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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 15:31

Lundi 22 novembre 1993

 

1947, Logique formelle, logique dialectique. J'ai la réédition 1969, Anthropos.

 

Chapitre IV - Logique concrète (dialectique)

 

(147)   "Si l'on s'en tient à la forme, et si l'on définit par elle la raison (confondant ainsi l'entendement avec la raison), le réel se trouve rejeté dans l'irrationnel".

 

(148)   Cite Hegel, Logique: "Nous donnons le nom de dialectique au mouvement plus élevé de la raison dans lequel ces apparences séparées passent l'une en l'autre (...) et se dépassent" (I- 108).

 

Très proche de la transduction. Dans la préface de 1969, H.L évoque le projet d'une Théorie générale des formes. Mon rêve secret aussi!

 

Il faudrait retrouver le critique que Simondon et Ravatin adressent à la dialectique, sans la rejeter entièrement. Simondon entr'autres lui reproche d'isoler et de figer les divers moments conçus comme successifs (?). (J'ose soupçonner Simondon, et bien d'autres, d'une connaissance très légère de la Grande Logique —rajout frappe)

 

(164) Toujours Lefebvre: "Notre étude du mouvement abstrait de la pensée a rejoint l'étude du mouvement de la pensée dans son histoire, — et rejoint à travers elle les résultats acquis des sciences de la nature". Proclamation solennelle, en italiques. Je corrigerai : "la pensée dans son histoire", peu clair, et "acquis", car la science vaut par son dynamisme plus que par ses acquis.

 

Un peu plus loin, H.L parle d'une "théorie de ces lois universelles du mouvement dans la pensée et dans le réel" (165).

 

"Nous en arrivons donc à démentir expressément le principe d'identité, puisqu'en fait nous posons comme une sorte de critère logique du réel la contradiction interne et puisque nous en tirons une règle méthodologique. Pour déterminer le concret, le plus ou moins concret, découvrez les contradictions" (171).

 

(172)   Les contradictions passent l'une en l'autre "comme le germe qui est produit par l'être vivant, qui est lui, et cependant n'est déjà plus lui et veut être pour son compte, et pousse vers sa "fin" l'être qui l'a produit ou comme l'idéal qui est autre chose que le réel, qui lutte contre lui et qui cependant n'est rien s'il ne plonge dans le devenir réel des racines profondes et s'il ne se réalise pas, cessant ainsi d'être un idéal".

 

Le troisième moment est l'historicité, le devenir, le mouvement (je dirai: l'organisation dans le devenir, le devenir de l'organisation, c'est-à-dire... la transduction! rajout frappe).

 

(197): "cette transition d'autre chose en lui (l'être, ndRL): le germe à partir duquel il se développe (...). Le germe n'est pas l'essence (...). Le mouvement de la connaissance dans la mesure même où elle pénètre le devenir de cet être à partir de ses manifestations ne reste pas extérieur à ce mouvement objectif de l'être par lequel il se forme et peut le reproduire bien qu'elle y pénètre du dehors. Elle l'atteint dans la mesure même où elle est active, vivante — mouvement de pensée, pensée en mouvement et pensée du mouvement".

 

L'essence, c'est la réalité concrète, au-delà de l'apparence (108-109).

 

Le dépassement : l'enfant se continue dans l'homme, non pas tel qu'il fut, non pas "en tant qu'enfant" (213).

 

(214) "l'enfant est bien un moment de l'adulte, au sens complexe du mot, qui signifie à la fois: élément actuel, phase ou étape du devenir, condition dépassée".

 

Il y a donc actualisation, déphasage, potentialisation.

 

La "condition dépassée" est la négation de la négation, ce qui dans la transduction est la partie du jaune qui s'annule en devenant vert.

 

En refeuilletant la préface à la deuxième édition (1969), page XXIII, EUREKA!

 

"A côté de la déduction et de l'induction, la méthodologie approfondie dialectiquement devait présenter des opérations nouvelles, telles que la trans­duction, opération de la pensée sur/vers un objet virtuel pour le construire et le réaliser. Ce serait une logique de l'objet possible et/ou impossible."

 

Donc : la relation entre actualisation et potentialisation est la transduction. On n'est pas très loin de Simondon (et de Lupasco); en fait, tout est déjà dans Henri Lefebvre, ce qui pour moi boucle la boucle ouverte il y a plus de trente ans, été 1962, rencontre avec H. (rajout à la frappe, 6-12-93).

 

Le passage d'H.L est dans une séquence intitulée "Sur l'histoire récente de la logique" et après qu'il ait rappelé dès le début de la préface son projet de Traité du matérialisme dialectique en 8 volumes (cf. le grand projet parallèle sur Critique de la vie quotidienne).

 

(XXVI) "une théorie générale des formes à partir du Livre I du Capital" (Cf. Jean-Pierre Faye).

 

(XXXIX): "Aujourd'hui, l'analyse dialectique prend entre autres formes celle de l'analyse institutionnelle, qui saisit du dedans et du dehors l'implication des idéologies et des institutions. Ce qui ne va pas sans une critique en acte: l'analyse implique un analyseur, une diagnose et un diagnostic."

 

Mis en ligne par Benyounès et Bernadette Bellagnech

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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