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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 17:30

Jeudi 2 octobre 2008,


Qu’est-il arrivé pour que j’en reste au passage du convalescent. Ce qui est certain est que mercredi je n’ai pas lu un mot. Me suis déplacé à Paris 8 pour assister à la présentation du NCT et au rendez-vous avec Thao Lang, responsable de formation à l’ABG. Je savais qu’au niveau pratique la rencontre ne déboucherait sur rien, si ce n’est la consolidation du réseau. J’ai écrit le journal qui permettra de revenir d’une manière réflexive sur les données recueillies dans la journée.


Ceci étant, lorsqu’on est dans ce genre de situation, on se trouve complètement immergé dans une micro-situation, limitée dans le temps, l’espace, ainsi que le nombre de personnes rencontrées. La discussion, surtout lorsqu’on y prend part, donne l’impression qu’on pense et qu’on réfléchit avant de parler. En fait, il ne s’agit que de réaction à chaud face à ce qui se dit. On établit rapidement des relations instantanées pour donner l’impression de la réflexion ou de l’analyse.


Comment faire le lien entre ce vécu du mercredi et cette lecture de Zarathoustra ?


A priori aucun lien n’est possible du moins dans l’immédiat. L’univers de Zarathoustra est construit comme un dispositif d’écriture, alors que mon vécu est proche d’une réaction instinctive et spontanée à la Pavlov.


J’ai une journée devant moi pour lire un texte philosophique.


«Contre lui-même l’homme est la plus cruelle bête; et chez tout ce qui a nom «pécheur» et «porte-croix» et «pénitent», à la volupté que donnent ces plaintes et ces accusations ne soyez sourds!


Et moi-même-de l’homme veuille-je ainsi me faire l’accusateur? Ah, mes bêtes, ceci jusqu’à ce jour ai seulement appris: pour que l’homme a de meilleur est nécessaire ce qu’il a de plus méchant;


Ce qu’il a de plus méchant toujours est sa meilleure force, et la plus dure pierre pour qui crée le plus haut, et nécessairement l’homme devient tout à la fois meilleur et plus méchant;-…»p270.


Plus loin, je souligne ceci : «-à jamais je reviendrai pour cette même et identique vie, dans le plus grand et aussi le petit, pour à nouveau de toutes choses enseigner le retour éternel, - pour à nouveau dire le dit du grand midi de la Terre et de l’homme, pour faire aux hommes de nouveau l’annonce du surhomme.


…Ainsi - de Zarathoustra s’achève le déclin… Or l’aigle et le serpent, le trouvant de la sorte taciturne, respectèrent le grand silence autour de lui, et s’enfuirent discrètement»p273.


De la grande nostalgie : Zarathoustra s’adresse à son âme enfin libérée de tout le poids accumulé par l’homme. Il lui demande de danser et chanter des chants de l’avenir: «Ton grand libérateur, ô mon âme, le sans-nom - auquel chants à venir, en vérité, déjà ton souffle a la senteur, -…»p276.


Le deuxième chant de danse : dialogue entre Zarathoustra et la danse, sous forme de poésie et de chant. La sagesse est reléguée au second degré. La profondeur de minuit en lieu et place de la profondeur de la vie et du désir .


Les sept sceaux (ou : Le chant du oui et de l’Amour) : «Jamais encore je ne trouvai la femme qui voulusse enfants, sinon de cette femme que j’aime; car je t’aime, ô éternité!

Car je t’aime, ô Eternité!»p285. Ce passage est écrit sous forme de poème.


Quatrième et dernière partie.


Le sacrifice du miel : … «Et je remercie, en vérité, mon éternel destin de ne me harceler ni presser, de me laisser du temps pour des farces et des malices, en sorte qu’aujourd’hui pour pêcher je suis monté sur cette cime»p291.


Le cri de détresse :

Dialogue avec les rois : aux rois dit Zarathoustra : «Mais peut-être vous avez trouvé sur votre route ce que je cherche, moi, l’homme supérieur!»p299.


«Rome se fit putain et finit au bordel;» 


«Le César romain est tombé au rang de bétail, Dieu même - s’est fait juif!»p300.

La sangsue : «Et avec mon propre sang, en vérité, j’ai augmenté mon savoir propre!»p305


L’illusionniste : je vais essayer de lire un peu cet après-midi. Pour une fois que ce n’est pas une illusion. Contrairement à l’illusion de Zarathoustra qui est bien imaginée et pour laquelle il construit un discours qui part d’une simple rencontre avec un homme que Zarathoustra prend pour un surhomme, enfin il se rend compte que ce n’est qu’un bouffon ou un chercheur dont le discours s’adresse à la populace.


Hors service : le pape à la fin de sa vie qui commence à peine à croire que Dieu n’existe pas. Il se met hors service, d’où sa rencontre avec Zarathoustra qui lui tient le discours d’au-delà le bien et le mal.


Le plus hideux des hommes : «n’apprend que celui qui agit», dit Zarathoustra p322.


«J’aime les grands contempteurs. Mais l’homme est quelque chose qui ne peut que se surmonter»
p323.

 

Benyounès Bellagnech

http://lesanalyseurs.over-blog.org

 

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