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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 13:52

Dimanche 8 mars 2009

 

 

L’un des avantages de cet ouvrage est la mise en lumière du paradoxe entre la théorie économique des new conservateurs américains et le résultat de sa mise en œuvre : en témoigne l’échec des Américains en Irak.

 

La tentation de privatiser tous les secteurs publics de l’Etat irakien a engendré une résistance sous forme de sectes religieuses ou tout simplement de bandes organisées à la russe (mafias).

 

 

La stratégie du choc en Irak a abouti à un désastre économique de ce pays. L’auteur donne dans ce chapitre des exemples concrets recueillis sur le terrain.

 

 

 

Lundi 9 mars 2009

 

 

Chapitre 18, Le cercle complet, de la page blanche à la terre brûlée.

 

 

Benyounès Bellagnech

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 15:54

Jeudi 5 mars 2009

 

 

Chapitre 17. Le contrecoup idéologique. Un désastre éminemment capitaliste.

 

 

« Des entrepreneurs du domaine de l’éducation rédigèrent des programmes d’études post-Saddam et firent imprimer des manuels. (A cette fin, Creative Associates, cabinet d’experts-conseils en éducation et en gestion de Washington, DC, reçut des contrats d’une valeur de plus de 100 millions de dollars) »p149. Je dois commenter cet extrait de l’ouvrage.

 

 

Benyounès Bellagnech

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 14:37

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 10:17

CONCLUSION

 

 

Il ne faut pas seulement parler des exclusions de Lapassade, comme le fait Vincent de Gaulejac, mais aussi de sa popularité. Les deux sont aussi grandes l’une que l’autre.

 

Lapassade est un beau cas pour étudier le succès quasiment oratoire de quelqu’un. Qu’est ce qui lui assurait ce succès ?

 

La réponse est claire : l’intensité de son engagement dans la voie qu’il a choisie, qui peut se résumer en quelques points faciles à repérer.

 

Il y a la Faculté de Vincennes à Saint-Denis. Il y vit presque en permanence. Il y couche. Après sa mise à la retraite, qui a été pour lui une vraie catastrophe, il vit dans une maison qu’il a achetée face à la Fac. Il est à la Fac tous les jours. Les étudiants donc le voient sans cesse, sont habitués à le voir. Son franc-parler leur permet d’aborder avec lui n’importe quel sujet. Il y a ses disciples et amis, qui l’adorent littéralement et qui lui pardonnent les rebuffades, qu’il leur fait subir sans cesse. Sans le vouloir explicitement, il instaure une sorte de vie communautaire, dans laquelle sont englobés non seulement des Français mais des Maghrébins, vers lesquels il se sent attiré. De plus il fréquente beaucoup les milieux dirigeants de la Fac, ce qui lui assure une sorte de pouvoir occulte, que redoutent ceux qui s’opposent à lui. Enfin, il s’occupe des jeunes de la ville de Saint-Denis, s’intéresse au Rap, à la Techno, etc. Tout ceci lui confère une surface sociale considérable.

 

Ses intérêts intellectuels ne sont pas pour rien dans sa popularité. Les phénomènes de transe, le chamanisme, l’hypnose deviennent sa préoccupation constante et contribuent à créer autour de lui une aura de mystère, qu’il entretient avec plaisir. Il voyage, se taille une audience en Italie. Ce personnage hors du commun, qui semble rejeter toutes les valeurs ambiantes, ce qui est une illusion, fait converger vers lui toutes les déviances et toutes les révoltes.

 

Au fond, il est exactement le contraire de ce que pourrait nous faire espérer l’analyse institutionnelle, c’est-à-dire quelqu’un de totalement centré sur la vie institutionnelle, son organisation et son fonctionnement. Profondément, il se moque de l’institution, qui a fait ses «choux gras» pendant longtemps et assuré sa réussite universitaire. Quand le Laboratoire de Changement social veut l’interviewer, il souhaite surtout qu’il parle de l’«analyse institutionnelle». La déception est grande, quand il refuse de le faire.

 

Peut-être, derrière cela, y a –t-il quelque chose de comparable à ce qu’a réalisé Pierre Bourdieu, lui aussi d’origine béarnaise et populaire. Il faut se faire reconnaître par l’intelligentzia et quoi de mieux pour y arriver que de lui déclarer la guerre ? L’analyse institutionnelle est une machine de guerre, censée débusquer derrière toute vie institutionnelle des machinations secrètes. Cela mène au Collège de France et à la reconnaissance par ceux qui représentent la « Sociologie » et qui vous proposent un entretien solennel. C’est un bon tour joué à cette société.

 

Mais cela permet aussi d’exister. Bourdieu, qui considérait la culture comme l’arme des riches, a pu écrire des livres entiers sur elle et par exemple sur Pascal, ce qui l’a nourri. Lapassade laisse l’« analyse institutionnelle » à ses disciples les plus appliqués et lui-même s’ébat dans une Fac où il fait ce qu’il veut. Il réalise finalement ce qui était un des buts du mouvement de l’émergence du sujet : vivre librement et selon son inspiration.

 

 

Michel Lobrot

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

 

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 10:04

SUITE ET FIN

 

Que va faire Lapassade de ces découvertes formidables qu’il a faites dans les années 1980, qui ont bouleversé sa vie ? 

 

En apparence, rien.

 

Il s’intègre complètement à la Faculté de Vincennes où il va pouvoir vivre et s’exprimer, grâce à l’extrême tolérance du milieu. Il forme des étudiants, des «jeunes», qui vont constituer un noyau solide autour de lui et qui vont réaliser cette école de l’Analyse Institutionnelle, qui est elle-même une institution très fermée, qui exprime clairement ses buts et ses a priori, comme toute institution. Avec elle, il faudrait faire non pas de «l’analyse institutionnelle» mais du décryptage subjectif, qui montrerait ses attaches avec l’esprit des mandarins universitaires et avec les profits qu’il apporte.

 

Il n’est pas possible que ses découvertes vécues n’aient aucune incidence sur sa vie. Elles réagissent surtout sur sa pensée, mais avec un très grand retard, car il est difficile de tirer les conclusions de ce qu’on a vécu quand on est pris dans des cadres intellectuels rigides. Il le fait pourtant. Dans les années 90, il se passionne pour l’« ethnométhodologie » de Garfinkel, qui l’ouvre à de nouvelles perspectives. Le concept d’«indexicalité», qui indique l’influence que peut avoir sur l’insertion sociale de quelqu’un son vécu personnel, l’intéresse.

 

Mais il continue quand même à parler indéfiniment de «dispositif», d’instituant et d’institué, de contexte, etc., comme si cette institution tombée du ciel, cet «institué» qui conditionne d’après lui, toutes nos démarches n’était rien d’autre qu’un météorite dont on ne sait que faire et qu’on veut à tout prix contrôler. Cette pratique marche dans la Fac mais plus du tout avec les jeunes marginaux qui s’adonnent au RAP ou à la Techno. L’intérêt qu’il leur porte prouve son évolution.

 

Une rupture s’introduit, quand Lapassade se met à réfléchir sur la différence entre microsociologie et macrosociologie. Il s’aperçoit que le mouvement qu’il représente ne s’est occupé jusqu’ici que de «micro». Tout change quand on se tourne vers le « macro ». Enfin, on peut se demander ce qu’est cette fameuse institution, qui plane comme un aigle géant sur les pauvres humains et si par hasard les humains en question n’étaient pas, eux aussi, responsables de l’aigle, ne contribuaient pas à le fabriquer et à le nourrir, dans un mouvement qui peut sembler personnel, subjectif, sans intérêt mais qui est pourtant créateur.

 

Le tournant se situe, à mon avis, en 1997, quand Lapassade est amené à s’exprimer dans le numéro de Septembre 1997 de la Revue vincennoise Pratiques de formation. C’est une revue, que je lis, mais où je n’écris pas. J’y vois que Lapassade avoue un changement considérable.

 

Tout d’abord, il fait allusion à une conversation qu’il avait eue en 1986 avec Claude Faucheux, où celui-ci reparlait du T-Group. Lapassade ajoute : « L’AI propose en plus de réinsérer dans la situation à chaud, cette découverte d’une occultation des rôles, de ceux, par exemple, qui ont organisé le séminaire, qui font payer les gens pour y assister, qui y trouvent aussi une source de pouvoir, de bénéfices divers et à définir, ce qui finalement posait un problème politique que les ethnométhodologues ne posaient pas ». Toujours la même chose que trente ans avant. Lapassade ne se demande toujours pas comment les gens de l’AI « réinsèrent » leur découverte, réinsertion qui ne peut se faire que d’une manière autoritaire. Dans les groupes, comme ceux de la NDI (Non-Directivité Intervenante), que j’anime, les gens se sentent vraiment libres puisqu’on se centre explicitement sur leurs désirs. Ils peuvent, s’ils le veulent, poser le problème de l’institution, en même temps que tous les problèmes les concernant.

 

Puis, dans l’article, il fait allusion à Castoriadis, qui a lui aussi une position institutionnelle, puisqu’il fait allusion à l’institution « déjà donnée » de la société qui rend possible la communication. A cela, Louis Quéré répond et Lapassade le cite : «  Castoriadis, dit Quéré, met à l’origine de l’institution, un imaginaire qui sort on ne sait d’où et qui émerge à la manière d’une création artistique qui n’a d’autre principe qu’elle-même, un magma originaire qui produirait finalement un ensemble de formes institutionnelles posées comme le cadre incontestable des pratiques quotidiennes, les déterminant nécessairement ».

 

Lapassade est impressionné par cette réponse et avoue que la position de Louis Quéré lui permet «d’être plus précis». « Il existe donc, on le voit, deux façons de définir l’instituant et l’institué : celle qui voit dans l’institution englobant des interactions, comme le fait Castoriadis et comme je le faisais moi-même au début des années 60, comme j’ai toujours tendance à le faire quand je reviens à la pratique ! – et celle qui met les interactions à l’origine de l’institution comme le fait Louis Quéré à partir de Garfinkel ».

 

Il est clair que Lapassade commence à douter de l’Analyse institutionnelle, l’AI.

 

Il n’est donc pas étonnant qu’en 2007, quand le laboratoire de Changement social l’interroge sur son parcours, comme sur celui de certains qu’il considère comme représentatifs (Itinéraires de Sociologues, n° 11), Lapassade est évasif quand on lui parle de ce que les autres considèrent comme sa découverte fondamentale. «  Je suis très ambivalent, dit-il, par rapport à l’analyse institutionnelle ». Vincent de Gaulejac, qui est étonné par sa « discrétion sur l’analyse institutionnelle » s’étonne aussi sur son incompréhension « du phénomène répétitif de l’exclusion », à quoi Lapassade répond que « ce serait risqué et ridicule de faire une auto-analyse improvisée ». Il faudrait plutôt dire : de faire une auto-analyse sur ses positions de sociologue, car il a beaucoup parlé de sa sexualité, mais il n’est pas encore capable de parler de ce qui assure son succès.

 

Michel Lobrot

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 09:47

LA NOUVELLE VOIE

 

 

Lapassade, est maintenant engagé dans une nouvelle voie, qu’il a découverte en faisant un travail sur lui-même, du type « implication active », dont il nous a parlé dans Heureux tropiques

 

Le mouvement, si bien commencé, ne va pas s’arrêter. En 1977, l’éditeur belge Duculot lui propose d’écrire un livre de souvenirs d’enfance, que Lapassade accepte de faire. Il entend, comme il le dira dans ce livre, relever un défi, car il n’a pas envie de se replonger dans cette famille, qui représente pour lui un passé horrible, et il se sent par ailleurs obligé de retourner là-bas, à Arbus, dans ce hameau de son enfance, s’il veut faire correctement le travail.

 

L’idée de cette œuvre est pour lui un vrai supplice. Il n’arrêtera pas, avant d’aller là-bas, dans la région de sa famille, et au moment où il y est, de traîner, renoncer, se culpabiliser de faire, de ne pas faire ce livre infernal. Cela lui pose de tels problèmes qu’il renonce pratiquement à réaliser l’ouvrage et décide d’écrire seulement le journal de quelqu’un qui cherche à effectuer une autobiographie : le journal d’un autobiographe. Idée géniale, qu’il réalise, et qui lui permet, par-dessus le marché, de faire quand même, finalement, dans la foulée, cette autobiographie impossible. Ce sera le « troisième cahier » de l’œuvre.

 

 

Cet ouvrage, que je considère, pour ma part, comme sa meilleure oeuvre, ce qui n’est pas l’avis de tout le monde, se présente quasiment comme une symphonie, avec trois parties : 1- le Maroc 2- le Béarn 3 - l’Allemagne. Cette seule indication nous fait pressentir que le thème de l’errance va être central dans ce livre. Celui-ci, en effet, est constitué de thèmes, qui ne se succèdent pas selon un plan logique mais qui s’entrelacent, se juxtaposent, se chevauchent, comme dans une symphonie.

 

J’aperçois cinq thèmes principaux qui interfèrent dans ce livre, à savoir : 1- l’errance, 2 -l’écriture 3- le vide amoureux 4 –la répression familiale 5 - la désespérance. 

 

Je passe très vite sur l’errance, qui pour lui est essentiellement positive et qui découle du fait qu’un jour, il a été obligé de quitter son milieu d’origine pour ne pas connaitre le destin misérable que son père et son milieu lui réservaient. Cela l’a amené à aller à Paris, où il habite et qui est le lieu où il a une vie sociale, mais où il lui est difficile d’écrire. Heureusement, il a d’autres lieux à sa disposition, surtout le Maroc, l’Italie, l’Amérique latine. C’est là qu’il est créatif et qu’il a la possibilité d’écrire. C’est là aussi qu’il fait des observations nombreuses sur les mœurs et les conditions sociales. Là aussi qu’il peut exercer en toute impunité ses penchants sexuels.

 

J’ai déjà parlé de l’écriture, qui est son recours essentiel. « J’ai commencé à écrire, dit-il, pour exister ». Cette activité est pour lui tellement caractérisée en terme de liberté qu’il a du mal à l’effectuer sous la contrainte ou par commande, comme c’est le cas maintenant. Ce qui limite cependant ses possibilités dans ce domaine, c’est un certain nombre de tendances que je regroupe dans le thème Cinq, qui sont liés à la paresse, le laisser-aller, le découragement, l’anxiété. Souvent, ces inclinations paralysent son écriture.

 

Le vide amoureux est son problème central, sur lequel il revient souvent. Un texte de lui nous éclaire :

 

« J’ai souvent souffert de ne pas savoir comment passer la nuit de Noël jusqu’au jour où j’ai commencé à renoncer à l’amour et, en même temps, à la vraie vie.

J’ai décidé un jour de ne plus lutter pour le bonheur.

Et je me suis installé dans l’attente de la mort.

Tous ces aveux deviennent délicats, c’est un sujet difficile et dangereux.

Angoisse toujours, peur de mourir, peur de la nuit qui va maintenant commencer. »

 

Effectivement, il vit dans une solitude énorme, malgré les amis qu’il a partout. Dans le premier cahier, où il parle du présent, nulle allusion à des liaisons fortes, aux amis de la Fac, à des liens passionnels. Il reconnaît lui-même que ce qu’il demande par-dessus tout c’est qu’on n’aliène pas sa liberté. Traîner seul dans les rues la nuit et séjourner dans des cafés populaires est son idéal.

 

Derrière cela, il y a évidemment quelque chose qui s’est passé dans sa vie, qui l’a détourné de l’amour. Il sait ce que c’est, et il le dit. C’est l’intervention de son père lui interdisant ses premières relations féminines « Mon bonheur (avec Maria) n’a pas duré longtemps. Mon père est vite intervenu : il a déchiré un jour la photo de Maria que j’avais mise à mon chevet. Et il m’a interdit de la revoir (……) Ce jour-là, mon père a détruit mon élan vers une vie sexuelle libre, intense, épanouie. Il m’a rejeté, peut-être dans l’intention de m’éviter un échec à mon concours, vers une autre vie, que j’ai toujours considérée comme une vie de souffrance, de névrose et d’échec » et encore « Je me suis réfugié dans l’étude après mes échecs amoureux : l’échec avec Maria, à peu près dans le même temps avec Marie-Thérèse et avec d’autres jeunes filles. J’étais ainsi poussé, presque malgré moi, à chercher un exutoire du côté des garçons ».

 

Considérer que l’interdiction de voir Maria a été la cause essentielle de ses orientations futures serait une grave erreur. En fait, d’autres textes nous apprennent qu’il était passionnément désireux de réussir scolairement, pour échapper à son milieu. Il comprenait donc l’intervention de son père. Celui-ci ne faisait que lui rappeler ses aspirations sociales, alors qu’il était lui-même dans une situation catastrophique dans son entreprise de scierie.

 

Cette remarque rejoint d’autres considérations faites précédemment sur les phénomènes d’influence. Celle-ci s’exerce au maximum si les goûts du sujet influencé rejoignaient précédemment ceux du sujet qui influence. Il n’y a rien là-dedans de mécanique.

 

Le cinquième thème résulte directement des premiers. Derrière la façade de dureté, de dynamisme et de volonté qui caractérisait Lapassade, il y avait une réalité assez tragique, qui nous est révélée par ce texte, faite de désespoir, de faiblesse, de découragement, de grande angoisse, et surtout de peur panique de la mort, qu’il évoque parfois. Il est bien qu’il ait pu exprimer tout cela, grâce à ces méthodes de centration sur soi, que, par ailleurs, il rejetait.

 

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Michel Lobrot

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 10:26

RETOUR SUR LE PASSE

 

 

Dans les années 1975, Lapassade a complètement intégré les processus de la «pratique de soi».

 

Il se trouve justement au Maroc, où il fait de plus en plus de séjours. Il réfléchit sur les faits qui se sont produits dix ans avant, quand il était en Tunisie où il avait découvert la transe. Il a même l’intention d’écrire un livre là-dessus.

 

Justement comme par hasard – mais est-ce un hasard ? – la police marocaine s’intéresse aussi à lui et précisément s’interroge sur ses voyages incessants au Maghreb. Elle le convoque, le questionne. Sur ces interrogatoires et les faits qu’ils évoquent, et sur la signification de ces faits, il écrira sous peu un livre, intitulé Joyeux tropiques (1978).

 

Le livre commence par cette découverte qu’il a faite en Tunisie il y a dix ans. Il n’était pas encore question de transe, mais plutôt de danse et musique africaines, plus exactement de « stambali ». Qu’est ce qui lui a plu là dedans ? La réponse est claire : c’est le fait que cette musique et cette danse appartiennent aux rejetés, rebuts, marginaux de la société. Ces gens le touchent au plus profond de lui-même.

 

D’une manière générale, il est du côté des exclus. Mais cela ne suffit pas. Il y a bien des exclus qui ne dansent pas, par exemple dans les bas quartiers européens où on serait plutôt résigné et aigri. Le fait de danser indique que nous sommes dans des régions rurales du Tiers-monde, qui ne sont pas sans rapport avec le pays de son enfance, le Béarn. On danse dans les villages et lui-même joue de l’accordéon et fait danser les gens.

 

Son intérêt pour la Macumba au Brésil, qui ne tarde pas à intervenir, est relié directement à ces significations-là précisément. « J’ai exprimé, dit-il, cela dans le Manifeste tropicaliste, où je prends le parti de revaloriser la macumba, de l’exalter, de la présenter comme la fête du sexe et de la liberté (…) La macumba devient, dans ce manifeste, la messe noire des dominés, des exclus, des femmes, des homosexuels». Les mots sont lâchés : « sexe et liberté ». Le sexe, spécialement homosexuel, est l’objet-fétiche, le centre d’intérêt pour lui.

 

Se sentant autorisé à parler du sexe, il se lance dans Les joyeux tropiques, dans une véritable débauche verbale de remarques, considérations, anecdotes sur la sexualité, sous ses aspects les plus crus, les plus réalistes. Cela est présenté comme un dialogue entre G. et M. En fait, il ne peut plus s’arrêter d’en parler. C’est un véritable festival, qui a été rendu possible par la «pratique de soi».

 

Derrière tout cela, au bout, il y a la transe, phénomène spécifique, étrange, inquiétant, qui naturellement le questionne. « Pendant dix ans, dit-il, j’ai cherché le sens de la transe ».Il ignore encore, à ce moment-là, que ses recherches les plus pointues, jusqu’à sa mort pratiquement, porteront sur la transe, l’hypnose, les «états modifiés de conscience», etc. Il publiera, en 1976, un Essai sur la transe, en 1982 Gens de l’ombre, en 1987 Les états modifiés de conscience, en 1998, La découverte de la dissociation.

 

Une remarque de lui constitue peut-être une piste pour répondre à la question qu’il se pose. Parlant de la transe en Occident, il dit : « on l’assimile à un comportement démoniaque, on l’explique par une possession diabolique. Pour cela, il faut que la société soit dominée par un système dans lequel Satan occupe une place centrale. Dans les religions africaines, au contraire, comme dans les religions d’Athènes et de Rome, la transe est essentiellement d’inspiration divine – le possédé est le cheval des dieux ». Cela nous entraîne dans la voie de la théâtralité, qui est la formule à laquelle Lapassade se rallie. L’individu en transe peut enfin se livrer à l’exhibitionnisme.

 

Mais cela n’explique pas la perte de conscience, la perte de mémoire, typiques des « états seconds ». Pour aller jusque là dans l’explication, il faut peut-être, comme je l’ai fait dans le livre collectif (écrit avec Lapassade et Boumard) sur le mythe de l’identité (1998), aller jusqu’à supposer que l’organisme, à un certain moment, prolonge et étend les états que le psychisme a installés en lui-même antérieurement, autrement dit procède à une dissociation des facultés. Le psychisme ne veut plus penser et analyser, préfère supprimer la réflexion critique. L’organisme, alors, obéit à ce mot d’ordre du psychisme, en abolissant purement et simplement les opérations intellectuelles et mnésiques. Je compare cela à l’hystérie, où l’organisme crée des paralysies et anesthésies chez celui qui immobilise son corps, se rigidifie, en proie à la dépression.

 

Une telle explication tient compte, ce que Lapassade ne fait pas, du lien établi par les chercheurs du 19ème siècle avec la suggestion et la suggestibilité. Dans son livre de 1900 sur La suggestibilité, Alfred Binet montre que, chez les enfants, la forte suggestibilité s’accompagne d’une perte des facultés réflexives et d’un développement important du ludique. Elle permet donc une réorganisation des conduites, une nouvelle orientation.

 

On en arriverait à cette idée que la transe est une véritable libération du corps ou, du moins, des activités liées au corps. Le sexe naturellement en fait partie.

Il s’interroge sur lui-même, revient sur son passé.

 

 

Michel Lobrot

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 09:46

UNE ŒUVRE CHOC

 

 

Si on se tourne vers les œuvres de Lapassade de nature autobiographique - Le bordel andalou, Joyeux tropiques et L’autobiographe - on est plongé dans l’étonnement.

 

On tombe brusquement sur des œuvres dans lesquelles l’auteur, contrairement à ce qu’on attendrait, se centre complètement sur lui-même, nous livre le plus intime de sa personne, quitte même à nous choquer, comme s’il voulait aller jusqu’à la provocation.

 

En réalité, il ne cherche pas la provocation, car dans la dernière oeuvre de cette série, l’Autobiographe, il nous donne plutôt de lui une image attristante. Ce qui le meut est la sincérité, l’ouverture, la « parrhêsia ».

 

Ce qu’il refuse aux autres, il se l’accorde à lui-même, ce qui n’est pas sans poser de vrais problèmes.

 

Ce qu’il a découvert, c’est l’écriture. Il nous le révèle dès l’ouverture du Bordel andalou (1972), alors qu’il écrit depuis longtemps. « Lorsque, dit-il, dès la première phrase, j’ai essayé de me libérer par l’écriture, j’ai cherché à me laisser habiter par les mots (….) Je libérais une parole que j’avais jusque là réprimée… ». Et à la fin du livre : « Et, soudain, j’étais dans la rue, les mots sont venus (….) Il est ainsi des moments où ça vient. Et, tout à coup, je n’ai plus peur de ce que j’écris». L’expérience de l’écriture, comme de toute activité, doit être dissociée de l’habitude d’écrire.

 

On peut parler, à partir de ce moment, d’une débauche d’écriture, dont Le bordel andalou est la première manifestation, une manifestation spectaculaire, il faut le dire, par laquelle on peut se laisser prendre ou à laquelle on peut essayer de résister. Car l’auteur, à travers une fiction presque policière, nous plonge dans un bain de sexe et de merde. Ce sexe, c’est l’homosexualité, mais pas seulement ; c’est tout ce qu’on peut faire dans un bordel et un hammam où tout est permis. Du sexe, de la merde, il en rajoute, il patauge dedans, avec un plaisir d’enfant, n’hésitant pas, au passage, à y plonger aussi sa psychanalyste, ses supérieurs de la Fac, Michel Foucault et bien d’autres. Il a réussi enfin à dire son homosexualité, possibilité qu’il a découverte dans une intervention au Brésil, quand il n’autorisait rien d’autre que l’«analyse institutionnelle» à ses collaborateurs et il nage maintenant dans l’exultation.».

 

Il peut enfin parler de lui-même et sur lui-même, se laisser aller à la «pratique de soi.

 

Peut-être qu’il nous livre la raison de son obsession institutionnelle et de sa rigidité, quand il écrit : « Pour être libre désormais, il me suffisait d’apprendre à aimer cette violence qui vous est faite par les hommes et que vous pouvez leur retourner à chaque instant ». Car, de la violence, il y en a beaucoup, d’abord et surtout dans la mise en scène, dans ce souterrain à étages qui sépare les Arabes des Européens où toutes les pratiques sado-masochistes sont permises et où on étouffe. Labalue, c’est-à-dire lui-même, est dénoncé par Scorp à l’administration à cause de son « inactivité secrète ». Il est interné à Cour Chermerde. Finalement, il subit un procès de la part du Merding Theatre, qui le ramène à la réalité, car ce procès, il l’a subi et c’est une histoire affreuse.

 

Le Living Théâtre, qu’il rencontre au Brésil en 1970 après un séjour en Argentine, avait tout pour le séduire : liberté, « contre-culture », expression, communauté. En fait, il s’y comporte comme il se comportait toujours, comme je l’ai connu pendant 50 ans, selon un schéma qu’il résumait en disant ; « je fous la merde ». Le malheur est que ces gens ne se laissent pas faire, qu’ils sentent que le travail avec lui est impossible et qu’ils font ce que d’autres ont fait mille fois avec lui : s’en séparer. Leurs propos au moment où ils expriment leur impossibilité de continuer, que Lapassade rapporte avec une sincérité désarmante, n’ont rien d’un procès. Ils s’expriment sincèrement. Arnaldo lui dit : « Tu t’es comporté avec nous comme Staline. Tu es plus stalinien que nous, tu es un nazi avec nous parce que tu as utilisé tes paroles contre nous jusqu’au moment où nous avons pu connaître ta méthode». Lui répond, d’une manière bouleversante : « je n’ai pas envie de vous quitter», et il reste, malgré l’exclusion. Celle-ci, malgré son indifférence apparente, l’affecte profondément et il l’exprime. Le bordel andalou est en définitive plutôt une prison.

 

Michel Lobrot

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 15:39

L’ESPRIT DE LA PSYCHO-SOCIOLOGIE

 

 

1-Quand Kurt Lewin et Carl Rogers, au moment de la dernière guerre, définissent la «dynamique de groupe» ou ce qu’on pourrait mieux appeler, avec Foucault, la «pratique de soi», ils inventent quelque chose de nouveau et, on peut dire, révolutionnaire. Ils font l’hypothèse : 1 - que des gens peuvent évoluer en agissant et s’exprimant eux-mêmes, à partir de leurs propres initiatives, 2 –que ces gens peuvent appartenir à n’importe quel milieu social et ethnique, se retrouver et évoluer ensemble, car ils ne font en cela que mettre en jeu des capacités appartenant à tous les humains. Dans les séminaires de Béthel, aux Etats-Unis et ensuite partout dans le monde, ce sont ces deux principes qui président aux nouveaux groupes d’évolution.

 

Si l’on admet ces principes, cela exclut qu’on oblige ces gens à se centrer obligatoirement sur une tâche particulière, par exemple d’analyser leur institution et cela exclut surtout qu’on les ramène sans cesse à leurs conditions professionnelles, puisqu’ils sont censés pouvoir y échapper, s’ils le veulent.

 

Une conséquence évidente de ces principes est qu’on ne peut jeter l’anathème sur personne, exclure qui que ce soit de ce type d’activité, même si on suspecte quelqu’un d’être un tyran ou un exploiteur. Ce type d’activité est même la seule chance réelle que peuvent avoir des gens en situation de pouvoir de changer, d’évoluer. Leur couper la tête ne résout pas le problème, comme l’histoire l’a démontré. Il faut pourtant faire quelque chose pour eux ou contre eux, de toute évidence. 

 

Lapassade, en rejetant le recteur Robais, de l’Université de Montréal, de ses interventions, ne fait en fait rien d’autre que ce que fait habituellement le recteur Robais. Il renforce en réalité le pouvoir de celui-ci, car non seulement il le durcit contre lui, mais il lui donne des arguments en faveur d’un certain type d’attitude, la sienne.

 

2 - Si maintenant on regarde les idées sociales qui sous-tendent les conceptions et les pratiques de Lapassade, on trouve, très clairement exprimée, la théorie classique de l’enveloppement, qui est au fond des conceptions de Durkheim. Cette théorie repose au départ sur un concept formaliste, celui du tout et des parties. Le tout, dit-on, « enveloppe » les parties ; celles-ci sont subordonnées au tout qui les commande et les détermine. L’individu, étant une partie du tout social, n’a pas d’autonomie. Il est sujet du tout d’une manière absolue.

 

Cette vision, purement logique, omet seulement un point essentiel, à savoir que la «partie», l’individu, est ce qui donne naissance au tout. Celui-ci n’existe pas par lui-même. L’institution lapassadienne n’existe pas en dehors de ses membres qui, à chaque instant, la soutiennent dans l’existence. Même les dirigeants, qui semblent représenter le tout, en fait dépendent des membres, comme l’avait bien vu La Boëtie dans son Discours sur la servitude volontaire.

 

Dans cette vision nouvelle de la vie sociale, il est clair que chaque individu, dans une totalité sociale donnée, subit l’influence non seulement des autres individus de la même totalité mais de tous les individus qu’il est susceptible de rencontrer dans le champ social. Il ne dépend donc pas seulement et d’abord de son institution de référence mais de tout courant social et culturel avec lequel il peut rentrer en contact, dans son enfance et dans son âge adulte. La société est, comme la mer, parcourue de quantités de courants qui se croisent et se chevauchent, qui déterminent, font et défont, les institutions particulières. 

 

Il est donc possible, contrairement à ce que croit Lapassade, qu’un individu présente des caractères opposées à ceux de son institution, qu’un organisateur de groupe ne soit pas le pur reflet de son entreprise ou de son association.

 

L’histoire fourmille d’exemples d’hommes qui sont plutôt le contraire de leur institution d’origine que son image. Aux 17-18èmes siècles, Montesquieu, Marivaux, Voltaire, Rousseau, Diderot naissent à la fin du règne de Louis XIV (mort en 1715), qui réalisait un paroxysme dans le conservatisme et la bigoterie. Au 19ème siècle, les grands écrivains russes, Pouchkine, Gogol, Dostoïevski, Tolstoï naissent et se développent sous les règnes de Paul Ier, Nicolas Ier, Alexandre II, qui sont complètement intégrés dans le courant réactionnaire de résistance aux idées nouvelles. Les premiers penseurs révolutionnaires du courant socialiste, Marx, Lassalle, Engels, Feuerbach naissent et se développent sous les règnes de Frédéric-Guillaume III et IV, qui ne font que continuer l’œuvre du grand Frédéric et qui annoncent Bismarck.

 

On n’en finirait pas d’énumérer les cas de ce genre, de discordance entre le milieu d’origine ou d’appartenance et le profil de la personne. Il nous faut, de toute urgence, des théories qui tiennent compte de cela et qui ne répètent pas à satiété les vieilles rengaines sur l’«empreinte du milieu», héritées de Taine et de Durkheim.

 

Michel Lobrot

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 10:49

REPONDRE AUX DEMANDES

 

 

S’il y a une chose qui saute aux yeux quand on lit les récits de Lapassade sur ces deux interventions, c’est qu’il ne cherche aucunement à répondre aux demandes.  Celles-ci, au Canada, viennent du recteur. « Je veux faire, dit Lapassade dans L’arpenteur, de la socianalyse. C’est ma demande à moi, c’est mon projet et pas celui du recteur Dorais, ni celui des étudiants, des professeurs ou des syndicats ». On ne peut pas être plus clair.

 

Déjà, dans les années 1962-63, J’avais assisté à une intervention de Lapassade au GTE (Groupe de Techniques Educatives) auquel j’appartenais. Ce groupe était animé par Fernand Oury. Lapassade, dans son intervention, s’était engagé dans un procès de Fernand Oury face à ses coéquipiers, qui m’avait choqué. Oury était devenu un adversaire irréconciliable de Lapassade.

 

En 1970, la demande de l’Université de Montréal est qu’on teste cette grande réforme faite il y a quelques années au Québec, qui permet aux étudiants de formuler leurs demandes propres dans un collège indépendant, à travers une négociation avec un corps professoral séparé et centré surtout sur la recherche. Cela n’intéresse pas Lapassade qui pense que toute réforme est sans signification dans une société aliénée. Il veut faire surgir la « vérité de l’institution », en convoquant de grands collectifs où seront dévoilées toutes les manipulations et les tractations cachées. Après le rejet de ses propositions il tente de continuer l’analyse dans la salle 504 et le « bilan 70 ». Il est de plus en plus isolé, rejeté.

 

Au Brésil, deux années après, les choses ont évolué. Les méthodes nouvelles de groupe et de communication sont mieux connues et même il existe un courant autogestionnaire au niveau des séminaires et de la formation. Ce sont des jeunes qui croient à ces méthodes qui invitent Lapassade. Son attitude est la même : un très grand mépris pour ce qu’il estime être du réformisme moderniste. «  L’analyse institutionnelle, dit-il, (….) est née d’une critique de la dynamique de groupe. Nous avions découvert que les expériences de groupes de formation se développaient dans l’oubli de leur contexte institutionnel. Ce contexte, c’était au début, l’institution du séminaire de formation, les conditions financières de la participation, l’analyse de l’organisation qui instituait les stages et garantissait le pouvoir des « moniteurs ».

 

Il se passe cependant des choses insolites et contraires aux théories. C’est à travers des méthodes classiques de psychodrame que Lapassade va pour la première fois, au Brésil, oser parler de son homosexualité, ce qui va être pour lui une révélation.

 

Tout serait plus clair si Lapassade prétendait être un révolté réagissant contre un pouvoir qui l’opprime et l’exploite et voulant faire sa place au soleil. Il agirait alors pour lui même, en son nom, ce qui serait tout à fait légitime et compréhensible. Les révoltes historiques procèdent de cette optique : on prend les armes contre un dominant qui vous tyrannise.

 

Mais il n’en est pas ainsi. Lapassade s’inscrit clairement dans le courant psycho-sociologique, qui se met au service d’autrui pour le faire évoluer. Il se situe qu’il le veuille ou non, dans une tradition dont il reprend d’ailleurs le langage et les rites.

 

Non seulement, il ne fait pas évoluer les institutions mais il est rejeté, banni, maltraité, même par ceux qui croyaient en lui au départ. Il est obligé de se réfugier dans une longue errance où il est en proie à une angoisse insupportable. Comment comprendre cet échec cuisant, avec des méthodes et des principes qui peuvent apparaître à certains comme valables ? 

 

Il y a, à mon sens, deux explications à cela. La première est la rupture de Lapassade avec l’esprit et les principes du courant psycho-sociologique, issu de Lewin, Moreno et Rogers, malgré des apparences contraires. La seconde est l’adhésion à une vision de la société douteuse, non seulement appuyée sur Durkheim, mais sur toute la tradition fonctionnaliste en sociologie. Je vais essayer de développer ces deux aspects.  

 

Michel Lobrot

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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