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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 12:59

L’identité: Question métaphysique

 


1 - Une approche parmi d’autres :


Avant d’essayer de répondre à la question posée de savoir ce que pourrait être l’identité, le philosophe doit prendre une série de précautions se traduisant par d’autres questions préalables: Quelle est l’origine du terme? Quels étaient ou sont les différents usages du mot? Dans quelle discipline et pour quels objectifs? Est-ce que le mot peut être remplacé par l’égalité, la similitude ou l’équivalence? D’entrée de jeu, les questions posées renvoient aux grammairiens, linguistes, philologues et autres spécialistes de la langue. On constate que, plus on avance dans le questionnement, plus le recours à d’autres disciplines et à d’autres approches s’impose à ceux ou à celui qui ne souhaite(nt) pas s’enfermer dans la démagogie, la propagande ou l’idéologie.


Autre question que le philosophe ne peut pas s’empêcher d’évoquer quant à l’auteur ou plus précisément l’initiateur de la question sur l’identité? Là aussi, il se tourne vers les historiens, les ethnologues, les anthropologues, les sociologues, les psychologues, qui abordent les uns comme les autres les questions relatives à l’identité; chacun y apporte un éclairage partiel, certes, mais utile à l’appréhension globale de la question posée.


Une fois n’est pas coutume, ce n’est ni dans le cadre du savoir et encore moins dans le cadre du savoir profane que la question est posée, mais dans un cadre politique et circonstanciel que le débat est enclenché. Dans l’état actuel des choses, nous avons la réponse à la question posée précédemment sur l’initiateur de la question:
C’est L’Etat.


L’Etat, ce monstre froid, qui habituellement, nous dit: la vérité c’est moi et toi tais-toi (René Lourau), cette fois-ci nous dit: la vérité c’est moi et toi tu dois la répéter. Les deux versants de cette posture de l’Etat sont connues différemment selon les degrés de dictature des régimes connus ou moins connus. L’histoire récente a montré que même les régimes démocratiques ont recours à des méthodes peu scrupuleuses pour engager des nations entières dans des aventures ou des guerres comme l’invasion de l’Irak ou la guerre en cours en Afghanistan. Il faut rappeler que certaines figures du gouvernement français actuel étaient favorables à la guerre en Irak, sous couvert de lutte contre le terrorisme. Il n’est pas à exclure qu’elles puissent envisager une aventure d’une autre nature avec des conséquences dramatiques rappelant du déjà vu ou connu. C’est une hypothèse à ne pas négliger, notamment lorsqu’on examine quelques éléments du contexte dans lequel ce gouvernement glisse par petits pas vers des dérives droitières extrémistes telles que cette tentative de se réapproprier la question de l’identité.


Paradoxalement, alors que tout plaide en faveur de l’ouverture, de la globalisation, de l’élargissement de l’Europe, de la préoccupation mondiale de l’environnement, l’Etat français se lance dans un délire identitaire que rien ne légitime, ni le contexte international, ni le contexte national dominé par des questions économiques et sociales et non pas par des interrogations infondées sur l’identité nationale. Beaucoup voient dans cette initiative une manœuvre politicienne de type électoraliste et mettent en garde contre d’éventuels dérapages, mais rares sont ceux qui vont jusqu’au bout dans la logique de dénonciation en remettant en question le principe démocratique de la liberté individuelle et collective d’interroger l’essence de l’Etat et la limitation de son rôle.

Benyounès Bellagnech 
http://lesanalyseurs.over-blog.org

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