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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 19:16

Vendredi 13 octobre 2006, 10 heures 50

 

Depuis mon retour à la fac début septembre, les vendredis sont rythmés par la douche, la préparation des affaires pour la réunion de l’après-midi, repas, train et métro pour l’aller-retour. Je ne dispose pas de temps pour lire et écrire. Les réunions deviennent productives et le travail collectif se met en place petit à petit. Satisfaction et pas de regrets.

Cependant, ce matin, j’ai une trentaine de minutes devant moi et je tiens à écrire.

Hier, après avoir terminé la lecture de L’interculturation du monde, j’ai décidé de lire : Frédéric Le Play, L’organisation du travail (1), 8ème édition, Anthropos, 2006, 400 p.

L’exemplaire que je veux lire a une histoire. Il y a 15 jours, Remi Hess est passé à une réunion des IrrAIductibles et a fait un bref exposé sur son voyage en août-septembre au Brésil. Il a dit un mot sur le livre en question ici, l’a posé sur la table pour être vu et feuilleté par les participants à la réunion. Avant de partir, Remi a dit : « Je le donne à Benyounès ». A la fin de la réunion, je mets le livre dans mon cartable. Je ne pouvais pas le lire immédiatement, car j’avais un programme de lecture, mais en me rappelant cette petite histoire, je me suis dit que si Remi me donne le livre, c’est parce qu’il veut et sait que je le lirai. C’est pour cette raison que j’ai décidé de le lire.

La présentation signée Remi et Gaby est intéressante. Elle traite de l’expérience de Ligoure et de la place tenue par Le Play en tant que trace et œuvre dans l’histoire référentielle de l’AI. Jusque là, il n’y a rien à dire. Toutefois et après avoir commencé à lire le livre, je me suis senti embarrassé. J’en suis à la page 35 et ce que je viens de dire me met hors de moi. Je me trouve en face d’un mec qui veut établir une science sociale sur la base du bien et du mal. Deux notions métaphysiques qui dans l’abstrait ne veulent rien dire, mais notre auteur les fait parler dans les faits observés ou représentés. Plus j’avance dans la lecture et plus je me sens mal à l’aise, dérangé, et je commence à m’interroger sur cette lecture bouleversante. Comme par hasard, le soir, je regarde à la télé un reportage sur la guerre en Tchétchénie, un autre sur le conflit israëlo-palestinien et un troisième sur l’exécution de Frances, une jeune Américaine condamnée à mort sans parler de la polémique sur un rapport médical anglais qui évoque 600000 morts en Iraq depuis l’invasion de ce pays par les Etats-Unis en mars 2003.

Si j’ajoute à cela les remarques apportées par Marlène sur le texte de Laurent dans la matinée et l’accident mortel devant l’école de Solène à la sortie des enfants vers 16 heures 30 et le bruit qui court parmi les parents, les élèves et les enseignants. La coupe est pleine. J’arrête.

 

(1) Frédéric Le Play, L’organisation du travail, 8ème édition, Anthropos, 2006, 400 p.

 

Benyounès Bellagnech

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 17:24

Jeudi 12 octobre 2006, 10 heures 45

 

Une rupture est constatée entre ce qui précède et ce que je veux écrire ci-après. En effet, je viens de terminer la lecture du livre. Entre la page 27 et la page 145, il y a 118 pages qui contiennent l’essentiel des idées et analyses de l’auteur, qui certes fait référence à beaucoup d’autres auteurs américains ou autres, économistes, philosophes…etc., mais dans le même temps il tente d’y introduire ses propres analyses et idées.

 

Entre le livre lu précédemment et celui-ci, il y a quelques points communs et une certaine continuité. On l’a vu sur le plan de la méthode : critique, dialectique, transductive… mais aussi au niveau des concepts ; les quatre grandes formes sociétales, l’abandon de la domination déterminante de l’un des secteurs : économique, religieux, politique et informationnel, au profit d’une transduction entre les quatre grands secteurs. Au passage, il critique le marxisme et l’évolutionnisme et s’attaque par ailleurs à « la pensée unique » qui prône la fin de l’histoire unidimensionnelle. Il insiste beaucoup sur la singularité sociétale sans négliger pour autant sa thèse principale qui est l’interculturation du Monde. Tout ceci, en se basant sur des exemples tels que le Japon, les Etats-Unis… dans le contexte de la mondialisation.

 

Ses positions sont bien affichées dans la conclusion intitulée Antagonismes contre antagonismes.

 

Benyounès Bellagnech

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 18:32

Mardi 10 octobre 2006,

 

Au lieu de poursuivre la lecture d’Henri Lefebvre, - je me suis arrêté ce matin à la page 26 -, j’ai décidé de lire Jacques Demorgon, Critique de l’interculturel, L’Horizon de la sociologie (1). La préface de Remi Hess est intitulée « Le travail du moment interculturel, l’apport de Jacques Demorgon ». Quinze pages à mettre au compte de la théorie des moments que Remi Hess ne cesse de développer ici et là dans des articles, des préfaces, des éditoriaux, des ouvrages individuels ou collectifs dans sa pratique de la danse et des séminaires. Je note cela au passage pour me souvenir que la théorie des moments se trouve également dans cet ouvrage.

Pourquoi j’ai décidé de lire ce livre ? Tout d’abord, le mot « critique » m’a attiré. Il s’agit d’un concept que j’essaie par ailleurs de clarifier pour moi d’abord, pour mon usage propre avant de penser à l’exposer selon ma compréhension et l’acception ou le sens que je lui donne.

Dans mes lectures précédentes, y compris les plus récentes, je cherchais le sens philosophique du terme « critique ». Il faut remonter à Descartes et surtout à Kant et Hegel pour se faire une idée plus ou moins claire de la critique. J’en ai déduit que le concept est très vaste et que pour le saisir, il me faut relire certains grands ouvrages, c’est ce que j’ai fait cette année, profitant de ma maladie et de la limite de mes déplacements de soin. C’est chez Marx, Lénine, Sartre, Lefebvre, que la notion s’éclaircit.

Je connais de vue Jacques Demorgon. J’ai assisté à quelques unes de ses interventions, notamment lors de la préparation du colloque « Pédagogues sans frontières ». Le peu que je savais sur lui m’encourageait à le lire. Il a recours à la dialectique et à l’analyse institutionnelle.

C’est pour ces raisons (critique, dialectique, analyse institutionnelle) que je suis amené à lire ce livre.

Enfin, depuis quelque temps, j’ai senti un manque de suivi de ma part des activités en matière d’interculturel, mis à part des informations sur l’OFAJ. Le livre collectif sur l’observation participante m’a poussé à m’interroger davantage sur l’interculturel.

La lecture de ce livre de Jacques Demorgon m’a été bénéfique : du point de vue de l’approche globale de l’interculturel. L’émergence de la notion et son déploiement dans la recherche notamment chez les Américains. L’auteur s’appuie sur des connaissances transdisciplinaires n’hésitant pas à employer des concepts nouveaux : intérité, transduction, dissociation existentielle, sociétologie, interculturation, transdisciplinarité…

L’usage de cette multitude de concepts est loin d’être abusif. L’auteur tente à chaque fois de les contextualiser un tant soit peu et de les expliquer.

Cette critique de l’interculturel est un plaidoyer pour l’interculturel antagonistique. L’auteur défend une thèse d’une manière plus ou moins impliquée.

Content d’avoir lu le livre rapidement, je saisis l’occasion pour lire un autre ouvrage de Jacques Demorgon, L’interculturation du monde (2). La préface est signée par Lucette Colin et Remi Hess. Elle porte sur ce que contient le livre comme apport essentiel à l’interculturation du monde.

Les sociétés des communautaires tribales. En Asie et en Europe et l’alliance politique ou religieuse, font l’objet du chapitre I. Cette forme sociétale précéda la forme royale-impériale qui prime en Europe à rallier l’économique. Mais après le contrôle du religieux et du politique, l’économique et l’informationnel sont à leur tour en vue. Le Japon et l’acculturation antagoniste géopolitique (voir les tableaux pp 26-27).

 

(1) Jacques Demorgon, Critique de l’interculturel, L’Horizon de la sociologie, préface de Remi Hess, Paris, Anthropos, coll. Anthropologie, 250p, 2005.

(2) Demorgon Jacques, L’interculturation du monde, Paris, Anthropos, 2000, 180 p.

 

Benyounès Bellagnech

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 16:03

Mercredi 4 octobre 2006, 10 heures 25

 

J’ai quatre journaux qui se chevauchent : Le cahier de notes, le Journal de recherche, le Journal de l’implication et ce Journal de lecture. Avant de décider ce matin d’entamer la lecture de Retour de la dialectique d’Henri Lefebvre, je me suis interrogé sur cette dissociation, due aussi à la diversité de mes projets : entretien avec Georges Lapassade, demain, entretien avec Patrice Ville pour le livre de Lamihi et probablement un entretien avec Remi Hess sur l’édition en général et sur ses rapports avec les revues, sans oublier mon article sur le moment de la revue et l’écriture de la thèse.

 

Hier soir, j’ai reçu un message d’Augustin qui comporte une proposition sur la conduite de l’entretien avec Georges Lapassade que Bernadette a diffusé ce matin à Remi, Patricia, Aziz et Amélie. Reçu également dans la même soirée un mail de Lucia sous forme d’un appel à contribution pour le numéro de revue portant sur le septième colloque.

 

Ce matin, Bernadette a décidé de répondre à un message d’Alfredo Berbegal sur la relation entre l’AI et l’ethnographie, elle m’a demandé de lui dicter la réponse de Georges Lapassade, obtenue suite à un entretien, sous forme de notes.

 

Benyounès Bellagnech

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 16:15

Mardi 3 octobre 2006, 16 heures 20

 

Je viens à bout à l’instant même de la thèse de Patrice Ville, Gens d’école et gens du tas (1). Ce gros pavé comporte 882 pages. Le dernier chapitre porte sur les bilans des interventions à EDF. D’ailleurs, il annonce un livre intitulé Socianalystes à EDF.

 

La lecture d’un tel travail peut s’avérer parfois pénible, mais le fait de s’y lancer avec une volonté de tout comprendre est payant. Avec un peu d’obstination, on y arrive. Je rappelle que j’ai décidé de lire cette thèse en vue d’interviewer Patrice Ville sur la pédagogie institutionnelle. L’entretien non directif qu’il explique dans sa thèse ne ressemble pas à l’entretien que je dois faire avec lui. Mon entretien vise l’écriture d’un article pour un ouvrage coordonné par A. Lamihi. Celui-ci veut un article d’une dizaine de pages. Certes, l’entretien (décrypté) pourrait remplir dix pages. Tout dépendra de la manière dont il sera conduit.

 

(1) Patrice Ville, Gens d’école et gens du tas, 12 septembre 2001, Paris 8.

 

Benyounès Bellagnech

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 17:15

Lundi 2 octobre 2006, 16 heures,

 

Toute suspension de la lecture de la thèse a une explication que je peux désigner par la discontinuité nécessaire. Parfois, comme indiqué ci-dessus, je lis un autre livre. Cela m’est arrivé vendredi matin où j’ai commencé Les pédagogies institutionnelles de Jacques Ardoino et René Lourau (1). Ce même jour, je suis allé à Paris 8 pour la réunion des IrrAIductibles. Remi Hess me donne L’organisation du travail, de Frédéric Le Play (2). Je le feuillette le samedi.

 

Dimanche, je ne lis qu’une dizaine de pages de la thèse. Cette coupure rend difficilement intelligible le texte lu. Je termine à l’instant le chapitre 13 consacré en grande partie aux conflits au sein d’EDF. Je passe au chapitre 16 (2000-2002 : institutionnalisations).

 

J’allais oublier que le format et le volume de la thèse ne sont pas pratiques. On ne peut pas la déplacer et la transporter comme on veut. Ce n’est pas le cas des livres « normaux ». Il m’arrive souvent de me déplacer entre la chambre et le coin cuisine ou encore dans le salon ou la chambre de l’ordinateur. Depuis que j’ai commencé la lecture de la thèse, je ne l’ai pas bougé de sa place sur le bureau installé dans la chambre à coucher.

 

(1) Jacques Ardoino et René Lourau, Les pédagogies institutionnelles, Paris, Ed PUF, 1994.

(2) Frédéric Le Play, L’organisation du travail, Paris, Anthropos, réédition 2006.

 

Benyounès Bellagnech

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 16:04

Le moment révolutionnaire

 

 

L’histoire universelle nous apprend que la révolution peut se déclencher dans tel ou tel pays à un moment ou un autre. Le sens universel de la révolution reste le même, c'est-à-dire que le peuple, dans son ensemble ou en partie, se soulève contre l’ordre établi et le remplace par mieux souvent ou pire rarement. Si l’universalité de la révolution se confirme à chaque fois, ce n’est pas le cas du moment révolutionnaire. La caractéristique principale du moment est sa particularité. Le moment de la révolution tunisienne est différent de la révolution française, iranienne, russe, chinoise ou cubaine, etc.

 

Mon propos sur la révolution tunisienne ne vient pas seulement s’ajouter à ce que l’on peut lire ou entendre ici ou là sur ce qui se passe en Tunisie, bien que cela me semble intéressant, étant donné que toute révolution produit aussi son propre discours politique, idéologique, organisationnel et poétique ; mais je vais tenter une approche du moment révolutionnaire à partir de la théorie des moments initiée par Henri Lefebvre et développée dans le cadre du courant institutionnaliste. Ainsi, le moment ne se réduit pas uniquement à une référence au temps ou à l’espace ou à l’histoire, à l’individu ou encore à la société, d’une manière isolée, mais le concept englobe tous ces éléments en même temps dans une unité permettant un regard – la théorie ne serait pas qu’un regard un peu sophistiqué par les mots jetés sur ou collés au réel – voire une nouvelle interprétation des événements.

 

Dans un reportage télévisé, un journaliste tentait de décrire ce qu’il observait et finit par lâcher le mot : C’est le chaos ! Eh bien c’est ce mot chaos qui me sert de guide pour décrire le moment révolutionnaire en Tunisie. Depuis quatre semaines, le pays est entré en transe, entendu comme état de conscience modifié. La vie quotidienne des citoyens et du pays est modifiée, le temps n’est plus le même, l’occupation de l’espace change. La rue est occupée en permanence par des manifestants qui se déplacent librement vers des cibles précises de l’ennemi désigné. Des symboles s’écroulent et des tabous tombent, Internet jusque là interdit sert de lien et d’information sur le déroulement des événements. La peur change de camp et la crainte de mourir aussi. On fait ce que l’on ne fait pas d’habitude dans la rue, c’est-à-dire marcher en scandant des slogans, en chantant des chansons ou en récitant des vers célèbres de poésie ou en dansant. On ne peut pas imaginer ce qui se passe dans chaque foyer ou chaque rue, les discussions, la nouvelle organisation, les lendemains, la pénurie des denrées alimentaires ou de carburant.

 

Qui peut prétendre décrire tout ce qui se passe tellement cela bouge dans tous les sens et dans tous les domaines de la vie quotidienne des Tunisiens et pas seulement en Tunisie mais aussi ailleurs d’une manière différente bien évidemment. C’est tout cela qui désigne le moment révolutionnaire qui est certes limité dans la durée en tant que moment mais qui a cette particularité d’être autre chose que le temps et la vie habituelle dans sa continuité. C’est une sorte de rupture ou de suspension de ce que l’on appelle la vie normale d’un pays.

 

La part subjective du moment révolutionnaire est traduite ici par ces propos qui tentent de se limiter au moment révolutionnaire. Ceci ne prétend pas négliger le débat qui se veut rationnel sur les événements et leurs conséquences politiques, économiques ou idéologiques. Toutefois, il m’a semblé utile d’amorcer un débat sur le moment révolutionnaire en tant que tel, car en l’approfondissant on peut mieux comprendre les aspects souvent négligés dans le temps dit normal : l’individu, ses aspirations, ses sentiments, son rapport à l’éducation, à la technique, à la politique et son rôle en tant que sujet ou acteur.

 

Chaque révolution donne lieu à son moment révolutionnaire qui fait sa particularité et les Tunisiens ont vécu leur moment révolutionnaire.

 

Benyounès Bellagnech

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 18:39

Mercredi 27 septembre 2006, 9 heures 20                 

 

Lors du petit déjeuner, tout en écoutant dans le coin cuisine France Culture, je fouille dans la bibliothèque. Je sors le livre de Georges Lapassade, Microsociologies et le livre de René Barbier, La recherche-action. Je commence à feuilleter les deux ouvrages en me demandant s’il ne faut pas les relire tout de suite. Le choix n’est pas fait et je vais dans la chambre à coucher qui est devenu mon lieu de travail pour poursuivre la lecture de la thèse de Patrice Ville. J’en suis à la page 747 et j’entame le chapitre 15.

 

Benyounès Bellagnech

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 17:09

Lundi 25 septembre, 11 heures,

 

Dimanche matin, j’ai voulu reprendre une lecture de la thèse de Patrice Ville. Celle-ci se trouvait dans la chambre à coucher qui est désormais devenue mon bureau principal de travail, et pour éviter de déranger, j’ai pris au hasard le livre de Georges Lapassade, La découverte de la dissociation (1). J’ai commencé sa lecture que je termine ce matin. C’est une étude de l’origine du concept de dissociation qui remonte au 18ème siècle avec Mesmer. Cette notion remplace la possession qui remonte au Moyen-Age. L’auteur nous fait part des étapes et du développement du traitement de la dissociation : Le possédé, le magnétisme, le somnambulisme artificiel, la dissociation hystérique, hypnose, suggestion, psychothérapie, la désagrégation psychologique, le retournement freudien, ce sont successivement les chapitres du livre.

C’est un travail de recherche critique minutieux qui reprend les apports de chercheurs de Mesmer, de Chastenet-Puységur, d’Alexandre Bertrand, de Petetin, de Charcot, Dupotet, de Bernheim (Nancy), de Charles Richet et Meyers, de Moreau (Tours) de Janet, de Breuer, de Freud, de Rivers…

Deux conclusions de Georges Lapassade à retenir – Je ne peux pas m’empêcher de les reprendre intégralement : « Dans mon étude des rites de possession, je montre à partir d’exemples empruntés aux sociétés qui ritualisent la possession, comment, dans ces sociétés, une dissociation pathologique au départ peut être, au terme d’une initiation, transformée en ressource.

J’ai donc retenu l’enseignement de Pierre Janet (1889) sur la pathologie dissociative des médiums au début de leur carrière. Mais alors que les thérapeutes occidentaux, quand ils sont confrontés à des troubles de ce type, s’efforcent de mettre fin à la dissociation en travaillant à la réunification de la personne, les guérisseurs des sociétés à possession ritualisée choisissent au contraire de maîtriser la dissociation par son institutionnalisation » pp 101-102.

Un seul mot m’a bloqué. J’ai eu recours au dictionnaire pour tenter d’en dégager la signification, en vain. Il s’agit du mot baquet : un petit banc (bas). « Du baquet de Messmer au « baquet » de Freud ». Il s’agit d’un livre de René Rousselot sur la naissance du psychanalyste.

 

Mardi 26 septembre 2006,

 

Le chapitre 14 est l’un des plus longs de la thèse. Il contient des passages importants sur l’intervention – le bilan. Des documents reprenant les END (entretiens non directifs), les rencontres et AG. Il se termine par les END.

 

(1) Georges Lapassade, La découverte de la dissociation, Paris, Ed Loris Talmart, 1998.

 

Benyounès Bellagnech

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 09:56

Mercredi 20 septembre 2006, 11 heures 15,

 

Hier, j’ai lu une centaine de pages dont une grande partie est consacrée à ce que l’on peut désigner par le retour sur dix années de travail d’intervention. A l’origine de la commande, il y a le conflit. Ce dernier fait l’objet d’analyse à partir des dires des auteurs eux-mêmes. L’analyse de ces discours permet d’identifier les protagonistes à partir de leur position sociale au sein d’EDF.

Patrice Ville termine le chapitre 13 par une critique de la direction centralisatrice du parc nucléaire.

1998-2001 : Une socianalyse de longue durée. C’est l’intitulé du chapitre 14. Il faut que je sois attentif à ce chapitre car il s’agit de nouveautés dans la socianalyse.

 

Benyounès Bellagnech

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