Paris 8, jeudi 14 mai
Nous venons, Lucette et moi, à Paris 8 pour une réunion Experice. Personnellement, je voudrais participer à l’assemblée générale des étudiants (anciens étudiants de Paris 8 devenus profs dans des universités étrangères). Or, l’université est bloquée: impossible d’y rentrer. Je regrette que le «mouvement» n’ait pas pris en compte les anciens étudiants étrangers. Ceux-ci sont venus du Brésil, du Chili, du Canada, de dix pays d’Afrique, d’Asie…
On voulait faire le point sur ce que Paris 8 leur avait apporté… Cet interdit d’entrer à la fac correspond à un gaspillage terrible de virtualités.
J’ai rencontré une étudiante de sciences de l’éducation, fortement investie dans l’organisation du colloque des 40 ans; elle était furieuse du blocage en disant: «Les quelques étudiants qui bloquent n’étaient pas au colloque. Ils se moquent de Paris 8!».
15 h 30
Fatia, l’étudiante furieuse, est en salle C022. Elle vient prendre place à côté de moi. Je me sens ému d’être à côté d’elle. Pourquoi? Parce que je me suis trouvé ce matin en résonnance morphique avec elle: sa parole formula mon ressenti par rapport à la situation. Elle disait mieux que je ne pouvais m’être dit à moi-même, ce que je ressentais profondément : une sorte de malaise par rapport à l’illogisme des acteurs!
Fatia est peintre.
Ardoino parle de moi… Il parle de l’implication:
-Dans l’implication, il n’y a pas que le conceptuel, mais de la subjectivité.
L’implication est un concept qui se travaille.
-«Penser par soi-même et écrire en son propre nom», disait G. Deleuze pour résumer l’apport de Vincennes, ajoute René Scherer.
Remi Hess
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