Mercredi 13 août 2008,
Seulement six fragments lus ce mardi, j’en suis seul responsable. Les conditions de la lecture sont réunies ce matin et pourtant je n’avance pas bien dans la lecture de cet ouvrage. J’ai eu un instant de doute sur le caractère absolu de l’occupation philosophique.
369. Notre simultanisme intérieur : Que peut apporter la musique ? Le soulagement du corps dans sa totalité et aussi de tous les organes. L’auteur affirme qu’il ne trouve pas cette satisfaction dans la musique de Wagner. Il oppose la musique au théâtre précisant que ce dernier est destiné à la foule tandis que la musique touche le moi.
370. Qu’est-ce que le romantisme ? C’est la marque du 19ème siècle. Le pessimisme de Schopenhauer et de Wagner et le pessimisme dionysiaque de l’avenir, l’auteur se dit de la deuxième catégorie.
371. Nous autres incompréhensibles. Incompris, non entendus ou calomniés, parce que nous allons vers le haut, dans tous les sens, les racines dans le mal. La fatalité de la hauteur.
372. Pourquoi nous ne sommes pas idéalistes. L’idéalisme, c’est la philosophie sans sang, ni cœur. Les sens ont été oubliés pour diverses raisons. Il faut les réhabiliter.
373. « La science » en tant que préjugé.
Ce fragment est d’importance primordiale à toute critique du scientisme mathématique ou mécanique. J’ai une envie de le reprendre entièrement, mais je garde cette possibilité pour ce que je dois écrire sur cette critique.
374. Notre nouvel « infini ». Nous connaissons l’infini, mais notre autre infini relève de l’interprétation qui est elle aussi infinie.
375. Pourquoi nous paraissons être « épicuriens ». Attitude de méfiance et refus de l’absolu qu’il soit affirmatif de l’ordre du oui ou négatif du non.
Ne pas lâcher à bon marché le caractère problématique des choses. « Si nous hésitons, ce n’est sans doute pas à cause du danger » p 400.
376. Les ralentissements de la vie. Le sentiment d’avoir créé une œuvre chez l’artiste, vient par la suite la grande pause.
377. Nous autres « sans-patrie ». Encore un fragment intéressant dans la compréhension de la complexité de la pensée de Nietzsche. Il s’adresse ici aux Européens « sans-patrie » leur confiant sa gaya scienza. Celle-ci porte sur la non croyance. Elle n’est ni morale, ni politique, ni humaine, ni raciste… Elle est pour et contre le passé, le présent et l’avenir.
378. « Et si nous redevenions limpides ». Telles des fontaines dont tout un chacun peut se servir en laissant ses déchets ; ceux-ci seront absorbés par la profondeur. Nous sommes limpides et profonds.
379. Intermède du bouffon : L’auteur poursuit sa description de qui sommes-nous hommes de l’esprit dont le siècle a besoin.
380. « Le voyageur » parle. Par-delà la morale, la vie et celle des autres, son époque.
381. De la question de la compréhensibilité. On a l’impression dans ce fragment que Nietzsche explique comment il écrit, pourquoi et pour qui il écrit. Il ne s’agit pas seulement de la compréhension ou non, mais il s’agit du philosophe, qui il est et qu’est-ce qu’il cherche.
382. La grande santé ou le début de la tragédie.
383. Epilogue : ou l’hymne à la danse.
Appendice : Chansons du prince hors la loi.
Benyounès Bellagnech
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