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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 16:06

 

(...)

 

 

Le lendemain, déjeuner chez M. et G. avant de prendre le train.

 

 

M. avait commencé à lire mon journal......Elle ne savait pas trop si je l'avais laissé pour cela ou pas et se sentait un peu coupable d'en avoir commencé la lecture. Je l'ai rassurée en lui disant que je l'avais imprimé pour eux. En fait, j'espérais qu'elle l'avait lu et j'attendais avec impatience ses retours.

 

 

M. et G. sont deux scientifiques brillants. Lorsqu'ils examinent un texte, ils le dissèquent comme une souris, ce sont des chercheurs, alors ils cherchent.

 

 

M. avait commencé à annoter le journal. Je lui ai demandé si cela l'avait intéressée et pourquoi et elle m'a dit que son premier attrait était la curiosité de mieux me connaître, savoir comment ça marchait dans ma tête. Elle s'est dite un peu vexée lorsqu'elle a appris que sa visite m'avait empêchée de me concentrer sur mes études et je lui ai dit que c'était un journal et qu'elle ne devait pas en prendre ombrage.

 

 

Elle s'est dite étonnée de mon sentiment de déclassement par rapport au reste de la famille parce que je n'avais pas de doctorat alors que justement, elle me considérait comme sa « grande sœur » (alors que je suis sa petite sœur).

 

 

C'est étrange de pouvoir se dire des choses comme ça par l'intermédiaire d'un journal de formation.

 

 

Ensuite, elle est retournée à son esprit scientifique, me disant qu'elle avait remarqué trois niveaux dans le journal, les prises de note, mes réflexions et ce que je postais sur le forum qui était un condensé des deux premiers écrits et que là, avec ces messages elle comprenait mieux de quoi je parlais et qu'ils étaient très intéressants. :-)))

 

 

Elle m'a dit que cela lui avait donné des idées pour ses recherches. Elle m'a montré ses cahiers de manipulation mais pense qu'un journal de ce type pourrait peut-être se révéler pertinent.

 

 

Nous avons parlé du voyage en Toscane de cet été avec toute la famille et elle a dit que ce pourrait être intéressant de tenir un journal de ce voyage qui risque fort d'être le dernier que feront les parents. J'ai dit, « oh oui, un journal collectif, faut réfléchir au dispositif ».

 

 

Je contamine, je contamine.

 

 

Ensuite, j'ai offert La somme et le reste à G. en lui demandant de le raconter à M. Je lui ai lu le quatrième de couverture et il m'a paru plus qu'intéressé.

 

 

En contre don, il m'a offert un livre écrit par son père Projet de l’académie, pour servir de préface à ses statuts par Jean Rousselet. Son père, grammairien latiniste, était un grand amateur de livres anciens. Dans une brocante, il a acheté pour 10 francs une malle pleine d'anciens manuscrits dont un, le projet de création de l'Académie française écrit en 1635. G. me l'a montré et j'ai pu toucher le document original à partir duquel son père a écrit : quelques feuillets splendides et raturés.

 

 

C'était très bien ce déjeuner, mais trop bref, car je devais reprendre mon train.

 

 

Appel téléphonique de M., juste à l'instant. G. a commencé à lire mon journal. Il ne prend pas de note, il le fera à la seconde lecture. M. va s'acheter un carnet pour le voyage en Toscane....Elle me dit que maintenant, tous les deux parlent de dialectique le soir, elle ne m'a pas précisée si c'était dans le lit.

 

 

Bon, là je commence à fatiguer mais ce récit pointe en fait la question de l'échange qui se fait autour de la lecture d'un journal, ce qui se joue lorsqu'on le donne à lire. Il faudra que j'analyse tout cela plus tard, mais je voulais le poser avant de l'oublier.

 

 

Des fois, j'ai l'impression que ce journal est devenu comme un acouphène. Son bruit est toujours présent. Il exerce une emprise terrible, on voudrait pouvoir y noter tout.


J'ai remarqué aussi qu'il me rendait plus gentille. On vit tellement dans sa tête avec un journal que lorsqu'on rencontre des gens, on a envie d'être gentille. C'est étrange, il faut que je travaille ça.

 


Autre chose : lorsqu'Augustin m'a fait cette proposition de tâche pour son cours du second semestre, je me suis dit que j'allais peut-être prendre sa matière. J'ai pointé alors le nombre de fois où je n'avais pas respecté mes décisions et il va me falloir faire une nouvelle entrée dans mon index, celle des décisions non tenues.

 

 

Bon, je retourne à la vraie vie, les mails des copains et copines attendent des réponses, j'y vais.

 

 

Hélène M.

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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