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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 11:37

Dimanche 23 juillet, 5 heures 10,

 

« Par ce mot – militantisme - il faut entendre une activité programmée, qui ne produit pas une connaissance, mais se comporte d’après une conscience politique déterminée » p 368.

 

Sur le chemin du concept (331-371), c’est sûrement le chapitre central des quatre volumes, car il tente de reprendre ce qui a été écrit et ce qui vient par la suite, c’est à dire tenter de définir le concept de l’Etat. Là aussi, on constate que l’auteur reste fidèle à sa méthode regressive-progressive. Il démarre par la réflexion sur l’Etat actuel, cherchant ses origines historiques (cite A. Laroui… Ibn Khaldoun…) s’attarde sur mai 1968 et les autres révolutions d’avant, avant de s’attaquer à la tentative de conceptualisation, notamment chez Clausewitz et sa théorisation de la guerre.

 

Dès lors, ce chapitre ou du moins les questions qu’il pose, seront le fil conducteur des trois autres volumes. Ainsi, les chapitres précédents et ceux qui vont suivre chevaucheront ensemble vers cette thèse centrale concernant l’Etat.

 

Le dernier chapitre est très concentré, par conséquent, je ne peux pas le résumer. Ainsi, je termine le volume 1 et passe à De L’Etat, 2, Théorie marxiste de l’Etat de Hegel à Mao (1).

 

Le rôle de l’Etat depuis l’antiquité. Comparaison entre l’Etat français et l’Etat anglais. Henri Lefebvre cite René Lourau et sa reprise de l’effet Mulhmann. Par la suite, il traite du processus de l’Etat jusqu’à la conception marxiste. L’Histoire entre le vécu et le conçu : thèse très intéressante à reprendre même quand il s’agit de l’histoire individuelle. Retour à la Révolution française avec l’approche dialectique.

 

«  La méthode ne peut se séparer de la théorie. Elle prend forme avec la théorie. Elle en constitue l’essai et l’épreuve. La séparation entre ces deux moments (…) la méthode, puis la théorie, aboutit à la suivre des deux parties : la méthode se vide et la théorie se dissout ». p 64. « Le possible fait partie du réel, considéré dynamiquement » p 64.

 

Henri Lefebvre introduit la transduction en page 65.

Le concept commence à devenir clair de la page 86 à la page 96. S’il faut un jour revenir sur le concept, il faut reprendre ces 20 pages très limpides appuyées par des exemples concrets.

La méthode lefebvrienne explique l’abstrait par le concret ! Le concept de Dieu qui n’aboie pas.

 

(1) Henri Lefebvre, De L’Etat, 2, Théorie marxiste de l’Etat de Hegel à Mao, UGE, 10/18, 1976.

 

Benyounès Bellagnech

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 15:26

Samedi 22 juillet, 8 heures 10,

 

Chaque chapitre de l’ouvrage mérite à lui seul une attention particulière. Car bien qu’il y ait un fil conducteur ou des concepts clefs du texte, l’essentiel demeure dans le déploiement de ces concepts et leur élucidation par des exemples et des explications détaillées. Cela dit, lorsque je transcris ou je reprends une citation ou un paragraphe ici ou là, c’est uniquement par souci de me dire que cela m’intéresse en premier lieu.

 

« Le pouvoir politique s’arrange dans les pays dits démocratiques pour que les intellectuels disent ce qu’ils pensent et que cela ne serve à rien » p 308.

 

« L’Etat ne se transgresse pas. La transgression de la Loi ne se mime pas, ne se joue pas. La Loi se cantonne, elle ne se transgresse pas. Seules les Mafias et bandes organisées peuvent se permettre une transgression à vrai dire la seule » p 318. J’avoue que je ne concevais pas ainsi la transgression !

 

L’idéologie de sur l’idéologie ou le sens du sens, exemple de Saussure dont les notes des étudiants sont interprétées comme système sémiologique.

 

Benyounès Bellagnech

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 18:31

Vendredi 21 juillet, 6 heures 25

 

Le fait d’avoir du mal à dormir la nuit m’oblige à suivre un rythme de travail déséquilibré. En effet avant-hier, j’ai lu jusqu’à trois heures du matin. Par conséquent, la journée qui a suivi a été moins productive. Compte-tenu du programme de lecture adopté, ce rythme perturbé rend mon travail précaire et les objectifs affichés lointains.

« Pas de pouvoir sans abus, puisque le pouvoir, c’est abuser ! » p 193. « On ne peut que souligner une fois de plus certaines inventions de l’Etat : La guerre totale et la totalité comme guerre, pointant de cet Etat ; ni paix, ni guerre, état mixte où la guerre menace sans trêve où la paix continue la guerre par d’autres moyens. Il en résulte une généralisation des rapports de force au sein de l’égalité fictive des Etats. L’armée, partout en posture de commandement, s’incorpore dans l’Etat et réalise les rapports de force » p 196.

Dans la perspective d’une étude sur Henri Lefebvre actuel, il faut retenir « La mondialisation de l’Etat ». « Les philosophes qui rejettent le Logos européen le sauvent en ne le rapportant pas au référentiel politique, l’Etat » p 235.

Je termine : « Le Fétichisme et occultation » et constate que je n’ai pas repris certains passages éclairant ces notions. Comme signalé auparavant, cela tourne autour de l’Etat.

Les pages suivantes traitent de l’élitisme et des élites.

 

Benyounès Bellagnech

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 16:09

Jeudi 20 juillet, 7 heures 05

 

La journée d’hier a été très chaude et caniculaire. J’ai alterné entre la lecture, la chaleur et les informations sur la guerre menée par Israël contre le Liban. Journée la plus meurtrière depuis neuf jours, au cours de laquelle 80 personnes auraient trouvé la mort. J’ai lu jusqu’à trois heures du matin et me suis levé à cinq heures.

 

A propos du vécu et du conçu, deux termes contradictoires, l’auteur ajoute un troisième terme comme médiation, il s’agit du perçu.

 

« Dès son émergence, le vécu ne représente pour l’Etat et les hommes de l’Etat qu’une matière à façonner, à dévorer, en un mot à dominer. Le contrôle de l’Etat sur le vécu s’établit par les voies institutionnelles, le mariage, l’état-civil, le recensement, la fiscalité, entre autres » p 170.

[La notion de la méconnaissance est très utile à la critique].

 

Mystifications et mystifiés est un chapitre qui compte 70 pages et qu’on peut résumer ainsi : tous les chemins mènent à l’Etat. Qu’il s’agisse de la pensée (tous courants), la philosophie, le savoir, les idéologies, les sciences… parfois des mouvements. Tout absolument tout est ramené à l’Etat. M. Foucault n’échappe pas à cette critique.

 

Benyounès Bellagnech

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 17:54

Mercredi 19 juillet, 9 heures 10,

 

Lu hier l’introduction de 48 pages en chiffres romains. L’auteur présente les grands titres des quatre volumes.

D’entrée de jeu, Henri Lefebvre tente un retour à l’histoire pour définir l’Etat. En effet, ce dernier est lié au mode de production, mais avant d’arriver à l’Etat dans le monde moderne, il faut revenir en arrière, de Byzance à l’Islam en passant par l’Orient et ensuite par la Grèce, Rome et l’Etat féodal qui ne prend fin qu’au début du 20ème siècle. L’auteur précise bien qu’il faut distinguer entre l’Etat et le pouvoir, car différents types de pouvoir tiennent, soit à la terre, soit à l’eau et notamment à la guerre qui est à l’origine des dynasties.

Il passe ensuite à l’Etat-Nation indiquant que le premier est né après la nation et que celle-ci a accouché de l’Etat par la guerre et la révolution, c’est à dire par la violence. Pour s’installer, l’Etat a besoin de la raison (Etat-Nation-Raison) sur la base économique.

« L’Etat a réalisé ce qu’aucune religion, aucune église n’a réussi : conquérir le monde, atteindre l’universalité, ou du moins la généralité, entrer avec le marché mondial dans la définition du Planétaire » TI p 11.

Partir de l’Etat pour expliquer la mondialisation. Voilà une idée originale d’Henri Lefebvre, lequel ajoute que c’est l’Etat qui fonde la nation. Gauche et droite françaises ont contribué à ce fait appelé l’Etat-Nation.

Face aux diverses voies, voire contradictoires interprétations du pouvoir, Henri Lefebvre opte pour le pouvoir politique suprême, dont l’origine est la volonté de puissance qui puise ses sources dans tout type de pouvoir « primaires » (sexuel, conjugal, propriété par la force…). Charisme, pouvoir de l’argent… etc. ne sont que des mystifications…

Rationalité et absurdité : ces deux termes associés expliquent l’Etat. La volonté de puissance s’explique aujourd’hui par la production d’armes et de la guerre. Il n’y a qu’à constater les budgets qui y sont consacrés. Henri Lefebvre n’esquive pas la question de l’Etat comme « système » érigé par le structuralisme comme idéologie.

Le système étatique mondial et ses dangers sur la terre et son sort – le Terricide –

L’objet de ce livre n’est ni l’Etat en général, encore moins l’Etat français. Ironiquement, Henri Lefebvre évoque la terre pour aborder la question de l’Etat mondialisé en construction. Il consacre des pages à l’Etat invisible et à la théâtralité de son apparence de l’extérieur comme de l’intérieur.

L’amputation : culpabilité affichée ou intériorisée autour du bien et du mal se concrétise dans ou contre l’Etat.

Plus haut, Henri Lefebvre explique l’Etat par la guerre qui permet d’exercer le pouvoir suprême. Depuis une semaine, l’Etat d’Israël se livre à une guerre totale contre le Liban ! L’actualité donne raison très souvent à une analyse théorique. C’est le cas aujourd’hui pour une guerre qui révèle le visage de l’Etat d’Israël. « Il - l’Etat – transforme les conflits virtuellement destructeurs en stimulant de la croissance, y compris les luttes de classes et les luttes nationales (guerres) » p 56. « L’Etat porte dans ses flancs la guerre : ce qu’on disait jadis des tyrans, puis du capitalisme, se découvre vérité de l’Etat. Donc, l’idée génératrice de l’Etat, pour autant qu’il y ait idée, ce n’est ni le droit, ni la morale, mais la stratégie… » p 69.

Il faut noter que la partie consacrée à la croissance contient une longue recherche sur l’Etat américain avec une bibliographie débordante.

 

Benyounès Bellagnech

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 20:00

Mardi 18 juillet, 10 heures 15,

 

N’ayant pas pu écrire ce que je voulais hier, je reprends le fil ce matin, malgré mon état de santé et la chaleur étouffante qui prévaut depuis quelques jours.

 

Le second livre : René Lourau, Le gai savoir des sociologues. Tout d’abord, je retrouve le style de l’auteur qui vous prend et je suppose qu’il ne laisse pas indifférent le lecteur qu’il soit favorable ou hostile aux thèses de René Lourau.

 

Ce livre de 400 pages est une sorte de procès attenté à la sociologie. Il traite son histoire, son institutionnalisation sous la houlette de l’Etat. « La vérité et la science, c’est moi dit l’Etat et toi tais-toi ». Hormis l’histoire de la sociologie, René Lourau reprend les concepts d’implication, de l’institué et l’instituant, de l’écriture et de l’édition. Un passage sur les revues à utiliser pour les IrrAIductibles. Je découvre dans le livre une étude du collège invisible en sociologie autour de Bataille et ce bien que je connaisse cet auteur, notamment dans la critique littéraire et philosophique. Il ne s’agit nullement de réduire l’ouvrage à cette infime partie, mais de souligner quelque chose que j’ignorais. Bref, le livre doit avoir une place fondamentale dans l’histoire de l’analyse institutionnelle. Je suis un peu contraint et forcé d’être bref avec cet ouvrage de grand intérêt car j’envisage de lire rapidement les quatre tomes d’Henri Lefebvre, De l’Etat. J’ai réussi à me procurer le Tome I chez Mostafa et le Tome II chez Remi. Je dois leur rendre leurs exemplaires. Pour rendre les livres intacts, je dois transcrire certains extraits dans ce cahier, en vue de leur utilisation dans la thèse.

 

(1) Henri Lefebvre, De l’Etat, 1. L’Etat dans le monde moderne, Paris, UGE, coll.10/18, 1976.

 

Benyounès Bellagnech

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 18:26

Lundi 17 juillet,

 

Deux ouvrages lus depuis lundi dernier : le premier, Albert Memmi, Portrait du colonisé ; le second, René Lourau, Le gai savoir des sociologues, UGE, coll 10/18, 1977.

 

La question du colonialisme s’est imposée à moi, lors de l’écriture de la première partie de la thèse en lien avec mon lieu de naissance. Excellent essai que celui d’Albert Memmi qui décrit avec beaucoup de réalisme le fait colonial. Sa démarche est dialectique liant le colonisateur au colonisé, démontrant que le destin de l’un et l’autre est déterminé par la disparition ou la fin du colonialisme et que sans cette issue, tout discours ne peut être compris dans la lutte à mort des deux pôles opposés. L’auteur n’utilise pas trop les termes de la dialectique, ou très rarement, mais il réussit à transcrire la dialectique réelle de ce fait historique qu’est le colonialisme.

 

En lisant l’ouvrage, j’ai souligné quelques passages à transcrire dans ma thèse.

 

(1) Albert Memmi, Portrait du colonisé, pbp, réedi 1979.

(2) René Lourau, Le gai savoir des sociologues, UGE, coll. 10/18, 1977.

 

Benyounès Bellagnech

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 13:59

Lundi 10 juillet 2006, 10 heures 50

 

Je viens à l’instant de terminer la lecture de Georges Lapassade, L’entrée dans la vie. Essai sur l’inachèvement de l’homme*.

 

Cet ouvrage, comme celui précédemment lu, doit être lui aussi classé parmi les livres fondamentaux de son auteur. La théorie de l’inachèvement est une révolution effectuée par Georges Lapassade dans la pensée de l’homme. C’est un ouvrage critique de l’anthropologie. Lire ce livre, c’est franchir un pas décisif dans la compréhension de l’homme et de l’œuvre de Georges Lapassade.

 

* Georges Lapassade, L’entrée dans la vie. Essai sur l’inachèvement de l’homme, Paris, Anthropos, 1997.

 

Benyounès Bellagnech

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 19:42

Jeudi 6 juillet 2006, 8 heures 05,

 

Je peux maintenant dire que j’ai lu Groupes, Organisations, Institutions, ouvrage fondateur de l’analyse institutionnelle dans le sens où il traite les concepts essentiels du paradigme de l’AI : l’institution, le groupe et l’organisation, sans oublier la bureaucratie qui tient une place de premier ordre.

 

Quelle que soit la pertinence de lecture que l’on peut faire de l’ouvrage, il n’en reste pas moins une source à laquelle on est obligé de revenir à chaque fois que le besoin se fait sentir en terme de définitions et d’analyses de ces concepts fondamentaux.

 

Benyounès Bellagnech

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 19:12

Lundi 3 juillet 2006, 11 heures 30

 

Hier, j’ai avancé dans la lecture de Groupes, Organisations, Institutions. J’aurais souhaité faire mieux. Le travail d’une façon ininterrompue me pose quelques problèmes d’organisation et de santé. Ayant très peu dormi, je me réveille avec un mal de crâne et du coup, j’ai du mal à me concentrer ce matin sur ce que je lis.

Bref, je passe au troisième chapitre du livre au début duquel l’auteur donne une définition de l’organisation comme il l’a fait auparavant à propos du groupe. Il faut souligner que le deuxième chapitre est une mine d’information sur la psychosociologie.

En page 142-143 et évoquant Wright Mills, Georges Lapassade constate la bureaucratisation de la recherche notamment à l’université. Ses remarques sont d’actualité et applicables à ce que nous vivons encore aujourd’hui à Paris 8.

 

Mardi 4 juillet, 17 heures 10

 

Il me faut trouver le lien entre la pédagogie du possible et la pédagogie institutionnelle dans la thèse. Le Chapitre IV du livre que je suis en train de lire peut servir de base à cette tâche.

 

Benyounès Bellagnech

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