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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 10:55

Mardi 13 mars 2007, 9 heures 35,

 

Il m’arrive parfois de me poser la question sur les conditions de la lecture. Que ces conditions soient favorables et propices à tout type de lecture, la satisfaction pousse à s’abstenir d’émettre des doutes, de s’interroger sur les raisons et les finalités de la lecture. En revanche, lorsque la lecture est suspendue, reportée, interrompue ou carrément abandonnée, la question sur les conditions s’impose à moi. Le bruit de l’extérieur : travaux sur le chantier à proximité, sollicitations des enfants, dispute ou malentendu du couple, la télévision ou la radio, tâches ménagères ou encore des problèmes de santé… Si l’un de ces facteurs intervient au cours de la lecture, celle-ci est perturbée.

 

Cette pensée est survenue ce week-end. Pourtant j’ai beaucoup lu.

 

Achevé ce matin la lecture de L’Afrique fantôme de Michel Leiris. Lecture pénible, mais relativement rapide car mue par l’éditorial qui m’attend.

« 25 août.

Amertume. Ressentiment contre l’ethnographie, qui fait prendre cette position si inhumaine d’observation, dans des circonstances où il faudrait s’abandonner ». p 433. L’auteur fait allusion à une fête et souligne ici l’ambivalence et la confusion dans laquelle se trouve l’observateur.

 

J’en termine avec cette note p 653.

« 5 avril (p 268, par.1).

En fait, « l’examen de mes raisons de voyager, de mes raisons d’écrire » n’intervient guère dans ce livre, qui reste essentiellement éphémérides ou notes d’agenda. A l’époque où je l’écrivais, le peu d’introspection qu’il contient me semblait certainement plus considérable qu’à le relire aujourd’hui : cela représentait en effet ce qui, de mes diverses notations (choses vues, renseignements recueillis, incidents, rêves ou réflexions) étant le moins mécanique, bénéficiait à mes propres yeux d’un éclairage privilégié ».

 

Qu’est-ce qu’un ethnographe ? A quelle commande répond-t-il ? Qui finance et comment est financé sa mission ? Quel type de document doit-il produire ? Pour quelle information ? La lecture du journal de M. Leiris sous-tend ces interrogations, sans y répondre. En tout cas, je ne l’ai pas lu dans cette perspective. J’aurais probablement l’occasion d’y revenir. Hanté ou pressé par l’éditorial de la revue Les IrrAIductibles, j’ai laissé de côté ces questions en suspens, bien qu’elles soient pertinentes pour le lecteur-chercheur. C’est une lecture utile et pragmatique.

 

Je ne dispose pas d’assez de temps pour écrire à propos du journal de Remi Hess sur l’Amérique. J’y reviendrai plus tard. Je dois me préparer pour aller à la fac.

 

Benyounès Bellagnech

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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