Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
  • Contact

Recherche

1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 14:36

 

11 juillet  (suite) 

 

 

En même temps, mes convictions analytiques font que je me demande si je n'aurais pas dû pousser encore plus loin cette affaire, la suivre jour après jour comme un fil conducteur, - ou plutôt comme une énigme à dénouer.

 

 

La réticence de l’institution en son ensemble devant ce problème devait être traitée comme la question, comme l'objet central, ou même unique, de mon enquête.

 

 

De temps en temps, on m'en parle. Ainsi tout à l'heure, Christiane, au secrétariat de PAE. Elle me montrait que les quatre sorties de cette formation sont décrites avec précision dans sa brochure de département. Puis elle ajoutait que c'était nécessaire, on voyait bien que les étudiants étaient perdus... On pouvait peut-être rester dans l'imprécision pour la première année, pour le semestre d'orientation. Mais après ? Là, ça devenait dangereux ! Ils allaient faire peut-être des UV libres pour rien, inutilement, et passer à côté d'UV obligatoires pour le DEUG.

 

 

Quand je lui ai annoncé la nouvelle de cette réunion, Michel Debeauvais a fait un résumé de toute l'histoire :

- Je suis content qu'on y arrive, parce qu'au début tu t'es battu contre toute l'université, et moi-même, je n'étais pas d'accord avec toi.

 

 

Gisèle a trouvé amusante la première page de mon journal, où je raconte comment on m'empêchait, en septembre, de parler des DEUGS :

-  Je m'en souviens très bien, me disait Gisèle, et c'est vrai qu'on ne voulait pas te laisser parler sur les DEUGS, même Francine !

 

 

Ce sont des propos dispersés, apparemment anecdotiques, comme j'en recueille tous les jours dans la fac.


J'ai vécu ainsi une journée qui n'est pas différente de toutes celles que j'ai vécues cette année, dans notre fac.

 

 

Mais si j'ai agi pour que les DEUGS soient installés, je n'ai pas fait la « théorie » de cette installation difficile, ni même le récit lisible de cette activité.

 

 

Alain me disait tout à l'heure, il affirmait que le Ministère avait changé :

-   En février 1984, il nous poussait à inventer de nouveaux DEUGS, ils nous disaient qu'ils seraient habilités, je m'en souviens très bien...

-   Oui, mais en juin, on vous a dit très nettement qu'il n'y aurait pas de nouveaux DEUGS à Paris VIII, et qu'on devait faire déboucher les formations nouvelles sur les anciens DEUGS. C'était en juin : on avait le temps de se retourner pour préparer correctement la rentrée. Mais non ! On a fait comme si le ministère n'avait rien dit, comme si les formations nouvelles étaient des DEUGS. Et ça fait maintenant un an que ça dure...

 

 

Alain pense comme moi que la décision de Frioux est une bonne chose. Il ne pourra pas assister à la réunion, demain. Francine non plus: elle est en ce moment à l'Université de Corse.

 

 

J'aimerais bien qu'on traite l'essentiel dans cette réunion, que ce soit clair et efficace. Je ne voudrais pas commenter l'année universitaire prochaine par une nouvelle campagne là-dessus.

 

 

-    Tu as repris ton bâton de pèlerin, me disait Marie Jo tout à l’heure.

 -   Peut-être, mais je suis fatigué. J’ai besoin de partir, et d’oublier.

 

 

 

Georges Lapassade


Mis en ligne par Benyounès et Bernadette Bellagnech

 

 

 

voir : http://journalcommun.overblog.com

 

et : http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

Partager cet article
Repost0

commentaires