Mercredi 21 janvier 2009
Rien écrit ce mardi. Je n’ai pas lu une ligne de ce livre. J’ai une sorte de trou, de vide dans l’estomac dû au déséquilibre dans le rythme biologique avec des conséquences sur le prolongement de la pensée. Je vais essayer ce matin d’y remédier en me remettant à la lecture.
«La conception du monde, contre laquelle on vient buter à l’arrière-plan de ce livre [projet de « Volonté de puissance] est singulièrement sinistre, est désagréable : parmi les types de pessimisme jusqu’alors notoires, aucun ne semble avoir atteint à ce degré de méchanceté. Ici manque l’antagonisme entre monde vrai et monde de l’apparence : il n’existe qu’un monde unique, et celui-ci est faux, cruel, contradictoire, séducteur, dépourvu de sens… un monde aussi conforme est le monde véritable… Nous avons besoin du mensonge pour arriver à vaincre cette réalité, cette «vérité», c’est-à-dire pour vivre… Que le mensonge est nécessaire pour vivre, ce qui relève encore de ce caractère redoutable et douteux de l’existence...»p433.
V Civilisation et décadence
Le travail, l’esclavage, le rapport au temps, c’est sous ces angles que Nietzsche analyse la civilisation. Dans ma réflexion sur le travail, je dois intégrer le regard nietzschéen.
«D’une soutenance de thèse… Quelle est la tâche de tout enseignement supérieur? Faire de l’homme une machine. Quel moyen faut-il employer pour cela? Il doit apprendre à s’ennuyer. Comment parvient-on? Grâce à la notion de devoir. Qui peut en cela lui servir de modèle? Le philologue : il enseigne comment bûcher. Quelle est la philosophie qui énonce la meilleure définition du fonctionnaire? Celle de Kant: le fonctionnaire en tant que chose en soi érigé en juge du fonctionnaire en tant que phénomène»p419.
Benyounès Bellagnech
Mis en ligne par Bernadette Bellagnech
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