Mardi 27 janvier 2009
«Critique de la modernité.-Nos institutions ne valent plus rien : Là-dessus, tout le monde est d’accord. Pourtant, la faute n’en est pas à elles, mais à nous. Une fois que nous avons perdu tous les instincts d’où naissent les institutions, les institutions nous échappent à leur tour, parce que nous ne sommes plus dignes d’elles»p589. Nietzsche s’exprime sur la modernité et donne en exemple le mariage comme institution. Toutefois, si le mariage est fondé sur l’amour, il perd toute légitimité. Nietzsche estime qu’en perdant ses fondements : instincts de propriété, de domination…le mariage doit être aboli.
«Dans l’éducation, la raison voudrait que l’un des systèmes d’instincts au moins fut paralysé dans un véritable étau, afin de permettre à un autre de prendre des forces, de devenir vigoureux, de dominer-. Aujourd’hui, pour rendre l’individu possible (et par possible, j’entends entier…) il faudrait d’abord le rogner. Or, c’est tout le contraire qui se produit. La revendication d’indépendance de libre épanouissement, de laisser aller est souvent formulée avec passion par ceux-là mêmes qui auraient le plus besoin d’être sévèrement bridés : cela vaut en politique, cela vaut en art. mais c’est là un symptôme de la décadence : notre conception moderne de la liberté est une preuve de plus de la dégénérescence des instincts»pp 591-592.
Benyounès Bellagnech
Mis en ligne par Bernadette Bellagnech
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