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  • : Le blog de Benyounès Bellagnech
  • : Analyse institutionnelle : Théorie et pratique au sein des institutions politiques, éducatives et de recherche. L'implication des individus et des groupes dans la vie politique et sociale.
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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 17:59

 

Dimanche 21 septembre 2008

 


Avant de me lancer dans une autre lecture, je dois revenir sur la conclusion d’hier. Les quelques lignes écrites rapidement en guise de conclusion ne me satisfont guère. Alors que je lisais vite pour terminer et passer à autre chose, une idée m’est venue de lire les journaux de Kierkegaard. Ce serait probablement le moyen d’entrer dans la totalité de son œuvre. Ce qui me gêne chez lui, ce sont ses postulats ou les principes fondamentaux de sa pensée. L’existence de Dieu dans l’absolu, l’idée du péché sur laquelle il bâtit son traité du désespoir, le scandale originel… etc.


Ceci étant sa critique et de la philosophie et de la théologie en partant du moi et de l’individu unique, singulier, est un apport considérable à la philosophie et à la psychologie au 19ème siècle. Son recours incessant à la didactique le classe parmi les dialecticiens qu’il ne faut pas négliger lorsqu’on aborde la méthode de pensée de ce philosophe.


Comment en est-il arrivé là ? Je suppose que la lecture de ses journaux pourrait m’éclairer sur cette question. J’y reviendrai.


Ce matin, après hésitation, je me dirige vers la chambre pour prendre le livre que je dois commencer à lire. Hier, j’ai décidé de poursuivre ou de reprendre la lecture de Nietzsche. Je choisis La généalogie de la morale. Je l’ouvre et constate qu’il fait suite à Par-delà le bien et le mal. Je dois retourner dans la chambre chercher ce dernier à lire avant La généalogie de la morale.


Lis la présentation de G.B. dans l’édition UGE, coll. 10/18, 1982. Je change d’avis et décide de relire Ainsi parlait Zarathoustra.

 
Ce désordre dans le choix du livre à lire est la conséquence de ce que j’ai appelé par ailleurs la récréation. En voulant me reposer de Nietzsche, j’ai perdu le fil chronologique de son œuvre.


Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, Gallimard, coll. Idées, 1979.L’édition française est placée sous la direction de Gilles Deleuze et Maurice de Gaudillac. Lu la présentation des responsables de cette édition. Ces notes éclairent le lecteur intéressé par l’édition sur le cheminement et le destin d’un livre comme celui-là.  
 


Prologue de Zarathoustra, début de la première partie dans laquelle celui-ci tente d’enseigner le surhomme sans succès. «Voyez, je vous enseigne le surhomme! (…) soit le surhomme le sens de la Terre»p 22. «Voyez, je vous enseigne le surhomme; lequel est cette mer, en qui peut votre grand mépris de se perdre»p 23. «Voyez, je vous enseigne le surhomme, lequel est cet éclair, lequel est ce délire!»p 24.

«Aux hommes, je veux apprendre le sens de leur être : lequel est surhomme, l’éclair qui jaillit de la sombre nuée Homme»p 29.Zarathoustra quitte la ville sans être entendu. Se débarrasse du cadavre et noue une relation avec l’aigle et le serpent. Point de compagnie «humaine».

 

Des trois métamorphoses : L’esprit aux reins solides, le chameau qui devient lion et l’enfant devient le lion. Discours tenu dans la ville : la Vache pie.


Des chaires de vertus : discours de sage sur le sommeil et ses vertus. «Sa sagesse veut dire : veiller pour bien dormir. Et, en vérité, n’eût la vie aucun sens, celui-là serait aussi pour moi le plus digne d’être choisi»p 40. «Bienheureux ces somnolents, car bientôt ils s’assoupiront… Ainsi parlait Zarathoustra»p 40.


De ceux des arrières-mondes : songer à dieu dans l’ivresse, telle la pensée de l’ivrogne qui crée cet arrière-monde. Penser le corps, du je, du moi, voici une autre idée qu’il faut avancer. Le discours concerne le sens de la Terre.

 
Des contempteurs du corps : «Ce que le sens perçoit, ce que l’esprit connaît, cela jamais en soi n’a sa propre fin…»p 45. Zarathoustra ne veut pas suivre les contempteurs du corps car ils ne sont pas le pont qui mène vers le surhomme. Il faut noter qu’il s’agit aussi de l’enfance. Thème que j’ai abordé auparavant et je constate que Nietzsche lui accorde beaucoup d’intérêt : l’enfance face à la raison, la roue qui tourne sans raison.


Des affections de joie et de souffrance : «L’homme est quelque chose qui ne se peut que surmonter : et pour cela aime tes vertus, car à ta perte elles te mèneront»p 50. Cette phrase résume en gros les deux pages.


Du blême criminel : «Mais une chose est la pensée, une autre le fait, une autre encore l’image du fait. Entre elles, ne s’engrène le rouage de la cause»p 55.


Du livre et de l’écrire : «De tout ce qui est écrit, je n’aime que ce qu’on écrit avec son sang. Écris avec du sang, et tu apprendras que sang est esprit»
p 54.


De l’arbre sur la montagne : Aller plus haut et ne pas accepter que d’autres aillent encore plus haut, auquel cas il faudrait encore grimper. L’exemple de l’arbre qui en cherchant la lumière monte plus haut tout en s’enracinant dans la terre. «Mais de par mon amour et mon espoir, je t’en conjure : hors de ton âme point ne rejette le héros! Garde sacrée ton espérance la plus haute!»p 60.


Des prêcheurs de mort : «Partout résonne la voix de ceux qui prêchent la mort - et pleine est la Terre de ceux auxquels il faut prêcher la mort. Ou l’«éternelle vie», pour moi c’est tout pareil, - pourvu qu’au loin et sans tarder ils déguerpissent»p 63.

 
Cette méthode de lecture ne peut pas être la règle. En effet, je reconnais parfois facilement certains thèmes abordés par Nietzsche dans des ouvrages lus précédemment. Il se peut que je saute des fragments pour avancer sans m’arrêter sur telle ou telle formule, expression, paragraphe ou fragment.

 

Benyounes Bellagnech

http://lesanalyseurs.over-blog.org  

 

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