Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
  • Contact

Recherche

26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 10:29

 

J'ai montré mon journal de formation à F., j'en avais relié un spécialement pour lui, et ça ne l'a pas du tout intéressé. Par contre, G. m'a envoyé un message, me disant qu'il l'avait fini et que c'était splendide. J'étais vraiment heureuse de ce message. G., c'est pas rien, il est très cultivé, lit beaucoup de philosophie, de sociologie, et puis de la littérature et c'est un chercheur, un scientifique.

 

 

J'ai hâte d'être à Paris, et que lui et M. m'en parlent. Pas tant pour la satisfaction mais pour voir, ce que des personnes extérieures peuvent retirer de cela. Qu'est-ce qu'un écrit de ce type peut apporter à des personnes qui n'ont pas suivi la formation. Est-ce qu'ils apprennent quelque chose?

 

 

Je m'aperçois que je conçois que ce journal est devenu pour moi une expérience, une expérimentation sur moi en relation avec les autres. C'est étrange, j'ai l'impression de faire en permanence un aller-retour extérieur/intérieur. J'écris, je regarde, j'écris, je regarde. J'en parle, je vois les réactions. C'est moi et c'est pas moi. Est-ce la dissociation dont parle Lapassade?

 

 

J'ai pris une décision aussi pour le deuxième semestre. Je résiste à la tentation de prendre le cours d'Augustin. Son appel du pied dans son message sur le retour par rapport à mon journal m'avait déstabilisée. Il donne envie et c'est sûr que c'est grâce à lui que j'ai appris le plus mais je redoute d'être trop sous son emprise.

 

 

Et là, je me suis dit qu'il manquait quelque chose dans mon journal de formation, c'est la relation qu'on développe avec les enseignants ou les tuteurs. J'ai censuré une partie de ce que je disais sur Luca, je n'ai pas mis non plus la totalité de mes réflexions sur les autres et sur Augustin entre autre. Pourtant ce lien avec eux, je sens bien qu'il est essentiel dans le processus de formation. Je ne sais pas si c'est comme cela pour tout le monde, mais moi j'ai besoin de construire des histoires avec les enseignants. S'opposer, plaire, s'en foutre, rejeter, admirer. Tout ça c'est de la vie, c'est pour moi une sorte de médiation indispensable.

 

 

Du coup, et puisque c'est le journal de ma formation, tout cela devrait s'y trouver, si je veux pouvoir continuer ensuite à prendre ce journal comme un matériel. Mais je vois bien aussi que c'est compliqué de poser cela par écrit et de le faire lire. Ce n'est pas la question de mon intimité ou de son exposition, c'est celui en fait d'entrer dans celle des enseignants. Ce qu'ils induisent, les effets de leurs méthodes éducatives, c'est leur intimité, non?

 

 

Il va falloir que je prenne une décision sur mes réflexions sur les enseignants. Est-ce que je les écris et que je les surligne pour pouvoir les enlever facilement lors de la remise de mon travail? Est-ce que je les note dans un journal à part? Est-ce que les garde dans ma tête?

 

 

Bon, ça suffit, je vais continuer à lire sur les romantiques. Je mettrais mes notes de lecture plus tard.

 

 

Hélène M.

http://lesanalyseurs.over-blog.org

Partager cet article
Repost0

commentaires