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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 10:31

 

[Reteivanillich] Introduzione al ballo sardo e incontro con Marcello Fois (Fiorano Modenese), Laboratoire pratique de chant social italien (Paris), Sur les traces de la conspiration des Muses (Provins), 5x1000 per gli ospedali di Emergency

 

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Villa Cuoghi, via Gramsci, 32 – Fiorano Modenese (MO)

 

Introduzione al ballo sardo : dal Tai tai e Duru duru al ballo tondo

Laboratorio pratico condotto da Salvatore Panu all’organetto diatonico

(con particolare attenzione alle varianti specifiche galluresi)

 

Terzo incontro giovedì 8 maggio ore 21

(attenzione l’incontro di martedì 6 maggio è stato spostato all’8)

Quarto incontro martedì 13 maggio ore 21

 

Inoltre

 

Domenica 11 maggio, alle ore 17

Incontro con lo scrittore Marcello Fois

 

Seguirà aperitivo sonoro con Salvatore Panu (organetto diatonico)


 

Université Coopérative de Paris

Jeudi 15 mai

 

 

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Laboratoire pratique de chant social italien mené par Salvatore Panu

 

Lieu : Culture et Liberté, 5, rue St. Vincent de Paul, Métro Gare du Nord

Horaires: de 19h

 

(pour réserver et avoir le code répondre à ce e-mail)

Chants de lutte, de protestation, de travail, anarchistes, anticléricales, socialistes, communistes, antifascistes, antimilitariste et contre la guerre, anti-impérialistes et anticapitalistes, de prison et/ou d'exil, contre les forces de l'ordre, d'émigration, féminins et/ou féministes, chants satiriques, d'amour,para-liturgiques (liée aux rituels des cultures populaires de tradition orale)

 

Chants de la période des Révolutions, Restauration, Risorgimento (1789-1870), de l'unité de l'Italie à la Grande Guerre (1870-1918), de l'après-guerre, Fascisme et Antifascisme (1918-1943), de la Resistenza et de la Deuxième Guerre Mondiale, (1943-1945), de l'après-guerre et la Reconstruction (1945-1962), du centre-gauche à l'Automne Chaud (1963-1969), de la chanson politique et le Mouvement (1970-1980)

 

(Rencontre pour constituer un groupe de chant pour le 9ème Printemps des Universités Populaires, Paris, le 27, 28, 29 juin 2014, voilà un lien...www.9eprintemps.org ... donc on reprendra ce qu’on a fait jusqu’à présent pour consolider le chant et le groupe)

 

 

Sur les traces de la conspiration des Muses

 

Appel aux musiciens ... Appello ai musicisti...

 

 

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Work in progress nomade d’improvisation, composition et « conduction »

menée par Salvatore Panu

Prochaine mouvement à Provins (FR) 16-17-18 mai et 4-5-6 juillet 2014 (concert le 6 juillet)

Prossimo movimento a Provins (FR) 16-17-18 maggio et 4-5-6 luglio 2014 (concerto il 6 luglio)

Ceux qui sont interessés à participer peuvent me répondre à cet e-mail

Chi fosse interessato a partecipare può rispondermi a questa e-mail

Le projet est ouvert, l’adhésion gratuite ... (sauf 10€ d’adhésion à l’association)

Il progetto è aperto, l’adesione gratuita...

Organisation: Compagnie Errance http://cie-errance.com

------------------------------

Il tuo 5x1000 per gli ospedali di Emergency 
Codice fiscale 971 471 101 55

 

www.emergency.it

 

 

Reteivanillich mailing list

 

Reteivanillich@lists.contaminati.net
https://lists.contaminati.net/listinfo/reteivanilich

 

 

Salvatore Panu

 

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 10:54

 

 

 

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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 10:06

 

FRANÇOIS HOLLANDE, ALERTÉ, VA RÉPONDRE

 

C'est fait, vos signatures pour la création d'un mémorial en hommage aux victimes handicapées exterminées par le régime Nazi ou condamnées à mourir par celui de Vichy sont maintenant entre les mains du Président François Hollande.

 

Ce mercredi 16 avril, j'ai rencontré trois de ses conseillers pour leur remettre notre Appel www.change.org/MemorialVictimesHandicap et leur accueil a été encourageant. 

Ils ont été impressionnés par vos 45.000 signatures et je peux d'ores et déjà vous dire que les échanges sur la possible création de ce mémorial sont positifs.

 

Mais rien n'est encore joué : dans quelques semaines, je dois échanger à nouveaux avec ces conseillers : d'ici là, il faut absolument que notre appel prenne de l'ampleur pour que ce premier pas se concrétise.

 

Restons donc mobilisés ! Plus de 5000 personnes ont déjà visionné la vidéo "Pour que plus jamais on ne touche aux Intouchables", témoignage de Philippe Pozzo di Borgo, Eric Toledano et Olivier Nakache appelant à signer la pétition. Si encore plus de personnes voient ce film, nous pouvons atteindre rapidement 50.000 signatures.

 

Envoyez ce lien par e-mail à au moins 5 personnes : https://www.youtube.com/watch?v=3TultVBds4Y 

Merci encore sincèrement de votre engagement, de votre confiance et de votre solidarité, 

Charles Gardou

Professeur à l'Université Lumière Lyon 2

 

MESSAGE REÇU SUR MON BLOG MEDIAPART de POJ

http://blogs.mediapart.fr/blog/armand-ajzenberg 


C'est une bonne nouvelle.

 
Il me paraît utile de se rappeler de ces victimes alors que le détournement de la psychiatrie s'observe de plus en plus souvent pour enfermer des personnes au détriment des droits civils et politiques.

 
L'article dans la dernière Nouvelle quinzaine littéraire sur la publication des cours de Foucault au Collège de France est une coïncidence qui nous rappelle à la vigilance sur la gravité du problème auquel nous ramène la symbolique du monument. 
Poj 
29/04/2014 - 17:03

La Nouvelle Quinzaine littéraire n°1103 du 16 au 30 avril 2014 
http://laquinzaine.wordpress.com/2014/04/14/la-nouvelle-quinzaine-litteraire-n1103-du-16-au-30-avril-2014/ 


« Les stratégies punitives », un article de Michel Porret

 
Il y a deux cent cinquante ans, en juillet 1764, Cesare Beccaria (1738-1794), disciple des Lumières, publie anonymement à Livourne l’ouvrage de cent pages qui l’immortalisera : Dei delitti e delle pene (Des délits et des peines). Modération, sécularisation et légalisation des châtiments selon la gravité et pour la prévention des crimes, correction et socialisation du condamné : à ce nouveau paradigme pénal, il ajoute l’abolition de la peine capitale pour les crimes de droit commun. Beccaria forge l’éthique d’un humanisme pénal qui est d’une forte actualité pour penser avec Michel Foucault la société punitive.

 
MICHEL FOUCAULT

LA SOCIÉTÉ PUNITIVE

 
Cours au Collège de France

1972-1973 
Édition établie, sous la direction de François Ewald et Alessandro Fontana, par Bernard E. Harcourt

Seuil/Gallimard, 355 p., 26 € 

 

 

Armand Ajzenberg

 

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 10:55

 

photo muguet-1

 

 

Commentaire sur l'article 1er Mai Muguet

 

 

Merci beaucoup pour ce beau poème et ces belles clochettes du 1er Mai.
 

Je partage également avec vous un proverbe français: "Si de beaucoup travailler on devenait riche, les ânes auraient le bât doré."; rejoignant le proverbe arabe: "Si le métier n'enrichit pas, il met à l'abri du besoin."

 


Bien à vous.

 

Anne-Valérie Revel

 

 

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 14:35

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Voici quelques clochettes, pour porter du bonheur,

D’ muguet du 1er mai, pour embaumer le cœur,

De chacune, de chacun, d’un p’tit brin de chaleur,

 

Pour un peu chaque jour,… transmettre de l’ardeur…

 

 

Bernard Jabin

 

 

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 10:22

 

5 – Il y a ceux enfin pour qui, attribuer au régime de Vichy la mort des 76 000 fous internés ferait de l’ombre à la mémoire des 76 000 autres morts, les juifs de France. Ainsi, en réduisant la mort des premiers à un fait divers, leur mémoire passerait à la trappe et ne subsisterait alors que celle des seconds. Et disparaîtrait ainsi une soi-disant concurrence possible des mémoires.


Je me souviens avoir entretenu une correspondance avec un historien, c’était au printemps 2001, à propos de l’abandon à la mort des fous sous le régime de Vichy. Un jour, il m’écrit :

« … l’on m’a beaucoup reproché dans les milieux universitaires d’avoir signé une pétition dans laquelle se trouvaient comparés le sort des Juifs et celui des aliénés. Sur le fond, et pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, vous comprenez que je ne peux évidemment pas souscrire à un tel amalgame ».


Voilà en fait ce que disait la pétition intitulée « Pour que douleur s’achève » : « Alors qu'en Allemagne le nazisme, suite à un décret secret de Hitler et préludant ainsi à d'autres exterminations, éliminait les fous dans des chambres à gaz, mais aussi par un traitement dit «de la faim », en France, le gouvernement collaborateur de Vichy, sans loi ni décret, mais par l'application d'un mot d'ordre discret qui aurait pu être « laissez-les mourir », parvint à peu près au même résultat ». Comparaison ou simple constat ?


Et la pétition ajoutait : « La conduite de la société à l’égard de ceux qu’elle regarde comme différents ou faibles est révélatrice de l'état de sa civilisation en chaque moment de son histoire. Idéologies, politiques, pratiques sociales (et psychiatriques) se retrouvent ainsi dans un ensemble cohérent caractérisant la structure d'une société où l'abandon des malades mentaux, en 1940, rejoint les procédures d'« effacement » des juifs, des Tziganes et d'autres catégories de personnes placées en dehors ou en deçà des normes. Or ce qui condamne la « civilisation » de cette sinistre période condamnerait identiquement la nôtre à l'aube du nouveau millénaire si les “malades sans intérêt” d'hier étaient aujourd'hui maintenus dans leur condition de “morts sans intérêt ” ». Comparaison ou simple constat?


 

Et je répète : Pour moi, la question est : qu’en sera-t-il pour les générations à venir de cette histoire dans une Histoire du régime collaborationniste siégeant à Vichy, elle-même bloquée ou pas encore totalement révélée ? Un simple fait divers, oublié dans dix, vingt ou cinquante ans ? L’enjeu politique aujourd’hui, l’enjeu historique pour demain, est me semble-t-il, là : l’oubli de cette histoire ou son inscription dans la mémoire collective, avec la caractérisation des responsabilités des uns et des autres. Il ne s’agit pas de repentance, sa dénonciation est très à la mode aujourd’hui, mais de reconnaissance.


Mais, soyons optimiste, tabous et censures ne sont jamais définitifs. L’Histoire finit toujours par reconquérir ses droits. Il en va de la responsabilité des journalistes, des historien(nes), de toutes et de tous pour que cela soit aujourd’hui et non au siècle prochain.

 

 

Armand Ajzenberg

 

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 09:43

 

Les prescripteurs de « censure »

 

Il faut essayer d’expliquer les raisons ou prétextes avancés par les principaux prescripteurs de censure, prétextes variant selon les époques où ils ont été énoncés et variant aussi selon la proximité de certains prescripteurs, à un moment donné, avec le régime de Vichy. Raisons et prétextes pouvant se marier.

 

1 – Il y a ceux pour qui, gaullistes et communistes, ou aujourd’hui encore pour une partie d’entre eux, « Vichy, ce n’était pas la France » :

« Mettant vos pas dans ceux de Jacques Chirac en 2005, vous venez au nom de la France de faire «repentance » au cours de la cérémonie qui a eu lieu le 22 juillet dernier, commémorant la rafle du Vel d’Hiv. «Repentance » effectuée à propos des atrocités antisémites, commises par la police dite « française » du gouvernement de Vichy. Anciens résistants, mes camarades et moi-même, nous refusons ce type de «repentance » qui n’a d’autre objet que d’inscrire Vichy dans la continuité des gouvernements de la République et de banaliser le régime criminel de Pétain, Laval, Pucheu et Bousquet ». François Hollande était ainsi apostrophé, dans une lettre ouverte, en juillet 2013, par Léon Landini, grand résistant FTP-MOI, torturé par Klaus Barbie, multi-médaillé, membre du PCF jusqu’en 1995. Homme éminemment respectable.

Pour lui, « La France : c’était celle qui, de Londres, sous la direction du Général de Gaulle… […] La France : c’était celle du Conseil National de la Résistance […] Vichy : ce n’était plus la République, Vichy : c’était le coup d’État du 10 juillet 1940 où une majorité de députés félons remirent notre Nation entre les mains d’un maréchal vendu à l’occupant ».

Cela résume le point de vue de Léon Landini, et il n’est pas le seul à penser ainsi, pour qui « Vichy, ce n’était pas la France ». Et qui n’est pas totalement faux… ni vrai. La France est une entité géographique, historique, sociologique, anthropologique… qui s’est construite au cours des siècles. Elle ne s’identifie pas à l’état de l’État politique d’un moment de son histoire. En ce sens Léon Landini a raison : « Vichy, ce n’était pas la France ».

En 1940 « la France n’était plus sous un régime républicain ». Exact, certes. Mais Jacques Chirac, dans sa fameuse déclaration, n’a jamais mis en cause la France mais l’État français d’alors, bien sûr fasciste ou totalitaire mais État de fait quand même. Où Léon Landini confond Nation et État. Sous Louis XIV non plus la France n’était pas à l’évidence républicaine, mais l’État existait bel et bien et le rayonnement de la France était même alors au zénith. En 1940, c’était bien d’un coup d’État qu’il s’agissait, même si la plupart des membres de l’Assemblée Nationale avaient voté les pleins pouvoirs à Pétain. Cela n’avait pas été ratifié légalement par le peuple disent certains. Certes encore, mais d’une part, cela était impossible, occupation aidant si l’on peut dire. Et heureusement : s’il y avait eu référendum, Pétain aurait été plébiscité.

 

2 – Il y a ceux pour qui, maintenant, il faut faire silence sur les turpitudes du régime de Vichy. Par exemple l’historien Henry Rousso décrétant à propos de L’extermination douce de Max Lafont, en 1989 : « Le placard vichyste est déjà bien encombré sans qu’il soit besoin de l’enrichir de nouveaux cadavres».

 

Par exemple François Fillon, en 2012, à l’occasion de l’anniversaire du 17 octobre 1961 quand des dizaines ou des centaines d’Algériens ont été jetés à la Seine sur les ordres du sinistre Maurice Papon, déclarant en avoir assez « que tous les quinze jours, la France se découvre une nouvelle responsabilité, mette en avant sa culpabilité permanente. J’ai déjà été choqué des déclarations de la France responsable des crimes commis pendant l’Occupation sur son territoire… ».

 

Où Fillon confond aussi Nation et État. Mais ce n’est pas un naïf. L’indignation est de façade. Confondant France et État, cela lui permet de se décharger de certaines de ses propres responsabilités, ou de celles de son clan, sur l’ensemble des citoyens du pays qu’il baptise «France ». Ici, en l’occurrence, de celles de Maurice Papon couvert par son Premier ministre, Michel Debré. Ici encore de celles du régime de Vichy reconnues par Jacques Chirac.

 

 

3 – Il y ceux pour qui, il faudrait pardonner et réconcilier, résistants et collaborateurs. Par exemple Georges Pompidou en 1972 déclarant : « Le moment n’est-il pas venu de jeter le voile, d’oublier le temps où les français ne s’aimaient pas, s’entre-déchiraient et même s’entre-tuaient ? Réconcilier Paul Touvier et Jean Zay ? Pas facile. Si le premier a bien été gracié par Georges, le second a bien été exécuté, si ce n’est par Paul c’est par l’un de ses frères de la Milice. Et il faudrait oublier ?

 

Par exemple François Mitterrand, une vingtaine d’années plus tard répétant : il est nécessaire « de mettre un terme à la guerre civile permanente entre français ». Réconcilier René Bousquet et Céline et Rafal Ajzenberg ? Pas facile là encore. Si Bousquet, ami du Président, a également été gracié pour faits de résistance (?), Céline et Rafal, eux, ont bien été envoyés à Auschwitz par René. Devoir faire ami-ami avec lui ? Ils n’en seraient pas revenus !... s’ils en étaient revenus. Et il faudrait oublier ?

Motif invoqué pour les silences et pardons : la cohésion nationale. Mais celle-ci ne passe pas par l’idéologie de l’oubli. Il ne s’agit pas de jeter de l’huile sur le feu, mais la cohésion nationale passe par la reconnaissance des responsabilités des uns et des autres : collaborateurs et résistants, colonialistes et anticolonialistes. Le même scénario semble se renouveler aujourd’hui à propos du Rwanda et des complicités de l’État français d’alors dans le génocide : mêmes négations quant aux responsabilités, mêmes confusions entre notions de Nation française et d’État français.

 

4 – Il y a ceux pour qui, il faut maintenant réhabiliter certains collaborateurs qui auraient été injustement condamnés à la Libération. Par exemple nous a dit Le Monde : à propos du ministre de Laval, Max Bonnafous, gracié pour faits de résistance (?), et sauveur des fous (il n’y a eu que 76 000 morts). À propos du Chef de cabinet de Laval, Jean Jardin, ignorant tout des agissements de son patron (?). À propos de l’industriel Louis Renault, fournisseur de véhicules aux armées allemandes. Un chapitre entier est consacré dans L’abandon à la mort… de 76 000 fous par le régime de Vichy (L’Harmattan, nov. 2012) à cette propension du Monde à vouloir « blanchir » et réhabiliter Max, Jean et Louis. On peut s’y reporter.

 

 

Si Le Monde a ainsi été pointé dans le livre, il n’était pas le seul média à pouvoir l’être mais il est le seul à être «journal de référence », c’est qu’à l’inverse de L’Humanité, où le changement de cap quant à l’appréciation des responsabilités vichystes dans la mort des fous internés sous l’Occupation constituait et constitue toujours à mes yeux un accident contre nature, pour Le Monde il ne s’agissait pas alors d’un accident mais d’une orientation éditoriale visiblement assumée (aujourd’hui je ne sais pas si c’est toujours le cas ?), caractérisée par une suite de prises de position allant dans le même sens : réhabiliter d’anciens collaborateurs du régime de Vichy.

 

 

Armand Ajzenberg

 

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 10:46

 

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Bonjour,

 

Si tu es à Paris ce samedi 19 avril entre 19h et 21h, 

Si  tu veux rencontrer des gens sympas, 

Si tu veux découvrir mon travail,

 

Je t'invite au vernissage de l'exposition de mes encres

chez le libraire passionné Armel Louis,

à La Lucarne des Ecrivains,

 

 

115 rue de l'Ourcq 75019 Paris.  

http://lalucarnedesecrivains.wordpress.com

 

Métro Crimée (ligne 7), bus 54 et 60 (en face de la librairie)

 

 

L'exposition MODAVE a lieu du 14/4 au 3/5 2014

 

 

FEMMES SOLIDAIRES

 

Femmes solidaires

 

 

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Grande assise

 

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Pacha Mama

 

L'expo montre des encres ayant pour thème le mouvement et les figures féminines liées à la terre-mère (pachamama en Amérique latine).

 

Vous trouverez plus de renseignement sur le site de La Lucarne :


http://lalucarnedesecrivains.wordpress.com/2014/04/13/du-14-avril-au-3-mai-2014-exposition-modave/

 

 

Catherine MODAVE (dite Luna)

 

 

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 16:57

 

 

 

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LES PRESCRIPTEURS DE « CENSURE » : RAISONS ET PRÉTEXTES

 

Dans le précédent billet il était question de censure et de quelques exemples, incontestables et incontestés, s’agissant notamment de l’abandon à la mort des fous par le régime de Vichy. On ne peut traiter de ce drame sans le remettre dans son contexte historique : le régime collaborateur avec les nazis, antisémite, antirépublicain et qui avait aussi la volonté « de se débarrasser des fardeaux inutiles » (Rita Thalmann) : les malades mentaux internés. On ne peut non plus en traiter sans le remettre dans son contexte idéologique et politique actuel : une certaine revichysation des esprits.

 

Rappels :

- À propos du Monde diplomatique, qui par son appartenance financière au groupe Le Monde peut développer, s’il le veut et il le veut, une ligne idéologique et politique opposée à celle du quotidien mais pour autant ne peut jamais le citer et encore moins le critiquer nommément (voir le billet précédent). Celui-ci a été envoyé à 37 correspondants dans les régions des Amis du Monde diplomatique. Pas un démenti, pas une réaction.

 

L’existence du groupe Le Monde, qui vient encore d’acquérir Le Nouvel Observateur et Rue89, constitue une concentration capitalistique telle qu’elle représente, à mon avis, une menace pour la liberté d’opinion dans les autres publications du groupe. L’État, en limitant son assistance à la presse, « miséricorde souvent mal ciblée » a écrit Serge Halimi, aux groupes ne dépassant pas trois publications traitant d’idéologie ou de politique pourrait contribuer à un peu mieux assurer cette liberté d’opinion. Une loi antitrust s’agissant de la presse en quelque sorte.

 

- À propos de L’Humanité, où le retournement de point de vue sur le sujet - l’abandon à la mort des fous sous le régime de Vichy - a été révélé en 2003, à la mort de Lucien Bonnafé, sous la plume d’Elisabeth Roudinesco censée lui rendre hommage, et qui gomma l’engagement de toute une vie pour la révélation du drame et la reconnaissance des responsabilités du régime de Vichy en la matière. Changement de point de vue confirmé, en 2007, après la publication d’un ouvrage: L’hécatombe des fous de Mme Von Bueltzingsloewen. Révisionnisme sur le sujet que Rivarol a magnifiquement résumé, se fondant il est vrai sur un long compte rendu du Monde, toujours d’Elisabeth Roudinesco :

« Le régime de Vichy est enfin innocenté d’avoir programmé un “génocide”. Celui des pensionnaires des asiles d’aliénés ». Révisionnisme sur le sujet – « Un bon révisionnisme » a ajouté Rivarol - avec l’utilisation d’un argument se voulant décisif chez la psychiatre en rendant compte dans L’Humanité: « le contexte eugéniste ».

 

À L’Humanité, que n’a-t-on lu Le train des fous de Pierre Durand. Résistant à 18 ans, déporté à Buchenwald… et journaliste à L’Humanité de 1947 à 1983. Le « contexte » ? Il n’y avait pas moins, sous le régime de Pétain, d’antisémitisme que d’eugénisme. Faudrait-il alors aussi comprendre et excuser ce régime d’avoir livré le juif de France, enfants et adultes, au nazi au prétexte du contexte ? Que n’a t-on lu alors à L’Humanité la préface de Patrick Tort à la réédition en 2001 du livre de Pierre Durand sous-titré «D’un usage sordide du “contexte” en histoire » : « Deux historiens de Vichy (1), qui en cette occasion ne firent pas preuve d’un grand discernement, crurent décent de voler au secours de leur collègue (2) en évoquant la non-responsabilité directe de Carrel dans la mort des malades mentaux du fait de sa non participation au gouvernement de l’État français, appelant à distinguer entre le « contexte » de l’Occupation et la politique dudit gouvernement dans l’étiologie de cette effroyable surmortalité, niant que les malades aient été «sciemment exterminé par Vichy », mettant en place le système qui servira à d’autres pour innocenter Carrel par ledit « contexte », et tirant de cette recette désespérément banale l’espoir d’une disculpation de l’intéressé et d’un rétablissement de la sérénité académique un instant troublée par l’écho des cris des agonisants (3). Pourquoi donc développant cette logique, nos historiens n’ont-ils pas excusé de même les égarements du Chancelier du Reich, probablement victime lui aussi, et victime éminente du « contexte » ? Il en est quelques-uns en France qui n’aperçoivent l’énormité de ce qu’impliquent certaines de leurs appréciations que si une ironie extérieure l’en fait jaillir. Et qui, dans une marche funèbre, ignorent volontiers le compositeur et le chef d’orchestre pour ne considérer que la responsabilité des exécutants ».

 

(1) Rousso et Conan, Vichy, un passé qui ne passe pas, Fayard, 1994, p. 27 et suiv., et p. 280, texte et note. Une seule citation de l’ouvrage prescripteur de Carrel en 1935 aurait raison de ce discours éhonté contre « les militants tardifs de la mémoire » (sic, p. 280), expression qui mériterait les honneurs d’un journal satirique.

(2) Il s’agissait d’Alain Drouard.

(3) Vichy n’a pas « sciemment exterminé » les malades mentaux. En dépit de cris d’alarme réitérés, Vichy les a sciemment laissés mourir. Cela pour les amateurs de «distinctions» rédemptrices.

 

 

Armand Ajzenberg

 

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 09:29

 

Les vendredi 16 & samedi 17 mai 2014

 

à l’École Normale Supérieure - 45, rue d’Ulm - 75005 Paris


Naissance(s) de l’esthétique

 Colloque international

 

 

organisé par le groupe THETA du CNRS (UPR 76 - Direction : Pierre Caye) avec le soutien de l’École Normale Supérieure (ENS) et de l’Université Nice Sophia Antipolis (UNS)

 

Contacts Daniel Dauvois <dauvois@dbmail.com>, Serge Trottein <trottein@vjf.cnrs.fr>

 

 

 

Programme

 

Vendredi  16 mai / ENS - Salle Dussane 

Matin / Présidence: Daniel Dauvois

 

9h

Ouverture des travaux

Daniel Dauvois

 

9h15

Frédéric Lelong

Université de Neuchâtel (Suisse)

La civilité et la naissance de l’esthétique

 

10h15

Catherine Fricheau

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Ce que l’esthétique doit à la rhétorique. Les merveilles de nature selon les Pères Binet et Bouhours

 

11h15

Pause

 

11h30

Gérard Bras

Collège international de philosophie

La figure de Poussin dans les conférences de l’Académie Royale (1667-1670)

*

 

Après-Midi / Présidence: Serge Trottein

 

14h30

Denis Kambouchner

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Les dimensions cartésiennes de la figure du génie

 

15h30

Daniel Dauvois

Lycée Lakanal (Sceaux) / THETA (CNRS - UPR 76)

Agitation de l’âme et sentiment esthétique. Les Pensées sur les spectacles de l’Abbé Duguet

 

15h30

Pause

 

15h45

Florence Malhomme

Université Paris-Sorbonne (Paris IV)

Dubos et la musique du corps: de la recherche des sources antiques à la naissance de l’esthétique

 

* *

 

Samedi 17 mai / ENS - Salle Weil

Matin / Présidence: Jacqueline Lichtenstein

 

9h

Daniel Dumouchel

Université de Montréal (Canada)

Une esthétique du spectateur: Addison et les plaisirs de l’imagination

 

10h

Laurent Jaffro

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Hume et l’analogie entre le goût et la perception des couleurs

 

11h

Pause

 

11h15

Carole Talon-Hugon

Université Nice Sophia Antipolis

Fausses attributions et véritables répercussions: le moment Baumgarten

 

12h15

Serge Trottein

THETA (CNRS - UPR 76) 

Naissance ou renaissances de l’esthétique?

 

*

 

Après-Midi / Présidence: Daniel Dumouchel

 

15h00

Nicolas Rialland

Université Paris-Sorbonne (Paris IV)

Du Bos et Batteux en Allemagne: sur la postérité mendelssohnienne de l’esthétique française

 

16h 

Jacqueline Lichtenstein

Université Paris-Sorbonne (Paris IV)

Résistances à l’esthétique en France et en Allemagne

 

17h

Pause

 

17h15

Leonore Bazinek

Université de Rouen

Herbart et l’autonomie de l’esthétique

 

 

18h30

Clôture des travaux

 

 

* * *

 

Naissance(s) de l’esthétique  

 

 

C’est en 1750, dans l’Æsthetica d’A. G. Baumgarten, que le terme d’esthétique apparaît pour la première fois dans le titre d’un ouvrage philosophique. S’il est légitime de soutenir que Baumgarten est le premier philosophe à avoir intégré de manière explicite la nouvelle théorie esthétique dans les exigences architectoniques de la philosophie, on est néanmoins autorisé à se demander si, dans cette histoire du devenir-philosophique du questionnement sur l’art, sur la poésie, et sur l’expérience de la nature, la chose n’a pas précédé – et, d’une certaine façon, excédé – le mot. Qu’en est-il du commencement – ou des commencements? – historique de l’esthétique? À quelles conditions peut-on parler d’un «régime esthétique» des arts, de la littérature ou du moins des théories qui les réfléchissent, et comment peut-on en repérer les seuils historiques? Quelle place accorder à ceux qui, selon les critères que l’on choisit de retenir, en apparaissent ou non comme les précurseurs: Shaftesbury, Addison, Du Bos, Hutcheson, Batteux, etc.? Comment penser les rapports entre la théorie de la peinture – celle des Félibien, Le Brun, de Piles, etc. –, la poétique, la théorie de la musique et la mise en place de la perspective esthétique? Convient-il, comme on l’a fait parfois, de concevoir l’émergence de l’esthétique sur les ruines de la rhétorique? Comment rendre compte de la persistance des réflexions métaphysiques sur la beauté, parallèlement à l’émergence de l’esthétique? Et quelles conceptions des plaisirs faut-il poser afin que cette émergence devienne possible? On remarquera que l’esthétique semble, un peu à la manière dont l’économie politique, dans le même temps, surgit à partir de réflexions morales dont elle procède et s’émancipe à la fois, devoir se détacher des questions de moralité des arts, voire de leur déontologie: il faut sans doute que cesse la subordination au Bien comme au Vrai, et peut-être même au Beau, pour que pointe l’interrogation proprement esthétique. En ce sens, les figures d’Addison et de Du Bos semblent pouvoir exprimer de manière essentielle et charnière ce moment où les poétiques, traditionnellement appliquées sur la fabrique des œuvres d’art, laissent place aux réflexions esthétiques qui se portent vers la réceptivité des spectateurs comme vers leur lieu naturel d’étude. La communication sur les arts, effectuée par de simples amateurs, devient par soi un but approprié, au lieu de tendre vers quelque idéal normatif.

 

Et si le mot d’esthétique n’a pas vraiment précédé la chose, comme on le voit à l’exemple de la pensée de Hume, de Burke, ou de Diderot, est-il vraiment possible de voir à l’œuvre un questionnement unifié derrière la multitude des approches philosophiques et sous la variété des expressions littéraires qui se développent au siècle des Lumières pour rendre compte à nouveaux frais du goût, du génie, du système des arts, des catégories esthétiques, des paradoxes de la fiction, des rapports entre l’art et la morale ou la beauté? Ne peut-on déjà saisir chez plusieurs prédécesseurs du XVIIe siècle, voire plus anciens, des prodromes de la manière esthétique de penser, de sorte que la naissance de l’esthétique serait plutôt une lente émergence dans la durée qu’un événement historiquement assignable ? Ce sont toutes ces questions, et certainement d’autres encore, que nous proposons comme objets de réflexions aux participants à ce colloque. 

 

 

Transmis par Leonore Bazinek

 

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