Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
  • Contact

Recherche

29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 17:54

Mercredi 19 juillet, 9 heures 10,

 

Lu hier l’introduction de 48 pages en chiffres romains. L’auteur présente les grands titres des quatre volumes.

D’entrée de jeu, Henri Lefebvre tente un retour à l’histoire pour définir l’Etat. En effet, ce dernier est lié au mode de production, mais avant d’arriver à l’Etat dans le monde moderne, il faut revenir en arrière, de Byzance à l’Islam en passant par l’Orient et ensuite par la Grèce, Rome et l’Etat féodal qui ne prend fin qu’au début du 20ème siècle. L’auteur précise bien qu’il faut distinguer entre l’Etat et le pouvoir, car différents types de pouvoir tiennent, soit à la terre, soit à l’eau et notamment à la guerre qui est à l’origine des dynasties.

Il passe ensuite à l’Etat-Nation indiquant que le premier est né après la nation et que celle-ci a accouché de l’Etat par la guerre et la révolution, c’est à dire par la violence. Pour s’installer, l’Etat a besoin de la raison (Etat-Nation-Raison) sur la base économique.

« L’Etat a réalisé ce qu’aucune religion, aucune église n’a réussi : conquérir le monde, atteindre l’universalité, ou du moins la généralité, entrer avec le marché mondial dans la définition du Planétaire » TI p 11.

Partir de l’Etat pour expliquer la mondialisation. Voilà une idée originale d’Henri Lefebvre, lequel ajoute que c’est l’Etat qui fonde la nation. Gauche et droite françaises ont contribué à ce fait appelé l’Etat-Nation.

Face aux diverses voies, voire contradictoires interprétations du pouvoir, Henri Lefebvre opte pour le pouvoir politique suprême, dont l’origine est la volonté de puissance qui puise ses sources dans tout type de pouvoir « primaires » (sexuel, conjugal, propriété par la force…). Charisme, pouvoir de l’argent… etc. ne sont que des mystifications…

Rationalité et absurdité : ces deux termes associés expliquent l’Etat. La volonté de puissance s’explique aujourd’hui par la production d’armes et de la guerre. Il n’y a qu’à constater les budgets qui y sont consacrés. Henri Lefebvre n’esquive pas la question de l’Etat comme « système » érigé par le structuralisme comme idéologie.

Le système étatique mondial et ses dangers sur la terre et son sort – le Terricide –

L’objet de ce livre n’est ni l’Etat en général, encore moins l’Etat français. Ironiquement, Henri Lefebvre évoque la terre pour aborder la question de l’Etat mondialisé en construction. Il consacre des pages à l’Etat invisible et à la théâtralité de son apparence de l’extérieur comme de l’intérieur.

L’amputation : culpabilité affichée ou intériorisée autour du bien et du mal se concrétise dans ou contre l’Etat.

Plus haut, Henri Lefebvre explique l’Etat par la guerre qui permet d’exercer le pouvoir suprême. Depuis une semaine, l’Etat d’Israël se livre à une guerre totale contre le Liban ! L’actualité donne raison très souvent à une analyse théorique. C’est le cas aujourd’hui pour une guerre qui révèle le visage de l’Etat d’Israël. « Il - l’Etat – transforme les conflits virtuellement destructeurs en stimulant de la croissance, y compris les luttes de classes et les luttes nationales (guerres) » p 56. « L’Etat porte dans ses flancs la guerre : ce qu’on disait jadis des tyrans, puis du capitalisme, se découvre vérité de l’Etat. Donc, l’idée génératrice de l’Etat, pour autant qu’il y ait idée, ce n’est ni le droit, ni la morale, mais la stratégie… » p 69.

Il faut noter que la partie consacrée à la croissance contient une longue recherche sur l’Etat américain avec une bibliographie débordante.

 

Benyounès Bellagnech

http://lesanalyseurs.over-blog.org

Partager cet article
Repost0

commentaires

B
<br /> Henri Lefebvre, grand penseur!<br /> Donnez plus d'infos! sa vie son oeuvre etc.<br /> Salutations<br /> <br /> <br />
Répondre