ? Pour moi, c’est un mystère. Katia m’a écrit pour me dire qu’elle pensait que cela venait de son allergie à la pédagogie nouvelle (Lapassade, etc.). Il faut écrire à Katia.

Comment se fait-il que le séminaire à l’ISP ait commencé sans que les étudiants aient été informés ?

 

20 h 30,

 

Longue discussion avec Lucette sur la situation à l’ISP. Je suis rentré à 17 h 40 rue Marcadet, alors que j’avais donné rendez-vous à Driss Alaoui à 17 h… J’ai l’impression d’être quelque peu « perché » ces derniers temps ?

Très beau concert à la maison verte.

 

 

Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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