Journal philosophique
Jeudi 17 juillet 2008
La publication de « Dialectique et pédagogie du possible, métanalyse » dans la collection « Philosophies » est le déclencheur de l’idée d’écrire ce journal. En effet ,une telle décision ne se prend pas avant d’avoir le temps de mûrir. Dans cette thèse publiée, on trouve maintes références à des ouvrages philosophiques ou à des philosophes. Ma formation universitaire de base est philosophique.
Depuis ma rencontre avec l’analyse institutionnelle, mon intérêt pour la philosophie n’a pas entièrement disparu, mais il a quand même diminué sensiblement.
Ma rencontre avec Augustin est l’occasion de parler philosophie, je me souviens du jour où il m’a invité à manger dans un restaurant turc ; nous avons beaucoup parlé philosophie car, à l’époque il préparait une thèse sur Kierkegaard.
La rencontre, dans le cadre des irrAIductibles de L. fut aussi l’occasion d’aborder des thèmes d’ordre philosophiques. L. a également soutenu une thèse dans la discipline. Avec elle, les discussions se transforment rapidement en disputes, c’est la raison pour laquelle il m’est arrivé une fois de lui écrire que « la philosophie ne m’intéresse pas en ce moment !».
J’ai écrit quelque part que j’étais un lecteur de Nietzsche, ce qui demeure encore vrai. Parfois cette lecture prend l’allure d’un repos. Je suis, comme on dit, en vacances et même si j’ai plusieurs projets d’écriture, je me remets à la lecture de Nietzsche, avec une particularité cette fois-ci, non pas par envie de systématiser cette pensée, laquelle d’ailleurs ne s’y prête pas, mais tout simplement, par envie de l’annoter et d’en laisser une trace écrite. Le Journal de lecture se prête à cet exercice, mais il pose le problème de la dispersion, alors que l’écriture ou le style philosophique a besoin de concentration, de centration, voire parfois d’organisation : Décider de relire Nietzsche est en soi un acte philosophique.
Pourquoi le lire ? Comment le lire ? Par quel livre commencer cette lecture ?...
Hier, j’ai posé devant moi six ouvrages de Nietzsche, j’ai pris au hasard La naissance de la philosophie à l’époque de la tragédie grecque, Ed. Gallimard, Coll. «idées» réed. 1981. J’en ai entamé la lecture et c’est à ce moment là que l’idée d’écrire ce journal surgit. Je la mets en pratique à partir d’aujourd’hui.
On me taxe de philosophe, je vais essayer de le devenir. Je ne ferai pas de thèse universitaire de philosophie, mais je vais travailler la philosophie pour moi.
Je retiens de l’introduction de l’ouvrage l’idée de génie, de la simplicité et de la profondeur. Ce sont les trois qualités attribuées aux Grecs. Ces derniers sont philosophes et maîtres immortels parce qu’ils sont simples. Nietzsche annonce qu’il va enseigner cela au cours de l’année 1872 ou peut-être avant.
Benyounès Bellagnech
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