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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 16:56

 

CHRONIQUE POLITIQUEMENT INCORRECTE No 21

 



« L’abandon à la mort… de 76 000 fous par le régime de Vichy ».

L’avis du Dr Michel Caire (suite 2)

 



Volonté ou non de laisser mourir ?

 


L'une des questions reposée à l'occasion de cette publication est terminologique : « "abandon à la mort" » était déjà employé dans la pétition lancée en 2001 par Ajzenberg, Patrick Tort et autres : « Pour que douleur s'achève ». Ce terme se substituait à celui d'«extermination douce » retenu par l'éditeur de la thèse de Max Lafont, qui connurent - le terme comme la thèse - un grand succès, et s'oppose aux « morts par inanition » et autres « hécatombe des fous » [« hécatombe par carence », avait proposé Bonnafé, carence alimentaire, relationnelle, des autorités, etc., formule qui a notre préférence].



Dans son ouvrage, A. Ajzenberg retient deux formules : l'« abandon à la mort » (le "laissez-les mourir"), et la «non-assistance à personnes en danger de mort », précisant p.62 que cette non-assistance, « non seulement en connaissance de causes mais parfois encore souhaitée, semble avérée », idée reprise p.72.



« Au fil des pages, on retrouve divers termes qui renvoient à la question de l'intentionnalité, de la préméditation, de la planification : « famine intentionnelle » (déniée par Isabelle von B.), « processus organisationnel, processus d’intentionnalité, programme systématique de mise à mort (id.), « génocide », terme dont Isabelle von B. aurait usé, explique Ajzenberg, pour caricaturer la thèse adverse, bien qu'il ne l'ait lui-même jamais prononcé ni écrit, pas plus que ses partisans, sinon dans la première édition du « Train des fous » :



Pour Isabelle von B., à propos des mesures adoptées en décembre 1942 qui ont permis de sauver de nombreuses vies, « le simple fait qu’elles aient été prises suffit à prouver l’absence d’intentions génocidaires de la part du régime en place », et A. Ajzenberg ajoute : « Même si l’historienne ne peut prouver que quelqu’un, à part elle et quelques-uns de ses émules, ait utilisé cette formule, elle l’attribue cependant généreusement à ceux qu’elle entend déconsidérer espérant démontrer, contre eux, son postulat de 2001 : Vichy, aucune responsabilité. » (p.73)

 



« Nous verrons en détail ce qu’il en était pour elle de l’expression génocide des fous qu’elle utilise abondamment - elle n’est pas la première - pour nous l’attribuer : ils ne l’ont pas dit, mais à peu près… » (p.116-117)

 



« Personne n’a jamais dit rien d’autre que ceci, répétons-le encore une fois : Vichy, par non-assistance à personnes en danger a laissé mourir des dizaines de milliers de patients dans les hôpitaux psychiatriques » (p.119)

 



« Mme von B. attribue abondamment - à Lucien Bonnafé, à Max Lafont, à André Castelli, à Patrick Lemoine, à Patrick Tort, à moi-même et quelques autres - l’utilisation de l’expression « génocide des fous ». Il s’agit d’un mensonge pur et simple. Aucune de ces personnes n’a utilisé cette expression, et encore moins celle de « volonté génocidaire de Vichy » s’agissant des malades mentaux, ou de plan concerté à leur égard. (…) Cette attribution est une véritable cabale, et imposture (…) » (p.137)

 



« Seule, dans la première édition du « Train des fous », aux éditions Messidor, l’expression « génocide » est utilisée dans le sous-titre du livre, dans la quatrième de couverture et une ou deux fois dans le roman de Pierre Durand » (p.138)

 



Notons qu'Henry Rousso avait également, en 1989, dénoncé l'usage du mot : « Non contents d’inventer un génocide, certains prétendent avoir trouvé son responsable en la personne du docteur Alexis Carrel ».

 



Ajzenberg précise en outre que « Lucien Bonnafé, Max Lafont, Patrick Lemoine et bien d’autres n’ont jamais écrit » que le régime de Vichy « menait une politique eugéniste éliminatoire » (p.87) ».

 


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À SUIVRE…

 

 

Transmis par Armand Ajzenberg

 

 

 

http://lesanalyseurs.over-blog.org

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