13 juin
Encore une tentative avortée à Radio FMR ! J'avais eu l'idée, à mon retour du festival de Dunkerque de prendre appui sur cette rencontre pour lancer une émission quotidienne sur le paranormal. Il y aurait eu quelques Informations sur les OVNI, et autres thèmes du genre avec pour l'essentiel de la musique assurée par Gaby et ses copains. Le projet est arrivé à François M, qui me répond par écrit en me demandant d'enregistrer trois émissions, « et puis on en parle mardi, après la réunion du bureau du conseil... ».
J'ai appelé le studio de Saint Ouen, je suis tombé sur François L, le plus ouvert de l'équipe « Fréquence Cités». Mais il ne pouvait pas, m'a-t-il dit, prendre de décisions seul, il fallait voir tout le monde, y compris Multimédia. Et je devais consulter aussi les lettres adressées par Mireille A., leur présidente, pour la station FMR, à notre Président de l'Université. A quoi j'ai répondu que Frioux a bien autre chose à faire que tomber dans ces pièges. On peut prédire d'avance le résultat, on a fait l'expérience : des réunions interminables, des manipulations dans tous les sens, et l'échec au bout...
J'ai décidé alors d'abandonner ma tentative : je ne ferai pas les trois enregistrements préalables (François M me les commande comme si j'avais à faire pour lui un travail d'UV, comme si je lui demandais une « validation » !). Il est clair maintenant que cela ne marchera jamais. Il faut simplement attendre la fin de la dérogation accordée pour trois ans. A ce moment-là, le divorce des deux associations qui se sont réunies dans « FMR » éclatera, on en informera la Haute autorité, la situation politique aura changé entre temps, la fréquence sera retirée, et à Fréquence Cités, et à Multimédia, qui n'a pas voulu jouer à temps le « jeu » de la fac.
A Jussieu, dans l'après-midi, j'ai pu constater que nos difficultés à Paris VIII ne sont probablement pas un mal exceptionnel. Lorsque, après la réunion à l'UER d'ethnologie, j'ai cherché le département de sociologie, j'ai tenté d'obtenir de l'information dans la tour administrative. Mais les services de l'accueil et de l'information étaient fermés, il n'existait visiblement aucun endroit où trouver cette information ! Je l'ai trouvée, finalement, en forçant le seul bureau ouvert, par hasard, dans un autre étage de la tour. Et j'ai trouvé dans les ascenseurs et les couloirs plus de saleté que chez nous.
Mon impression que l'année universitaire s'achevant, il n'y a plus rien à écrire dans ce Journal, est probablement exacte dans l'ensemble, même si, comme hier et ce matin, il m'arrive d'intervenir toujours dans le même secteur, sur le même sujet toujours des premiers cycles avec tout ce qui s'y rattache.
En même temps, mon travail pour le Que Sais Je ? envahit de plus en plus mes journées et se trouve maintenant au centre de mes préoccupations. J'ai même l'impression, depuis le festival de Dunkerque, d'avoir trouvé, autour des questions de la transe, un nouveau milieu, encore très Int, où je me sens à l'aise.
C'était d'ailleurs le thème de ma rêverie, hier matin, à I’IFEF. J'écoutais ce qui se disait sur la formation, mais je voyais bien que ce n'était pas mon trip ; je pensais en même temps aux expériences de « sortie du corps », au livre de Suzan Blackmore sur cette question. Je constatais que j'étais tout à fait marginal par rapport au travail de l’IFEF, à peine toléré dans cette réunion à laquelle on ne m'avait pas convoqué, où je me trouvais par ma seule décision : c'est dans les couloirs, quelques instants auparavant seulement, que j'en avais connu, par Remi, l'existence.
Georges Lapassade
Mis en ligne par Benyounès et Bernadette Bellagnech
voir : http://journalcommun.overblog.com
et : http://lesanalyseurs.over-blog.org