Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
  • Contact

Recherche

14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 09:58

 

20h45

Augustin va nous offrir, pour le rattrapage des grandes figures le Janusz Korczak qu'il vient de finir d'écrire avec Gabrielle Weigand.

Un juif, comme ma grand-mère. Un juif qui refusa de porter l'étoile de David, comme ma grand mère I. M., la mère de mon père. Née à Kischinev en Moldavie, études de chimie à Prague et aux Pays Baltes. Elle rencontre mon grand père G. M., chimiste alsacien, à Moscou. Ils font un enfant, mon père, Lev, Léon en français, comme Trotski. Mon grand père veut se marier, ma grand-mère refuse car le mariage est une institution bourgeoise. Il doit retourner en France, elle lui dit qu'il repartira seul et qu'elle sera sa maîtresse russe.

Un peu après, elle est enfermée sous Staline, du fait de ses fréquentations avec des trotskistes. Elle ne comprend pas pourquoi, elle n'a rien fait mais le Parti ne se trompe jamais. Elle arrive à se sauver et court se réfugier en Alsace auprès de mon grand père.

Très rapidement, un vent mauvais soufflant d'Allemagne envahit l'Europe. Il faut porter l'étoile jaune. Elle ne veut pas.

Lors du deuxième regroupement, ma sœur M., m'a raconté que toute petite, elle était allée une fois dans la chambre de mémé M. et que dans un tiroir d'une commode, elle avait vu l'étoile.

Elle m'a dit aussi que notre oncle P., lorsqu'il était jeune, l'avait trouvé aussi et pensant que c'était l'étoile d'un shérif se l'était accrochée sur le torse pour jouer et que ma grand mère l'avait giflé et la lui avait reprise.

Maintenant que mémé M. est morte, où est l'étoile?

Bientôt je bouclerai ce journal de l'inter-semestre. J'ai terminé l'étude des cours de Kareen sur le journal et demain j'aurai fini de lire le livre de Lapassade.

Il fait à nouveau frais mais le printemps va tracer son chemin.

Le deuxième semestre?

Le deuxième semestre!

Comme il me semble tout d'un coup loin de mes préoccupations. Je travaillerai sur Korczak pour être avec les autres, ceux de l'arrière. Je finirai ma présentation de L'entrée dans la vie, soigneusement. Et puis ma lecture de Mireille Cifali et celle de David Le Breton.

 

Et puis, au mois de Mai, j'emmènerai Paul pour un dernier voyage à Paris. Nous resterons assis à la terrasse d'un café, attentifs aux passants, imaginant leurs vies, riant de nos bêtises. Et puis nous regarderons ensemble le soleil se coucher sur les quais de la Seine.

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

 

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 10:57

Le choix

 

Le 01/03/11 17h37 Mozart, requiem

 

J'ai presque fini de lire L'entrée dans la vie. J'en suis au choix de Kierkegaard.

 

Paul m'a dit hier soir que le cancer touche maintenant tous ses organes vitaux. Les médecins veulent l'opérer, lui ne veut plus. Il a déjà subi cinq opérations en deux ans. Il est cisaillé de partout et trouve que ça suffit. Il pense qu'il est temps maintenant d'accepter de partir et qu'il ne verra probablement pas le prochain été.

 

 

Je n'ai pas envie d'écrire.

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 14:29

 

Troisième partie – Du nihilisme à la non directivité

 

Chapitre 10 : Les révoltés sans cause p 183-195

Lapassade commence par souligner l'incompréhension des adultes face aux phénomènes de révoltes sans cause observées. Les tentatives d'explication utilisent des méthodes inadaptées et mélangent par exemple les déviants et les délinquants juvéniles.

Lapassade pense qu'il faut s'attacher à décrire et distinguer les phénomènes les uns des autres.

Si les psychologues décrivent le travail de la puberté et la crise d'adolescence comme un phénomène psychologique, ils le relient également au contexte social et culturel.

Peut-on parler de crise?

Pour Lapassade, ces manifestations de violence ne sont pas les manifestations de la crise d'adolescence en elle-même, mais par contre la crise fournit le terrain de la révolte. La crise d'adolescence concerne un individu mais la crise de la jeunesse est un phénomène social qui exprime une volonté de détruire l'ordre social, le refus de l'organisation. C'est la seule issue face à une communication avec le monde devenue impossible, une absurdité évidente du devenir. C'est ce que Nietzsche appelle nihilisme.

 

La société capitaliste est traversée de contradictions et la jeunesse y est particulièrement sensible. Elle ne les perçoit pas réellement et surtout ne les élabore pas d'où ces réactions de violence.

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 14:41

 

Chapitre 9 : La nouvelle génération p 163-179

 

Toutes les formes d'entrée dans la vie précédemment étudiées reposent en fait sur la notion de génération. Comment définir une génération?


Si on tente de la définir en fonction d'une catégorie sociologique, on constate que ce n'est pas un groupe social concret, ni une institution, ni une organisation. On pourrait établir la génération comme l'appartenance à une classe d'âge comprise dans un sens similaire à une classe sociale.


Pour Heidegger, une génération est une communauté de destin, une localisation dans l'histoire, cependant si on examine bien, il n'y a pas de destin identique entre un rural et un urbain, même s'ils vivent un même âge, à la même époque.


De même, qu'entend-on par communauté? Est-ce la capacité, la potentialité de pouvoir participer à une expérience commune? On peut constater qu'il existe différentes réactions face à une situation historique, à l'intérieur d'une communauté il peut y avoir des unités caractérisées par l'adhésion à des idées forces.


En faisant référence à Marx, Lapassade pense qu'il y a des générations en soi (investissent inconsciemment l'histoire) et des générations pour soi (prise de conscience d'être une génération).


En dehors de la définition de génération comme communauté de destin et que Lapassade qualifie de romantique, il existe une définition positiviste dont Mannheim a fait une présentation.


La sociologie positiviste se compare en quelque sorte à une science exacte, neutre mais en fait c'est une sociologie ayant comme méthodologie/idéologie, l'intégration. Dans cette sociologie, tout groupe présente une fonction d'intégration au système social. Il existe des groupes qui remplissent cette fonction, tout en marquant la rupture générationnelle et un sociologue comme Eisenstadt en distingue 4 formes : - les déviants issus de confrontations entre cultures différentes, - les délinquants juvéniles (adopte des attitudes d'adulte avant l'âge), - les groupes de jeunes dans des mouvements révolutionnaires (intégrés ou vivant en parallèle des partis d'adultes), des mouvements de jeunes rebelles (qui veulent prendre la place des adultes).


Lapassade exprime ses réserves sur ce type de sociologie qui n'interroge pas réellement le fonctionnement social. La société adulte devient une abstraction.

 

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 09:53

 

Chapitre 8 : l'entrée dans l'organisation p 145-162

 

Au delà de la caractérisation de l'individu par son appartenance à une classe sociale, Lapassade propose comme Max Weber de souligner la particularité de l'évolution de la société, sa bureaucratisation. « L'homme nouveau, c'est l'homme de l'organisation. » (1). L'entrée dans la vie, c'est l'entrée dans la vie bureaucratique.

 

La doctrine de l'organisation, c'est celle de l'intégration sociale, de l'adaptation. Elle est portée par l'école, avec l'assentiment des parents mais aussi des étudiants. Le rôle de l'école doit être de former des citoyens capables de fonctionner en société. Priorité est donnée au groupe, à la dynamique de groupe.

 

Reprenant les propos de White, Lapassade relève le paradoxal de cette situation. D'un côté les techniques font l'objet d'un engouement, d'un autre les voies de formation choisies en priorité sont celles des managers ce qui entraîne un manque d'ingénieurs, de spécialistes des techniques. De même, alors que l'étude des groupes et des relations humaines relève des disciplines fondamentales, celles-ci sont délaissées. White conclut que l'organisation a gagné et que toute lutte doit commencer par la débureaucratisation.

 

Lapassade étudie ensuite l'ouvrage La foule solitaire de Riesman, Glazer et Denney, sociologues de la contestation qui distinguent trois types d'individus :

·     - L'individu intero-dirigé ou individu autonome. Il est capable de faire des choix de vie mais s'il ne respecte pas ce qui est acceptable, il se sent coupable. Les parents sont dans l'incapacité de prévoir ce que deviendront leurs enfants. Entrer dans la vie c'est se séparer de ses parents, se maîtriser. L'école doit former à cela, elle est la collaboratrice de la famille.

·    - L'individi extero-dirigé ou hétéronome. Il recueille et fait circuler des messages (je n'ai pas bien compris sa caractéristique) et vit dans une angoisse diffuse. C'est l'homme de la bureaucratisation. Tout le monde est indécis, les parents, les enseignants, l'angoisse de mal faire est omniprésente. Les enfants sont plus à même d'analyser ce qu'ils vivent dans la société et les barrières entre adultes et enfants s'estompent. L'important, c'est la socialisation, peu importe la création.


Lapassade apporte des bémols aux propos de ces auteurs même s'il trouve pertinente la différence entre les deux derniers types d'individu notamment car le choix perd son caractère de critère de la maturité. Ces auteurs, tout en reconnaissant que leur étude est limitée à la bourgeoisie moyenne américaine tentent en permanence de montrer que c'est l'avenir inéluctable de l'évolution de la société, ce sur quoi Lapassade exprime son désaccord. Il conteste aussi l'importance que ces sociologues accordent à l'école comme vecteur de l'idéologie de l'organisation. Il leur reproche d'utiliser la même méthode d'analyse à des phénomènes radicalement différents et qui nécessitent donc des modes d'analyse différents. L'importance de l'école dans une société gouvernée par la tradition n'est pas contestable, son rôle est justement de transmettre cette tradition. Par contre lorsque l'adulte auquel l'école forme est hétéronome, on s'aperçoit du caractère paradoxal de ce processus.

 

De plus, Lapassade pense qu'en prenant la bureaucratie comme étant uniquement liée au progrès technique ces auteurs en oublient de l'intégrer comme participant à la société de classe.

 

«  Il ne suffit donc pas de montrer que l'individu d'aujourd'hui est hétéronome, qu'on décide pour lui, qu'on dirige sa vie, que son « ajustement social » est mesuré à sa capacité à se conformer. Il faut encore essayer de dire ce que signifie cette forme contemporaine de l'aliénation. Et surtout, il convient de montrer en quoi et comment les nouvelles générations sont directement concernées par les nouvelles formes d'une société qui refuse aux hommes l'autogestion de leur existence sociale, c'est à dire la « maturité » des décisions » (2).

 

(1) p146

(2) p162

 

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 14:45

 

Le 28/02/11 4h49 Abdullah Ibrahim, senzo

 

Mam a démissionné et le peuple Libyen, malgré la répression, continue à tenter de renverser Kadhafi. Comment ai-je pu, tout au long de ce journal, ne pas évoquer à minima ce qui se passe dans le monde? Situer mon écrit historiquement. Il y a une méthode d'éducation populaire qui s'appelle « petite histoire-grande histoire » au cours de laquelle une personne situe son histoire de vie dans la grande Histoire.

 

Les copines du journal recommencent à écrire. Ouf, ça fait du bien.

 

J. a pris de grandes décisions en matière d'écriture du journal et elle les a appliquées à son texte posté hier soir. C'est plus aéré, plus compréhensible. Bon, elle râle un peu en le faisant mais le résultat est là.

 

E. l'impatiente comme elle vient de se surnommer, est en train de poser les bases d'un journal qui devrait cartonner.

 

C. est silencieuse, j'espère qu'elle va bien.

 

Je n'ai toujours pas procédé à mes inscriptions pour le second semestre. Je n'y arrive pas et je me dis que j'ai déjà assez de travail avec L'entrée dans la vie, le livre de Cifali et le cours Temporalité de l'éducation chez l'enfant et l'adolescent pour lequel je dois aussi travailler sur un livre. De plus, si une dynamique s'installe à nouveau dans le cours des grandes figures, il faudra m'y investir.

 

Allez, je retranscris mes notes sur Lapassade. En fait ce n'est pas de la retranscription. Quand je débute un cours ou un livre, j'ouvre un grand cahier sur lequel je prends des notes. Souvent d'ailleurs je recopie des phrases. Dans la marge je note les numéros de page, si bien qu'au besoin, je peux retrouver directement dans le livre ce que je cherche. Pendant longtemps je me suis dit que j'étais incapable de prendre des notes, d'opérer une modification directe dans mon cerveau et puis j'ai entendu dire que Marx pouvait recopier des livres entiers, alors je me sens moins nulle. Dans un second temps, je prends mon cahier et en relisant mes écrits, je fais la synthèse pour écrire dans mon journal. 

 

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 14:33

 

Un journal de lecture?

18h40  Herma puma Synchromystic

 

En relisant le message d'Augustin sur le journal de lecture, j'ai eu la confirmation de ce que je percevais déjà depuis quelques temps et qu'étrangement je ne crois pas avoir noté dans ce journal. En fait, je travaille beaucoup, je lis beaucoup, mais je ne discute pas assez avec ce que je lis.

Quand, je vois la capacité de J., d'E. et de C. à le faire, ça me scie. Je sais que le lien se fait beaucoup plus tard dans ma tête mais quand même, je suis un peu jalouse. 

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 11:36

 

14h41 Gluck, Orphée et Euridice

 

Réveil d'une longue sieste. Il y a du soleil dehors, il fait doux, ça sent le printemps. J'ai lu tout à l'heure un article sur le blog du Monde Diplomatique sur la Libye, l'Est du pays est libéré, Kadhafi tient toujours Tripoli avec une violence inouïe.

Après avoir retranscrit mes notes sur le chapitre 7 de L'entrée de la vie, j'irai marcher.

 

Chapitre 7 : L'être de classe et l'entrée dans la profession p 126-144

 

Une des différences entre les sociétés primitives et les autres sociétés est que ces dernières ont remplacé la primauté des liens familiaux par celle des rapports de production. Ce qui introduit la notion de classe sociale.

Lapassade rappelle que dès sa naissance l'individu appartient à une classe sociale mais que ce fait prend une importance particulière au moment de l'entrée dans l'emploi, le « choix » du métier, si choix il y a.

Il propose de réfléchir sur l'entrée dans la vie des jeunes ouvriers à partir du cadre posé par Marx. Pour ce dernier, l'important est de partir des conditions matérielles d'existence, ce sont elles qui déterminent la conscience qu'une personne a de son existence. Il se rapproche en cela de Kierkegaard. « C'est la praxis qui fait l'homme »(1).

Lapassade passe ensuite en revue : - l'orientation professionnelle (le choix du métier est plus une soumission à l'état du marché du travail), - la poursuite des études en classe supérieure (auxquelles les enfants d'ouvrier ont finalement peu accès), le développement de la personnalité de classe dans le milieu de la production. Pour ce dernier point, Lapassade examine les différents types de relations qui existent entre les adultes et les jeunes entrants. Il y a des relations paternalistes qui se rapprochent des rites initiatiques (compagnonnage), des relations de compétition et des relations de ségrégation. Dans ces deux derniers cas, le jeune ne peut que constater que l'adulte doit en permanence s'adapter, il a perdu son caractère achevé.

Face à cela, le jeune reste en retrait, développe une attitude sursitaire, la vie adulte n'a pas l'air si simple, elle fait moins ou pas envie.

« La découverte du caractère aliénant du travail serait ainsi, pour le jeune ouvrier, la forme moderne de l'initiation. » (2).

Lapassade expose ensuite les conclusions d'une étude sociologique menée sur les ouvriers parue en 1960 et qui constate la perte de l'ancienne fierté ouvrière qui était aussi relayée par les militants pour lesquels le travail était libérateur. L'espoir s'est effacé de construire une société meilleure par le prolétariat, c'est l'école qui pourra jouer ce rôle.

Il y a une acceptation de la société hiérarchisée, une issue matérielle favorable est possible mais pas une issue existentielle. En fait plus qu'une acceptation, c'est une attitude complexe faite de pessimisme et d'un refus de l'ordre socio-économique.

Alors que Touraine pense que l'ouvrier sort de sa condition, de sa classe, en accédant à la société de consommation, en pouvant par exemple s'exhiber dans une voiture de riche, Lapassade, lui, pense que c'est ignorer le sens de ces actes de consommation. Si les signes extérieurs de la conscience de classe disparaissent, cela ne veut pas dire que la conscience de classe n'existe plus en dehors du travail.

Il ne faut pas confondre conscience et existence de classe.

« Les rapports sociaux, les rapports aux « valeurs », la situation existentielle sont en relation directe avec les rapports de production qui structurent la société. L'entrée dans la vie se situe aussi dans cette dimension. » (3).


(1) p130

(2)  p139

(3) p144

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 10:39

 

11h05 Cypress Hill, black sunday


Il se passe quelque chose de rigolo sur la plateforme. Hier E. a mis un message sur le forum des tuteurs pour exprimer sa déception face à l'absence de forum de discussion en anglais.

C'est vrai que c'est totalement surprenant et le texte qu'elle a posté et envoyé au prof est bien argumenté. Du coup, je lui ai répondu avec mon horrible anglais, elle m'a corrigée en anglais, L. et A. viennent de s'y mettre aussi, en anglais. Je trouve ça super sympa.

Je suis très fluently pour parler très mal anglais. Je n'ai aucune inhibition, quand je ne connais pas un mot, j'en mets un autre, la grammaire, je m'en fous. Seul P., dandy jusqu'au bout des ongles, me comprend. Il ne me corrige jamais. Il a, paraît-il, un anglais très pur, aristocratique (ce sont des amis qui me l'ont dit). Moi, je n'en sais rien. Juste je sais que je ne comprends que lui.

S'il y a un forum d'ouvert, je travaillerai peut-être l'anglais. Mais ce serait plus sympa si on pouvait parler d'autre chose que d'éducation et de pédagogie, avoir une petite fenêtre ouverte sur autre chose.

C'est un peu silencieux dans le groupe du journal. Je crois que J. est en cure, C. doit faire chauffer la machine pour le cours sur la relation pédagogique et E. est partout présente.

J'ai envoyé un message à Kareen pour savoir si par hasard elle avait la copie de l'article de G. Couic sur le journal commandé dont les pages ont été arrachées du volume de la bibliothèque.

 

Elle est toujours silencieuse face aux questionnements des étudiants sur le retour des notes. Elle avait dit, il me semble, qu'elle serait plus présente au second semestre. En attendant, à chaque fois que je l'ai interpellée par mail, elle m'a toujours répondu très rapidement.

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0
25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 19:08

 

Je viens de terminer le chapitre sur les révoltés sans cause.

Ce qui est complexe chez Lapassade et que j'avais déjà noté dans la lecture de Groupes-Organisations-institutions, c'est qu'il reprend l'état des travaux antérieurs et qu'il les discute, pour trouver l'argument qui appuie sa thèse. La somme des références est impressionnante. Il y a, me semble-t-il, une maîtrise, une agilité intellectuelle. Je ne suis pas capable, je n'ai pas le savoir et les lectures suffisantes pour cerner de quelle manière il a travaillé ces ouvrages qu'il a lu. En fait, c'est sa méthode de travail qui m'interpelle. J'aurais bien aimé savoir comment il procédait, découvrir le fonctionnement de son mental. J'en vois le résultat mais je n'en connais pas le chemin.

Il donne toujours l'impression de n'avoir pas travaillé. C'est comme les grands musiciens, leurs doigts courent librement sur les instruments et on a le sentiment que c'est facile, que tout le monde peut y arriver et puis lorsque la guitare est installée sur les genoux, que les bras sont écartés, l'un sur le manche, l'autre sur la caisse et que les doigts tentent de sortir une note, les cordes font mal, les mains se découvrent malhabiles, rigides et l'on peut mesurer la distance, le travail à faire, le temps qu'il faudra.

En ce qui concerne ma méthode de travail, je crois que plutôt que de finir la lecture ce soir, je vais d'abord retranscrire mes notes. Là je sature un peu à tenter de le suivre. J'ai peur de louper de la substance si je ne me pose pas un peu.

 

En janvier je me demandais comment arriver à présenter ce livre en un mois et là je me dis comment le présenter d'ici Mai. J'ai l'impression que je n'aboutirai jamais. Je voudrais en faire une étude systématique, et puis, après avoir travaillé et travaillé encore dessus en sortir une présentation légère, vivante. Comme Lapassade, du travail long et obscur tirer la fulgurance.Je viens de terminer le chapitre sur les révoltés sans cause.

Ce qui est complexe chez Lapassade et que j'avais déjà noté dans la lecture de Groupes-Organisations-institutions, c'est qu'il reprend l'état des travaux antérieurs et qu'il les discute, pour trouver l'argument qui appuie sa thèse. La somme des références est impressionnante. Il y a, me semble-t-il, une maîtrise, une agilité intellectuelle. Je ne suis pas capable, je n'ai pas le savoir et les lectures suffisantes pour cerner de quelle manière il a travaillé ces ouvrages qu'il a lu. En fait, c'est sa méthode de travail qui m'interpelle. J'aurais bien aimé savoir comment il procédait, découvrir le fonctionnement de son mental. J'en vois le résultat mais je n'en connais pas le chemin.

Il donne toujours l'impression de n'avoir pas travaillé. C'est comme les grands musiciens, leurs doigts courent librement sur les instruments et on a le sentiment que c'est facile, que tout le monde peut y arriver et puis lorsque la guitare est installée sur les genoux, que les bras sont écartés, l'un sur le manche, l'autre sur la caisse et que les doigts tentent de sortir une note, les cordes font mal, les mains se découvrent malhabiles, rigides et l'on peut mesurer la distance, le travail à faire, le temps qu'il faudra.

En ce qui concerne ma méthode de travail, je crois que plutôt que de finir la lecture ce soir, je vais d'abord retranscrire mes notes. Là je sature un peu à tenter de le suivre. J'ai peur de louper de la substance si je ne me pose pas un peu.

En janvier je me demandais comment arriver à présenter ce livre en un mois et là je me dis comment le présenter d'ici Mai. J'ai l'impression que je n'aboutirai jamais. Je voudrai en faire une étude systématique, et puis, après avoir travaillé et travaillé encore dessus en sortir une présentation légère, vivante. Comme Lapassade, du travail long et obscur tirer la fulgurance.

 

Hélène M.

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

http://journalcommun.overblog.com/

Partager cet article
Repost0