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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 09:55

12/01/2011 5h10

 

Hier je voulais avancer rapidement sur cette séquence des trois méthodes et puis je me suis dit que ce serait l'occasion de ressortir mes dossiers sur le sujet et d'en faire profiter les autres étudiants du forum. Ça m'a pris un temps assez long et je me suis posée la question de savoir si finalement je postais ou non cet écrit sur le forum. Peut-être était-ce trop long? Et puis j'ai l'impression que j'ai le don d'énerver ou de provoquer le rejet (sauf dans notre petit groupe du journal) et j'ai vraiment pas envie de me ramasser une remarque désobligeante en ce moment.

 

Jean a mis un message sur le forum concernant la domination au travail à partir d'un article de Christian Montlibert :

(http://gree.univ-nancy2.fr/digitalAssets/50937_MONTLIBERT.pdf).

 

La réponse de Luca me plaît beaucoup notamment

 

« Cela dit, je me demande depuis un certain temps à quoi ça sert de montrer des formes de domination de plus en plus sophistiquées: est-ce que ça nous aide vraiment à lutter contre cet état des choses ou est-ce que ça nous plonge dans une sorte de paralysie? A quoi ça sert de faire des cartographies parfaites de la domination si on ne se donne pas les instruments pour la renverser?

On pourrait enfin imaginer que même la description de la domination est une stratégie de domination: son but serait de faire apparaître littéralement l'impossibilité de l'action des dominés et de conduire, par cela même, à l'inaction généralisée. »

 

C'est la remarque que je me faisais un peu plus haut dans ce journal, où je trouvais que les écrits de Georges Lapassade étaient beaucoup plus utiles pour des militants que les écrits d'autres intellectuels. C'est ce que disait également Bernard Friot, lorsqu'il nous avait formés sur le cotisation sociale. Il faudrait que je reprenne ces textes exacts, mais en gros, il disait : moi je suis un sociologue marxiste, Bourdieu n'en est pas un. La domination ça n'aide pas pour se battre.

 

Je retourne maintenant sur les deux autres méthodes : l'intervention et l'observation participante. Après lecture de la séquence, j'ai du mal à séparer vraiment ces méthodes. Ainsi, les entretiens peuvent être utilisés aussi bien dans l'intervention que dans l'observation participante. De même, est-ce qu'une observation participante ne peut pas être considérée comme une intervention?

 

2) L'intervention

 

C'est la mise en place d'une auto-analyse en réponse à la commande d'une institution. Il y a une certaine réticence des sociologues à utiliser cette méthode et elle a plutôt été développée par les psychologues (la psychanalyse est une forme d'intervention) et les psychosociologues.

 

On distingue :

 

- l'intervention psychosociologique : initiée par Kurt Lewin qui après s'être intéressé à la dynamique des groupes mène une intervention sur la population en vue de modifier des habitudes alimentaires. La méthodologie suit le processus : prise de conscience (fonctionnement du terrain), diagnostic, action.

 

- L'intervention organisationnelle : à l'intérieur d'une organisation, l'enquêteur (un sociologue) peut provoquer une « crise à froid » (cf. Michel Crozier). En général ce type d'intervention aura plutôt une influence sur l'organigramme que sur le sociogramme. A la différence du psychosociologue, le sociologue n'analyse pas son implication.

 

- L'intervention socioanalytique : (André Amart repris par J &M Van Bockstaele) c'est l'intervention dans le cadre d'une Analyse Institutionnelle. Elle utilise l'outil de l'analyseur (naturel ou construit) tel que Lapassade a pu l'exposer dans l'Arpenteur. Elle suit un chemin : analyse de la demande affichée/implicite, autogestion de l'intervention, règle du tout dire pour mettre à jour le non-dit institutionnel, élucidation des transversalités, analyse des implications du chercheurs, construction et élucidation des analyseurs. Cette méthode a été développée par Patrice Ville.

 

3) L'observation participante

 

Désigne les observations prolongées faites sur le terrain en participant à la vie des groupes. Est issue des méthodes anthropologiques (observateur participant qui est en fait un informateur privilégié).

 

L'enquêteur est dans un processus continu de négociation pour accéder au terrain et doit arriver à établir une relation de confiance, à faire partie du décor.

 

Pour participer, il faut intégrer certaines activités du groupe. Et se pose parfois la question du contenu de ces activités (dans le cas de groupes religieux ou de bandes déviantes). Il existe des degrés variables de participation, périphérique, active, complète. Il a été constaté que la parole des personnes était plus libre en cas de conflit. Question de l'éthique du chercheur qui se déclare en tant que tel ou non. Relations de cette méthode avec la recherche action (que je verrais plus en détail dans le cours suivant)

 

Hélène M.

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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