Epilogue
Lorsque j’ai commencé à parler autour de moi du fait que j’entamais cette recherche, on m’a posée la question de savoir s’il y a un lien entre Baeumler et la pédagogie de l'expérience (Erlebnispädagogik). Je ne pouvais, et je ne voulais surtout pas répondre rapidement, mais comme l’Erlebnspädagogik fait partie du temps de Baeumler, la réponse historique est très simple : ils ont été contemporains. Afin d’y voir plus clair, j'ai poussé plus loin l'analyse et la réflexion ; interrogation qui est à l’arrière-plan du texte présent.
Donc, brièvement, on peut constater que Baeumler fait appel à l'expérience. Mais avant que cet appel puisse être entendu, l'homme doit se soumettre à une transformation qui le dépasse, car il inclut son environnement familial, sociétal, géographique, langagier, représentationnel ; ou bien, pour parler la langue du Troisième Reich, qui l'absorbe totalement, ce qui signifie pour notre question que l'on doit, en la travaillant, garder en mémoire une équivocité périlleuse de ce concept d'expérience.[1]
Références
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Meschonnic, Henri (2009), Pour sortir du postmoderne, Paris:Klincksieck, 175p.
2. Les autres ouvrages cités
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- (1999), Le problème de l'irrationalité dans l'esthétique et la logique du XVIIIe siècle (1923), Strasbourg:P.U. de Strasbourg, 330p.
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Leonore Bazinek (Laboratoire ERIAC, Université de Rouen; contact : leonore.bazinek@laposte.net)
[1] Je renvoie pour une très bonne introduction du passage de la pédagogie de l’expérience comme elle a marquée la majorité des mouvements de jeunesse allemandes dans les années 1900-1930, vers la pédagogie national-socialiste, à l’ouvrage classique et toujours incontournable de Hanns Jochen Gamm (1925-2011 ; cf. Gamm:1964).
[2] Ce livre a été depuis augmenté et réédité.
[3] Les deux ouvrages sont disponibles en traduction française.
[4] Je cite ce volume, Catalogue series No. 1, à titre d'exemple. Les travaux de l'institut Wiener continuent (voir sur Google).
Leonore Bazinek
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