Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
En direct du Violas, jeudi 11 janvier 2001, 18 h 30
Présents à la cérémonie d’hommage à René Lourau, organisé par J.F. Marchat au restaurant Violas le 11 janvier 2001 : Remi Hess, Ourega K., Exode Daplex, Mostafa Bellagnech, Bernard Jabin, Régine Angel, Bernard Lathuillère, Anne-Laure Eme, Tani Dupeyron, Petit Roland, Christine Delory-Momberger, Jean-François Marchat, Alain Grassaud, Dominique Samson.
On a décidé de lire un passage de René que nous aimons particulièrement:
B. Jabin commence par la préface de R. Lourau au 4° livre de Raymond Fonvieille. Je lis le passage de la préface de René à Pyrénées sur la méthode régressive progressive. Jean-François Marchat parle d’Intervention institutionnelle. Il lit les pages 215-216. Ourega souligne qu’en occitan, le nom de R. Lourau signifie «tambour de ville». Exode explique qu’il est étudiant en sciences de l’éducation. Il raconte l’histoire où il était à Rambouillet. Il avait envie de pisser. Il demande à Lourau:
-Puis-je aller aux toilettes?
-Pour faire pipi ou caca?, demande Lourau. Si c’est pour faire pipi tu vas dans le jardin. Si c’est pour faire caca tu rentres dans la maison.
J’avais envie de faire pipi, je vais dans le jardin. Je pisse dans les orties et là René commente :
-Tu sais Exode, l’endroit où tu as pissé, un enfant est sorti de là.
Infirmier psychiatrique (dans le 13e, rue Watt), Bernard Lathuillière rappelle le lien entre René Lourau et Janusz Korzcak: « Nous étions confrontés au fait qu’il n’y ait aucun rapport entre notre association et la recherche universitaire. Janis Merkédes et Ahmed Lamihi sont venus me voir. À partir de cette occasion, j’ai fait une démarche universitaire. Petite association qui se cherchait et l’université. Comment René Lourau a-t-il trouvé sa place par rapport au mouvement, à l’association Korzcaz? Difficilement et chaleureusement. Au niveau de son implication, publication de textes réguliers mais pesés. Implication institutionnelle forte. Il a accepté la présidence en 1996. À une époque où l’on se refondait. Lourau aimait cette citation de Korzcak: «Le plus important, me semble-t-il, pour un pédagogue, est d’apprécier les faits sans illusion et d’être capable dans tous les cas de tout excuser sans réticences. Tout comprendre, tout excuser»… (proposé par B. Jabin).
«Le poète est un être qui connaît aussi bien l’enchantement que les plus grandes souffrances; il s’emporte et se passionne facilement, ressent très fortement les émotions et les malheurs d’autrui. Les enfants sont comme lui. Le philosophe est un être qui aime réfléchir et qui veut absolument connaître la vérité sur toutes choses. Et là encore, les enfants sont comme lui. Il est difficile aux enfants de dire ce qu’ils ressentent et ce qu’ils pensent car il leur faut s’exprimer avec des mots; et écrire est encore plus difficile. Mais les enfants sont des poètes et des philosophes».
Roland Petit cite Implication et transduction (p.4, 5, 21, 58). Christine Delory parle de l’histoire de vie de René que l’on a rencontré. Dominique Samson évoque le Rameau de Salzbourg. C’est l’amour qui fait bouger les étoiles et le monde. Le journal de recherche, 9 mai 1987, p.238.
Anne-Laure Eme n’a rien apporté. Reflet que j’ai eu avec René. Pas de relation d’enseignant à chercheur. Il a pourtant été directeur de mon DEA. Journal de recherche 217-18.
Alain Grassaud. Il doit proposer son journal de recherche à René.
Bernard Jabin me rapporte un propos de René un jour de 1997 ou 1998, où j’étais passé à Rambouillet, avec Romain. Plateau de fruit de mer. On décide d’un texte pour Pratiques de formation. René dit à Bernard : «Deux choses que j’apprécie chez Remi : son sens de l’organisation pour la bouffe et sa rapidité pour écrire simple». C’était après une discussion sur Anatole France. Après le plateau de fruits de mer, j’avais écrit mon texte.
M. Bellagnech lit la postface de Pierrot Lourau. Il souligne qu’en langue béarnaise: Lourau, c’est le tambour de ville. J’ai écouté Remi Hess qui parlait de Henri Lefebvre. Méthode régressive progressive. Les Guaoua. La transe. Partir du présent, repartir vers le passé pour revenir au présent : cette démarche me parle. Lourau : un tambour mondial sans frontière? Comment se fait-il que Barthes ait été en Tunisie, Althabe au Congo, Bourdieu en Algérie, et que Lourau soit resté en France? Le partage du monde (1976). Transduction. Partir de la vie. Le tambour béarnais. Günter Grass.
Exode. Le tambour. Lourau. Il était tambour de ville. Il avait un message à transmettre. Je comprends bien aujourd’hui le message que nous avons reçu de René. Ma pensée va au-delà de sa pensée. Mon message va au-delà de son message.
Régine Angel. Avec Dominique, on a travaillé sur la question de l’écriture. Elle lit La clé des champs, p. 40, 55.
Christine. Débat sur Cohn-Bendit et Lourau à Frankfurt. Ta date sera la mienne. On l’a emmené à Marburg. Transi d’excitation d’être là. Lecture : La clé des champs, p. 52.
Remi Hess
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