Mardi 6 octobre 2009, 11 h 30
A la lecture du Monde daté du 6 octobre, je lis le texte suivant qui montre que le Père du Général Rondot était un disciple de M. A. Julien :
Que le plus grand bavard du dossier soit l’un des hauts responsables de la «Grande Muette» n’est pas la moindre des extravagances de l’affaire Clearstream. Les notes manuscrites du général Philippe Rondot, saisies lors des perquisitions à son domicile en banlieue parisienne et dans et dans sa maison de campagne, ont en effet placé l’ancien chef du renseignement au ministère de la défense dans le rôle inconfortable de pilier de l’accusation..
Son audition, lundi 5 octobre, en qualité de témoin, est donc attendue. Du crédit qui sera accordé à ses annotations dépend, en effet, largement le sort des trois principaux prévenus, Dominique de Villepin, Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin.
Interrogé, lors de la phase d’instruction, sur ces notes, qui sont la reproduction de pages extraites de son «journal de marche», il avait déclaré avoir pris «l’habitude depuis plusieurs années, selon des règles que [lui] avait transmises [son] père, de tenir un journal de marche quotidien «qui reprend» heure par heure, les réunions ou faits qu’ [il] a vécus. C’est ce qu’ [il] appelle des verbatim, des notes qui peuvent être assez élaborées ou simplement des annotations succinctes». Elles étaient rédigées, précisait-il, «dans les heures qui suivent l’évènement».
On comprend dès lors l’importance accordée tant par les juges que par le ministère public à ce témoignage quasi en temps réel de l’affaire Clearstream. D’autant qu’on retrouve le général Rondot à chaque étape de l’affaire : il recommande Imad Lahoud à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSE), sollicite Jean-Louis Gergorin pour qu’il assure au nouvel agent un «confort matériel» via EADS, entretient des rapports réguliers avec le numéro trois d’EADS, mène l’enquête sur les fichiers Clearstream, et rend compte de ses recherches à Dominique de Villepin et à sa ministre de tutelle, Michèle Alliot-Marie.
Sur plusieurs points, son témoignage est accablant pour l’ancien ministre des Affaires étrangères, dont l’implication dans le dossier apparaît beaucoup plus grande qu’il ne l’a admise, mercredi 30 septembre, devant le tribunal
Le terme de «journal de marche» est vraiment intéressant. C’est la première fois que je le rencontre.
Hier, j’ai eu l’idée d’envoyer à Sandrine un double de la longue lettre écrite à Gaby. Sandrine m’a répondu aussitôt… Elle remarche ! C’est vraiment fantastique cette aventure qui lui est arrivée. J’ai retrouvé hier la bouteille que nous avions bue ensemble en août. J’en ai décollé l’étiquette, collée dans le journal Les formes de l’intérité… J’ai hâte de revoir Sandrine. Il faudrait que je termine ce journal pour le lui faire lire. Cela lui permettre de reprendre le train en marche. Elle me demande les conditions d’inscription à l’institut (je suppose catholique). Je n’ai toujours pas le montant de l’inscription en doctorat à la Catho !
Cette information sera décisive pour l’inscription de Swan.
Kareen m’a proposé de poser pour moi (lors du dîner de samedi soir, au Charbon)…
Attendons qu’elle ait soutenue sa thèse !
Idée d’écrire tout de suite un article pour Le Monde sur le journal de marche du général Rondot… Je le signerais avec Kareen… Je vis une certaine léthargie qui fait que noter cette idée me suffit. Pourtant, il faudrait passer de l’idée à l’acte… On montrerait le continuum du journal depuis M.-A. Julien : cette pratique existait déjà chez beaucoup de chefs d’Etat avant la Révolution française…
19 h 25
Je lis à Charlotte l’extrait du Monde sur le journal de marche du général Rondot !
Remi Hess
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