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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 11:28

Lundi 3 août, 11h 15


Si je n’ai plus beaucoup d’idées, ce qui me sauve, c’est d’être bien entouré.


Ce matin, je trouve une lettre de Sandrine qui me propose de se lancer dans la traduction de Schule der Person. Elle conçoit de passer ce texte dans un traducteur informatique. Je trouve cette médiation entre le texte allemand et la version française que je pourrai donner une chance. C’est un moyen pour rendre l’impossible pas possible.


Ce qu’il faut, c’est être ambitieux et se donner des objectifs et une organisation. Sandrine peut tout faire, parce qu’elle sait décomposer des processus hyper-complexes en tâches toutes simples.


En fait, je n’ai pas envie de vivre comme un Beauf. J’ai envie de me donner de vrais buts. Je puis traduire ce livre. Gaby dit que ce n’est pas une priorité pour moi, mais elle se trompe.


En fait, il faut que je prenne des distances par rapport à Paris 8 où le quotidien n’a pas une grande essentialité.


La lumière de l’Atelier est très belle. Je me sens très bien ici. Il faut que j’habite davantage Sainte Gemme.


Charlotte et Lucette sont contentes du rangement des habits, commencé hier. La maison trouve son ordre. Une maison doit construire progressivement son identité. Pour trouver l’identité d’une maison, il faut l’habiter. Ce qui est bien, c’est d’être plusieurs pour habiter une maison. La notion de famille (au sens romain) est, sera celle à laquelle je veux souscrire. Une famille, pour moi, n’est pas faite des liens de sang, mais du partage d’une philosophie, d’un style. La maison a une personnalité qui se compose d’une pluralité de moments. Il y a une multiplicité de lieux dans une maison. Chaque pièce peut proposer un climat, une ambiance.


A l’intérieur d’une même maison, il y a plusieurs ambiances. Habiter, c’est se déplacer d’une ambiance à une autre. Il faut du liant entre les pièces, mais pas trop. Il faut des recoins. Dans les logements de banlieue, les appartements, on cherche à supprimer coins et recoins. Or, la pensée a besoin de coins et de recoins pour se trouver.


Il y a une dialectique à gérer entre ordre et désordre. Il y a des choses qui vont de soi, qui s’imposent ; d’autres que l’on met des années pour trouver. La valeur de cette maison, c’est son jardin. On n’est pas encore parvenu qu’à avoir une petite idée de ce qu’il sera un jour. Cette maison vaut pour moi, parce que j’ai remonté moi-même des centaines de brouettes de terre. Cette idée fut l’une des dernières qu’a formulé Antoinette Hess, un jour où elle me demandait si j’étais attaché à quelque chose dans la vie, et que je lui répondais «Non!», espérant lui montrer les effets de mon éducation catholique : «une personne est ; elle n’a pas besoin d’avoir!». Antoinette à quelques semaines de sa mort (à 93 ans) me disait que l’avoir fait partie de l’être. On est aussi ce que l’on possède, au sens de Lafargue. «La propriété, c’est le vol»… Posséder, c’est l’appropriation au sens de l’habiter.


Une idée de fresque : peindre une bibliothèque. Cela m’est venu hier pendant le dîner particulièrement chaleureux. Cela aura sa place dans le couloir du premier étage.


Remi Hess

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

 

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