Lundi 13 novembre 2006, 9 heures 25
Hier, je n’ai pas noté ma lecture de la présentation de Pierre Klossowski de l’ouvrage de Nietzsche, Le gai savoir. Depuis samedi matin, j’ai ressenti une sorte de nostalgie à l’égard de l’œuvre de Nietzsche, auteur que je n’ai eu de cesse de relire. Je me jette sur Le gai savoir que je ne reprends pas depuis le début pour la simple raison que l’aphorisme, caractéristique de l’écriture de Nietzsche, permet une lecture désordonnée qui ne se soumet pas à la suite numérique des pages, ni des idées. Il suffit d’ouvrir le livre par hasard et de lire n’importe quel paragraphe pour y trouver la profondeur de la pensée philosophique et ce sur n’importe quel sujet. J’ai très souvent lu Nietzsche ainsi.
Sachant que Pierre Klossowski est l’un des meilleurs spécialistes de Nietzsche, j’ai lu sa présentation du livre, trente pages dans lesquelles Pierre Klossowski essaie de resituer la pensée de Nietzsche dans son contexte historique loin des interprétations idéologiques et farfelues des philosophes en France. Il reprend les concepts clés de Nietzsche, à savoir le retour éternel de l’identique (là où les autres parlent du retour éternel du même) et la volonté de puissance qui fait l’objet, non pas d’interprétations diverses, mais de ce que j’appelle les lectures délirantes.
Cette présentation de Pierre Klossowski est à conseiller à ceux qui voudraient lire Nietzsche, sans tomber dans le délire.
Benyounès Bellagnech
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