Lectures ethnométhodologiques
J'ai commencé à lire Garfinkel, Sacks et d'autres fondateurs de « l'analyse indexicale», en Italie, à Noël 1983, dans un ouvrage italien d'ethnométhodologie. J'ai continué ensuite en France où commencent à paraître en traduction quelques textes fondateurs. J'y cherche des indications pour pratiquer l'analyse institutionnelle interne et aussi, c'est visible, une sorte de déculpabilisation : ce courant de I’ethnométhodologie me convient quand il montre que tout le monde pratique continuellement une « sociologie profane », et que, surtout, les sociologues professionnels ne sont pas parvenus vraiment à faire la coupure épistémologique et à fonder une Science Sociale « exacte ».
Je ne me considère plus comme un « analyste » encore à la recherche d'une définition et d'une démarche qui ferait de moi un « savant », un « expert ». Je cherche à me définir comme un membre installé avec d'autres membres dans le « langage commun » et « condamné à l'indexicalité » de ses discours. Le Journal est alors une tentative jamais achevée pour tenter de dire l'indexicalité des situations et du texte comparable, me semble-t-il, à la cure psychanalytique.
Tout cela est très loin d'être clair. C'est cela qui m'occupe actuellement avec, par ailleurs et autant que faire se peut la poursuite de mes lectures sur les transes, l'hypnose, les états paranormaux.
Georges Lapassade
Mis en ligne par Benyounès et Bernadette Bellagnech
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