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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 10:48

11 juillet

 

Nous sommes en vacances, la fac est pratiquement vide et, pourtant, j'ai toujours une activité intense. Je prépare une nouvelle « édition » de mon journal, après le tirage, hier, de la seconde édition, sous le titre de « La première année à Paris VIII » (la première édition était pour la rencontre de Lyon).

 

 

J'ai rencontré hier le chef de fabrication des PUF pour le Que Sais Je ? : mon tapuscrit actuel fait autour de 140 pages, dans les normes de la collection. Mais j’ai les vacances pour tout revoir.

 

 

Rencontre de Michaux, ce matin, et de Chertok. Discussion sur la parapsychologie : elle trouve son origine dans l'angoisse universelle de la mort, dans le fait que l'homme sait qu'il doit mourir. C'est le scandale. Il a donc besoin de croire en la survie. D'où les médiums, les OB, les NDE.

 

Je verrai le nouveau directeur des Editions Anthropos demain.

 

Ces contacts avec les éditeurs m'ont stimulé ces jours derniers, m'ont poussé à tenter, trop tard certainement, de « mettre au propre », mes travaux de l'année : le Que Sais Je ?, le journal et, même, l'Essai sur Puysegur. C'est trop, je ne terminerai pas, je partirai quand même lundi pour Essaouira.

 

 

La Commission de spécialité en sciences de l'éducation s'est réunie hier pour le renouvellement des professeurs associés. Etaient présents seulement René Lourau, Patrice Ville, Antoine Savoye, Alain Coulon et moi... La chose a été commentée aujourd'hui en conseil restreint, Alain a pu faire le point sur cette situation fâcheuse. Conséquence : pour le moment, le renouvellement de nos enseignants associés est bloqué. On va essayer de réparer en septembre...

 


Le même conseil restreint a voté, sur proposition d'Yves Lecerf, la création d'un diplôme d'Université en troisième cycle. Titre: ethnométhodologie et robotique. Les enseignements se feront à Paris VII, dans l'institut d'ethnologie, à la rentrée prochaine. Je fais partie du programme annoncé, avec Lecerf et Jaulin. Je ferai un cours sur les transes.

 

 

A 15 heures, Gisèle m'a proposé de reporter mes nouvelles corrections sur mes disquettes « Anthropos 1 et 2 » (1 pour le journal de septembre à décembre, 2 pour la période qui va de janvier à ce jour). Pendant qu'elle se mettait au travail, j'ai rencontré Marie-Christine et Marie Jo. Elles avaient lu mon Journal, et nous avons parlé du problème des DEUGS, parce qu'il est au centre, me disaient-elles, de ce journal. Je leur en avais offert hier soir deux exemplaires, dans la seconde édition. Alain participait à cette conversation.

 


Un peu plus tard, Frioux était avec elle dans son couloir, il organisait pour demain, en début d'après midi, une réunion qui devrait préparer, enfin ! la « brochure des DEUGS de sortie » : il a invité le chef de la scolarité, et Maryle, à cette réunion, ainsi que Marie-Cécile L., Marie Jo D. et Anne-Marie L. J'ai dit que j'aimerais bien être là aussi, et Frioux m'a invité un peu plus tard. Il m'a dit à ce moment là qu'il avait pris cette décision à la suite de notre longue conversation dans son bureau, hier à midi.

 

 

On ne pourra pas, naturellement, fabriquer maintenant cette brochure ; je ne vois pas comment on pourrait le faire au moment où tout le monde est en vacances, à l'avant-veille du 14 juillet, jour de quasi-fermeture pour la fac. On ne voit pas quel responsable de premier cycle pourrait répondre à mes « fiches-types », indiquer quelles UV vont constituer le programme de tel DEUG...

 


Pourtant, cette décision prend, dans mon récit, une importance symbolique assez exceptionnelle, je crois. C'est une « inclusion inespérée pour mon journal.

 


Il ne me plaisait pas du tout de terminer par la page pessimiste du 7 juillet, où j'annonçais des catastrophes. En même temps, si je n'avais pas été aussi pessimiste, je n'aurais pas parlé à Frioux comme je l'ai fait hier et je ne l'aurais pas convaincu.

 

 

Je dois avouer ici une gêne qui ne me quitte pas depuis que je m'occupe des DEUGS et que j'écris mon journal autour de cette Institution. J'ai l'impression que le fait de m'être installé pendant un an dans l'obsession d'un seul problème, celui de la clarté à faire dans la confusion entre les « faux DEUGS » et les DEUGS réels, est comme une déchéance. J'ai l'impression qu'après avoir beaucoup travaillé sur des textes de philosophie, - en particulier pour l'agrégation de sciences humaines, après avoir écrit des livres, je me suis enfermé dans la banalité médiocre d'un problème administratif qui est peut-être mineur.

 


En même temps, mes convictions analytiques font que je me demande si je n'aurais pas dû pousser encore plus loin cette affaire, la suivre jour après jour comme un fil conducteur, - ou plutôt comme une énigme à dénouer.

 

 

Georges Lapassade


Mis en ligne par Benyounès et Bernadette Bellagnech

 

 

 

voir : http://journalcommun.overblog.com

 

et : http://lesanalyseurs.over-blog.org

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