Vendredi 9 janvier 2009
Le sens et le non sens de l’existence, la perspective et l’interprétation de l’infini en passant par la démarche régressive progressive, les possibilités non divines de l’interprétation, ce sont des expressions qui traversent deux fragments.
Face au vide du désert au sens existentiel du terme, Nietzsche dit que l’homme moderne a inventé l’ivresse d’être un instrument de Parti, du travail, de l’argent et de la connaissance. «Et quelle acuité avons-nous su donner à nos yeux de spécialistes de la connaissance pour nous aviser de toutes les petites jouissances de la connaissance! Comme nous consignons, pour ne pas dire comptabilisons, nos petites jouissances, comme si en faisant la somme de toutes ces petites jouissances, nous pouvions faire contrepoids à ce vide, remplir ce vide -: comme nous savons-nous tromper, avec cette ruse de comptables!»p136.
La nécessité du nihilisme revendiquée par Nietzsche. «Volonté de puissance. Tentative d’une inversion de toutes les valeurs»p138.
La philosophie : «Ce fut jusqu’ici la grande école de la calomnie : et elle en a tant imposé qu’aujourd’hui encore notre science, qui se donne pour l’avocate de la vie, admet la position fondamentale de la calomnie et traite ce monde-ci comme simple apparence, cette chaîne de causes comme simplement phénoménale. Qu’est-ce ici qui hait si fort?»p139. Ce sont les philosophes car ils ont cru aux valeurs morales, alors que la vie est immorale. Il faut renverser cet ordre «vrai»; ainsi d’autres valeurs découleront de cet ordre.
P140 belle histoire d’une erreur.
Il faudrait que je répertorie les différentes allusions que fait Nietzsche à la dialectique. A la page 151-152, Nietzsche estime qu’elle est l’arme des désespérés comme Socrate. Lorsque l’on se tourne vers les Grecs d’avant, la dialectique prend un autre sens.
Les esprits libres (nous dit Nietzsche) ou les nouveaux philosophes se réclament d’une sorte de naturalisme (nous qui savons comment les plantes survivent et poussent) par delà le bien et le mal. Nietzsche les identifie à des animaux et des insectes différents (aigle, hyène, serpent, …), il n’y a que la volonté de puissance en premier et en dernier lieu, qui compte dans cette philosophie.
«Les philosophes proprement dits sont des hommes qui commandent et qui légifèrent : ils disent «il en sera ainsi», ils déterminent la destination et la finalité de l’homme et disposent pour cela du travail préparatoire de tous les ouvriers de la philosophie, de tous ceux dont le savoir domine le passé; ils tendent vers l’avenir des mains créatrices, tout ce qui est, tout ce qui fut, leur devient moyen, instrument, marteau. Leur «connaissance» est création, leur création est législation, leur volonté de vérité -volonté de puissance. Y-a-t-il aujourd’hui de tels philosophes? Y en eut-il déjà? Ne faut-il pas qu’il y en ait un jour?»p161.
II CONTRIBUTION A L’HISTOIRE NATURELLE DE LA MORALE
Nietzsche expose la genèse de la morale qui obéit à la tradition et domine toutes les sphères de la vie. L’éducation faisant partie de ces sphères, dois-je en déduire que l’éducation est sous la coupe entière de la morale? Ce n’est pas une simple question, mais c’est tout un chantier à creuser!
La morale de la souffrance volontaire et la place de la cruauté dans l’histoire.
La bonne et la mauvaise nature. La seconde a existé chez l’homme depuis bien longtemps et la première est introduite par Rousseau.
Benyounès Bellagnech
Mis en ligne par Bernadette Bellagnech
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