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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 15:26

 

23h53 Abdullah Ibrahim, senzo

 

 

Lecture de la séquence 6 du Journal appliqué : Le diariste

 

 

1) Le journal et son /ses auteur(s)

 

 

Habituellement on considère que le journal est écrit par une seule personne, en solitaire, mais déjà les frères Goncourt avaient écrit un journal collectif et l'on peut trouver d'autres exemples (je pense au journal à 4 mains de la fratrie Hess).

 

 

Cette séquence donne l'exemple d'un journal collectif écrit dans le cadre de l'enseignement d'Analyse Institutionnelle de Paris 8 et cite la Revue des IrrAIductibles et son numéro 3 de 2003 qui cite un panorama des écritures diaires (à voir). Des chercheurs peuvent également s'échanger leurs journaux et partir de ces échanges élaborer un travail collectif.

 

 

2) L'entrée dans la pratique diariste

 

 

Cette partie évoque les différents modes d'entrée : le mimétisme, l'initiation par la commande, l'objectivation (constitution d'un objet de recherche).

 

 

Dans le passage sur la commande, il est mentionné que celle-ci fait souvent l'objet d'un détournement et finalement d'une création propre de l'auteur. Ce phénomène a été étudié par Gwenaël Couic dans un article paru dans le n° 32 de Pratiques de formation, de 1996 (à voir)

 

 

3) Le lecteur potentiel

 

 

Le premier destinataire est l'auteur. Lorsque le journal est écrit pour soi, l'écriture fragmentaire, dont le contexte n'est pas explicité, rend la lecture difficile. L'écriture pour autrui permet la confrontation d'idées, l'échange de connaissance. Hess distingue le lecteur nécessaire dont on attend le retour et le lecteur contingent sorte de surdestinataire.


Ce surdestinataire peut, lorsque les informations données dans le journal sont incomplètes, interpréter, faire jouer son imagination. En fait, cet espace imaginaire est créé par l'absence de prise en considération du lecteur contingent par l'auteur du journal.


 

C'est un phénomène étrange du journal, ce rapport entre auteur et lecteur. A nouveau, j'ai le sentiment des poupées russes, on en ouvre une et il y en a une autre à l'intérieur. On pourrait même imaginer un jeu de l'auteur écrivant « comme si » il écrivait pour soi alors qu'il écrit pour un autre. De même lors de l'écriture pour un autre, j'ai pu constater moi-même comme parfois on s'échappe de la commande pour se réapproprier son écrit comme le souligne Kareen lorsqu'elle évoque Gwénaël Couic. Le journal est un espace de jeu.

 

 

4) Les peurs du diariste

 

 

Ces peurs jouent sur l'écriture, le comportement du diariste :

- Même écrit pour soi, secrètement, le désir de communication est présent, sous entendu.

- La perte des idées qui peut devenir obsessionnelle

- La censure et l'autocensure

 

 

Pour les non pratiquants, le journal est une énigme.

 

 

Hélène M.

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

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