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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 09:26

L’identité : Question métaphysique


Préambule:


Tout professeur de philosophie passionné par sa discipline et ayant à cœur de transmettre la méthode du raisonnement à ses élèves, sait que la pire des manières de faire fuir les apprenants de la philosophie est de leur poser des questions dites métaphysiques du genre : qu’est ce que l’être, Dieu, le bonheur, le bien, le mal, etc. En effet, des questions posées ainsi dans l’absolu visent davantage à bloquer la réflexion qu’à l’activer, car le raisonnement et l’analyse supposent une démarche, une méthode, comme par exemple la méthode régressive progressive: partir de l’ici et maintenant vers le passé avant de se projeter vers le futur.

La méthode analytique qui consiste à démonter un texte par exemple et à le reconstruire à partir des connaissances acquises dans le parcours d’apprentissage, de lecture ou de l’expérience. La méthode synthétique consiste à faire une synthèse, autrement-dit à réduire un ensemble de données éparses à un minimum représentatif de ces données qui deviennent facilement compréhensibles et accessibles. Il est à noter que cette méthode est très utilisée dans les médias de vulgarisation ainsi que dans le domaine de l’information et de la communication. Reste la méthode commune aux précédentes que l’on désigne par l’interprétation ou encore la traduction qui contient une part de trahison non assumée mais néanmoins nécessaire – compte-tenu, parfois, du contexte de chaque langue et de sa structure - à la transmission de discours ou de messages d’une langue à une autre ou d’une source à une cible.


Loin de moi l’intention de minimiser ou de sous-estimer l’apport de la métaphysique en général à la pensée humaine, car depuis les Grecs, la métaphysique a permis à la civilisation de franchir un pas vers l’abstraction, la complexification et le raisonnement en lieu et place de la mythologie et des modes de pensée qui dominaient auparavant. Toutefois, les formes discursives de la métaphysique appellent une réflexion qui va à l’encontre d’une idée reçue, selon laquelle la métaphysique se présenterait comme un discours fermé, circulaire et totalisant.

Bien au contraire, l’une des caractéristiques principales du discours métaphysique est son ouverture sur l’infini sous forme de dialogue ou de récit, notamment chez les Grecs présocratiques, et il n’est pas nécessairement théologique bien qu’il puisse être instrumentalisé par la religion. Une certitude s’impose: la métaphysique, de même que les autres modes de la pensée, subissent la loi de l’évolution qui ne tend pas à la disparition définitive et à l’irréversibilité. Mais il en reste toujours des résidus qui reprennent des forces et ressurgissent avec des nouvelles forces. On peut constater cela avec le retour du religieux dans certaines régions du monde.


Le développement technique et scientifique, dont notre époque est l’héritière, au cours de l’histoire humaine, a conduit les humains à privilégier les méthodes scientifiques qui se renouvellent sans cesse, par rapport aux approches anciennes telle que la métaphysique. En effet, chaque découverte en appelle d’autres, tant dans le domaine de l’infiniment petit que dans celui de l’infiniment grand, s’accapare petit à petit les espaces de méditation réservée naguère à la métaphysique. Par conséquent, le recours à cette dernière s’enferme dans le cadre de la philosophie, bien que souvent les philosophes eux-mêmes s’en défendent.

Benyounès Bellagnech 
http://lesanalyseurs.over-blog.org
  

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